Quel parquet privilégier pour vos pièces intérieures ?
Choisir un parquet ne se résume pas à un coup de cœur pour une teinte ou une largeur de lame. C’est une décision technique qui engage votre confort quotidien et la valeur de votre patrimoine pour les décennies à venir. Ne vous y trompez pas : le sol que vous posez dans une chambre feutrée ne survivra pas six mois dans une entrée soumise à la pluie et aux talons aiguilles.
Chaque espace impose sa loi : humidité, fréquence de passage, acoustique ou luminosité. Ignorer ces contraintes, c’est s’exposer à une usure prématurée et à des regrets coûteux. À l’inverse, un choix éclairé garantit un entretien facilité et une longévité exceptionnelle.
En tant qu’architecte d’intérieur à Grenoble, l’Atelier Anaka vous guide au-delà de l’esthétique pure. Nous analysons l’usage réel de vos pièces pour prescrire le matériau juste. Notre objectif ? Que votre sol reste aussi beau qu’au premier jour, tout en valorisant durablement votre habitat.
Cet article, en bref :
- Le bon sol au bon endroit : Comprendre pourquoi l’usage de la pièce (trafic intense, humidité, détente) dicte impérativement le choix de l’essence et du type de parquet.
- Massif, Contrecollé ou Stratifié : Décrypter les différences techniques pour investir votre budget là où cela compte vraiment (et économiser là où c’est possible).
- Pose et Finitions : Identifier la méthode d’installation et la protection (huile ou vernis) qui garantiront la durabilité et la facilité d’entretien de votre rénovation.
Sommaire
- Quels sont les différents types de parquet et leurs spécificités ?
- Quel est le parquet idéal pour chaque pièce ?
- Comment sélectionner l’essence de bois et la classe de dureté ?
- Quelles finitions et quels aspects de surface privilégier ?
- Quelle méthode de pose choisir pour son parquet ?
- Formats, dimensions et couleurs : quels choix pour harmoniser l’espace ?
- Supports, sous-couches et préparation du sol : les étapes clés avant la pose
- Labels, certifications et écoresponsabilité dans le choix du parquet
- Alors finalement, combien coûte un parquet selon le type, l’essence et la pose ?
- FAQ : tout savoir sur le choix du parquet
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Quels sont les différents types de parquet et leurs spécificités ?
Choisir son revêtement de sol est souvent un casse-tête. Entre les termes techniques et les abus de langage marketing, la confusion règne.
Pour Atelier Anaka, la transparence est la base de la confiance. Il existe une distinction légale simple : pour s’appeler « parquet », le revêtement doit posséder une couche de bois noble d’au moins 2,5 mm. En dessous, c’est un revêtement.
Voici notre guide technique pour distinguer le vrai du faux et choisir la solution adaptée pour la pose de votre parquet à Grenoble.
Tableau récapitulatif : quel sol choisir ?
Pour vous aider à trancher, voici une comparaison synthétique des options disponibles pour votre rénovation à Grenoble :
| Caractéristique | Parquet Massif | Parquet Contrecollé | Stratifié | Hybride (Plaqué) |
| Composition | 100% bois noble | 3 couches (bois noble > 2.5mm) | Papier décor + Résine | Bois noble très fin (< 1mm) |
| Durée de vie | 80 ans et + (à vie) | ~ 50 ans | ~ 25 ans | Limitée |
| Rénovation | Ponçable à volonté | Ponçable (selon épaisseur) | Impossible (à remplacer) | Impossible |
| Chauffage au sol | Délicat (pose collée) | Excellente compatibilité | Bonne | Bonne |
| Usage idéal | Pièces de réception, Salon | Toutes pièces | Chambres enfants, Locatif | Budget serré, Écologie |
Le parquet massif : noblesse et durabilité
Le parquet massif représente l’essence même du revêtement en bois. Contrairement aux autres options, chaque lame est taillée dans une seule pièce de bois noble sur toute son épaisseur (généralement comprise entre 14 mm et 30 mm). Il ne triche pas : ce que vous voyez en surface constitue l’intégralité de la matière.

Cependant, cette authenticité a une exigence technique souvent oubliée. Le massif est constitué à 100 % de « bois vivant ». Il est donc sensible aux variations de température et d’humidité. Sans une pose rigoureuse dans un environnement stable, le bois travaille : il se dilate, se rétracte et peut grincer.
Un investissement patrimonial « à vie »
L’argument principal du massif reste sa longévité exceptionnelle. Un parquet bien entretenu traverse les générations et peut durer entre 80 et 90 ans.
Son secret réside dans son potentiel de rénovation. Contrairement aux sols stratifiés que l’on jette une fois abîmés, le massif se bonifie ou se réinvente. Vous pouvez le poncer à de multiples reprises pour effacer les traces d’usure.
- Avantage économique sur le long terme : L’investissement initial est amorti sur plus de 50 ans car vous ne remplacez jamais votre sol.
- Flexibilité esthétique : Chaque ponçage est l’occasion de changer la finition (huile, teinte, vitrification) pour adapter le sol à votre nouvelle décoration.

Où poser du parquet massif ?
Ce revêtement trouve sa place naturelle dans les pièces à forte valeur ajoutée comme le salon, le séjour ou les halls d’entrée. Pour ces zones de fort passage, nous recommandons des essences de bois dures (Classe C comme le Chêne ou le Hêtre) ou très dures (Classe D comme l’Ipé ou le Wengé).
Son épaisseur contribue à l’isolation phonique, un atout pour les pièces de réception. De plus, le massif est le support idéal pour les poses sophistiquées qui valorisent votre bien, comme le Point de Hongrie ou les Bâtons Rompus.
Le parquet contrecollé : compromis entre authenticité et praticité
Le parquet contrecollé (aussi appelé semi-massif ou multicouche) séduit souvent par son équilibre. Il offre le visuel du bois noble sans certaines contraintes techniques du massif.

Pour éviter toute confusion, une précision s’impose : le contrecollé n’est pas du « stratifié ». Le terme « parquet stratifié » est un abus de langage courant mais faux. Le contrecollé contient du vrai bois, le stratifié non.
De quoi est composé un contrecollé ?
Ce sol tire sa stabilité de sa structure en sandwich. Il superpose trois couches distinctes :
- Le parement (couche d’usure) : C’est la face visible. Pour mériter l’appellation « parquet », cette couche doit être en bois noble véritable d’une épaisseur minimale de 2,5 mm (variant généralement jusqu’à 6 mm).
- L’âme centrale : Souvent composée de panneaux de fibres de bois ou de lamelles de résineux, elle assure la structure de la lame.
- Le contre-balancement : Cette couche inférieure stabilise l’ensemble pour empêcher le bois de bouger.
Durée de vie et rénovation : soyez lucides
La durée de vie dépend de l’épaisseur de la couche d’usure : un parement de 3,3mm permet 2 à 3 rénovations.
Il faut aussi noter qu’en cas de dégât localisé sur une pose collée, le remplacement d’une lame unique est une opération délicate, voire impossible sans dommages collatéraux.
Le verdict : pour qui est ce parquet ?
Le contrecollé est comme un meuble contemporain bien conçu : esthétique, fonctionnel et performant, mais sans l’âme éