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Pourquoi un constat d’huissier avant travaux pour vos projets ?


Découvrez comment un constat d’huissier avant travaux protège vos droits, prévient les litiges et garantit la sécurité juridique de vos projets.
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Pourquoi un constat d’huissier avant travaux pour vos projets ?
Datant du : 13/06/2024
Mis à jour le : 08/07/2025

Lancer des travaux de rénovation est une aventure excitante, mais elle peut vite tourner au casse-tête. Bruit, vibrations, poussière… les nuisances peuvent tendre les relations avec le voisinage. Pire encore, si des fissures apparaissent sur le mur du voisin, comment prouver qu’elles n’ont pas été causées par votre chantier ? Cette crainte est légitime et peut gâcher votre projet.

Heureusement, une solution simple et efficace existe pour vous protéger et garantir votre sérénité : le constat d’huissier avant travaux. Loin d’être une simple formalité, c’est une véritable assurance juridique qui sécurise votre investissement et préserve vos relations de voisinage. Ce guide complet vous explique tout ce que vous devez savoir pour démarrer votre chantier sur des bases saines, en toute tranquillité d’esprit.

Pour gérer cette démarche préventive et l’ensemble de votre chantier, l’accompagnement d’un maître d’œuvre est la meilleure des garanties.

Ce qu’il faut retenir :

  • C’est une preuve juridique : Le constat établit un état des lieux incontestable avant le chantier, vous protégeant ainsi contre toute réclamation injustifiée.
  • C’est une démarche préventive : Bien qu’il ne soit pas toujours obligatoire, il est fortement recommandé pour prévenir les conflits et dissuader les recours abusifs.
  • Aucune alternative n’est valable : Seul un constat réalisé par un commissaire de justice qui se déplace physiquement sur les lieux est reconnu par les tribunaux.

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Le constat avant travaux est un acte officiel, réalisé par un commissaire de justice. C’est le nouveau nom qui désigne l’huissier de justice depuis le 1er juillet 2022.

Son rôle est de documenter de manière précise et impartiale l’état des biens et des infrastructures autour de votre futur chantier. Et ce, avant que le premier coup de marteau ne soit donné.

Une « photographie » juridique et incontestable

Imaginez ce constat comme une photographie juridique très détaillée de la situation à un instant T. L’officier ministériel décrit tout ce qu’il voit : l’état des murs, des sols, des façades, etc.

Il agit en quelque sorte comme « les yeux du juge » sur le terrain. Son rapport crée une preuve irréfutable de l’état des lieux avant que vos travaux ne commencent.

Un document à la valeur juridique très forte

En matière de preuve, le constat d’huissier pèse très lourd. La loi est claire, notamment depuis la loi Béteille de 2010 : c’est le mode de preuve le plus fiable et le plus solide qui soit.

Concrètement, si un litige survient, un juge accordera toujours sa priorité à un constat d’huissier. Il le préférera à un rapport d’expert ou à de simples photos.


Ce constat n’est pas toujours imposé par la loi, mais il est une mesure de prévention fortement recommandée. Le voir comme une simple dépense est une erreur ; c’est un véritable investissement pour votre tranquillité d’esprit.

Protéger votre responsabilité et celle des entreprises

Le constat vous protège, en tant que maître d’ouvrage, mais aussi les artisans et entreprises qui interviennent. Il établit un « avant » incontestable.

Si un voisin vous accuse d’avoir causé des dégradations, ce document vous permettra de démontrer que les dommages existaient déjà. Vous vous déchargez ainsi de toute responsabilité injustifiée.

Prévenir et apaiser les litiges de voisinage

Un chantier génère forcément des nuisances (bruit, poussière) et peut créer des tensions. Le simple fait de mandater un commissaire de justice a un effet dissuasif très efficace.

Votre démarche professionnelle et transparente rassure les voisins. Elle décourage les réclamations abusives et favorise une résolution amiable en cas de réel problème.

Sécuriser votre chantier et vos propres biens

Le commissaire de justice, souvent habitué aux problématiques du bâtiment, sait exactement quels points vérifier pour garantir une protection optimale pour tous.

Le constat peut même vous être utile face à un artisan. S’il endommage votre logement durant les travaux, l’état des lieux initial servira de base pour demander et obtenir réparation.


Dans la majorité des cas, le constat d’huissier avant travaux n’est pas une obligation légale. Il s’agit avant tout d’une précaution intelligente que vous prenez pour anticiper et prévenir les litiges.

Les cas où il peut devenir obligatoire

Certaines situations spécifiques peuvent toutefois vous imposer de réaliser un constat. C’est notamment le cas pour :

  • Les travaux en copropriété : Le règlement de votre immeuble ou une décision de l’assemblée générale peuvent l’exiger. Il devient quasi indispensable si vous touchez aux parties communes ou aux murs porteurs.
  • Une décision de justice : Dans le cadre d’une procédure appelée « référé préventif », un juge peut ordonner cette mesure de précaution.
  • Une exigence de votre assureur ou de la mairie : Pour des rénovations complexes ou des chantiers en zone protégée, votre assurance ou les autorités locales peuvent le réclamer.
Rénovation appartement

On confond parfois le constat d’huissier avec une autre démarche : le référé préventif. Bien que les deux visent à sécuriser un projet, leur nature et leur objectif sont bien distincts.

Une procédure judiciaire vs une simple demande

Le référé préventif est une véritable procédure judiciaire. Elle implique de saisir un tribunal pour qu’il désigne un expert. C’est une démarche plus longue et complexe que la simple prise de rendez-vous pour un constat.

Le constat d’huissier, lui, est un acte extrajudiciaire, beaucoup plus rapide et simple à obtenir.

Une expertise technique approfondie

Le référé préventif inclut l’intervention d’un expert technique (un ingénieur, un architecte…). Son rôle est d’analyser les risques en profondeur et de fournir un rapport détaillé sur les impacts potentiels des travaux.

Le constat d’huissier, quant à lui, se concentre sur l’état visible des lieux à un instant T, sans évaluation technique des risques futurs.

Prévenir les risques vs constater un état

L’objectif principal du référé préventif est, comme son nom l’indique, de prévenir les litiges en identifiant les risques avant même le début du chantier. Il est surtout utilisé pour les projets de grande envergure.

L’objectif du constat d’huissier est de vous offrir une protection juridique. Il fournit une preuve incontestable de l’état initial des lieux pour vous défendre en cas de réclamation.


Le commissaire de justice dresse un rapport précis et objectif de tout ce qui est visible autour de la zone de travaux. Son procès-verbal est souvent accompagné de photos, et parfois de vidéos, pour ne laisser aucune place au doute.

Les différents types de constats avant travaux

Selon la nature de votre projet, le constat peut porter sur différents périmètres :

  • Le constat de rue ou de voirie : Il décrit l’état de la chaussée, des façades, du mobilier urbain, mais aussi des murs et clôtures des habitations voisines.
  • Le constat de façades d’immeubles : Très fréquent pour des chantiers sur la voie publique ou dans un lotissement, à proximité immédiate d’autres bâtiments.
  • Le constat d’appartements et de parties communes : Indispensable avant de rénover un appartement, il documente l’état des logements voisins et des parties communes (hall, escalier, etc.).
  • Le constat de biens mitoyens : Il s’attarde sur tout ce qui vous est commun avec vos voisins (murs, pignons, haies) et qui pourrait être endommagé. Un constat est quasi indispensable pour la rénovation d’une maison mitoyenne.

Le constat peut aussi recenser les réseaux apparents, les éléments historiques ou remarquables et les droits de passage sur le voisinage.

Un autre constat utile : l’affichage des autorisations

Avant même de commencer les travaux, le commissaire de justice peut réaliser un constat d’affichage.

Ce document prouve que vos autorisations d’urbanisme (permis de construire, déclaration préalable) sont bien affichées. Cela permet de sécuriser votre projet face au recours des tiers.

Bâtiment du vieux Grenoble

La démarche est beaucoup plus simple qu’on ne l’imagine. Il suffit de bien anticiper.

Le timing : une question d’anticipation

Le constat doit impérativement être réalisé avant le tout premier jour de votre chantier. Idéalement, planifiez-le environ 8 à 15 jours avant le démarrage des travaux.

Si vous optez pour une convocation (voir ci-dessous), ce délai sera de 10 jours minimum obligatoires après la prise de rendez-vous. Pour être serein, l’envoi d’une lettre recommandée 15 jours avant la venue de l’huissier est aussi une bonne pratique si un voisin est difficile à joindre.

La procédure simple : le constat amiable

La démarche pour commander un constat est directe et rapide. Voici les étapes :

  1. Choisissez un commissaire de justice compétent dans la zone géographique de vos travaux.
  2. Prenez simplement rendez-vous par téléphone ou par e-mail.
  3. Le jour J, le commissaire se déplace, effectue ses observations et prend ses clichés.
  4. Vous recevez le procès-verbal de constat. Ce document officiel, daté et signé, constitue votre preuve et prend alors toute sa valeur légale.

La procédure renforcée : le constat sur convocation

Pour rendre votre constat totalement incontestable, vous pouvez demander au commissaire de justice de convoquer officiellement les parties (vos voisins, le syndic…).

L’objectif est d’assurer le respect du principe du contradictoire, un point fondamental en droit. Ainsi, même si une personne convoquée ne se présente pas, le constat sera parfaitement valable et s’imposera à elle. Sans cette convocation, un juge pourrait écarter votre constat s’il est contesté par une partie absente.


C’est une situation qui peut inquiéter, mais rassurez-vous, des solutions existent et la loi vous protège.

Le refus est officiellement constaté

Si un voisin, même convoqué, refuse de laisser le commissaire de justice accéder à sa propriété, ce dernier va consigner ce refus dans son procès-verbal.

Cette mention est capitale. Elle démontre la « mauvaise volonté » de votre voisin et jouera en votre faveur. Les juges se montrent généralement stricts : un voisin ayant refusé le constat aura beaucoup de mal à invoquer des dégâts par la suite.

En cas de besoin absolu : la voie judiciaire

Si l’accès à la propriété voisine est indispensable pour la sécurité ou la bonne réalisation de votre chantier (pour des travaux sur un mur porteur, par exemple), une autre option existe.

Il est possible de demander une autorisation d’accès par voie judiciaire auprès d’un tribunal. C’est une démarche plus lourde, mais réalisable si la situation l’exige.


C’est une question importante pour bien préparer son projet. La réponse est simple : le coût est variable, mais c’est un investissement rentable.

Un prix qui dépend de la mission

Le prix d’un constat d’huissier avant travaux n’est pas réglementé par l’État. Chaque étude de commissaire de justice fixe librement ses tarifs.

Le coût final dépend de plusieurs facteurs :

  • Le temps que le commissaire passe sur place.
  • La complexité et l’étendue de la zone à constater.
  • Les frais de déplacement.
  • L’urgence de votre demande.

À titre indicatif, les prix se situent souvent entre 250 € et 500 € TTC. Un constat simple sera dans la fourchette basse, tandis qu’un constat pour un chantier plus important sera logiquement plus élevé.

Si vous optez pour une convocation officielle des parties, il faut ajouter le coût réglementé de 22,55 € TTC par personne convoquée.

Qui assume le coût ?

En principe, la règle est simple : c’est celui qui demande le constat qui le paie.

Il est cependant judicieux de proposer à vos voisins de partager les frais. Le constat les protège tout autant que vous en cas de dégradations avérées sur leur bien.

Voyez cette dépense comme une assurance. Elle représente un coût modéré pour éviter des dépenses potentiellement bien plus lourdes et des conflits inutiles.


Sur ce point, il est important d’être catégorique pour éviter toute mauvaise surprise.

L’absence d’alternative légalement reconnue

La réponse est simple : non. Il n’existe aucune alternative légale au constat d’huissier.

Seul un constat réalisé par un commissaire de justice qui s’est rendu sur les lieux est reconnu comme une preuve solide par les tribunaux.

Les applications de photos géolocalisées n’ont pas de valeur probante

Vous pourriez être tenté par des applications mobiles prétendant « certifier » des photos géolocalisées que vous prendriez vous-même. Attention : ces solutions n’ont aucune valeur probante devant un juge.

La jurisprudence a clairement tranché ce point. La Cour d’Appel d’Aix-en-Provence, le 24 juin 2021, a par exemple jugé que de tels rapports ne sont pas une preuve valable. La raison est que l’huissier n’a pas lui-même procédé aux constatations sur place.

Pour être valable et vous protéger efficacement, le constat avant travaux doit donc impérativement être réalisé par le commissaire de justice en personne, qui se déplace sur votre chantier.

Nicolas Bibus
Co-fondateur d’Anaka, Voiron, France. Expert en gestion de projets immobiliers avec une expérience significative dans la coordination technique, l’étude, et le suivi financier de projets. Diplômé de l’École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, ma passion pour l’innovation et l’excellence en matière de construction m’a conduit à créer Anaka.

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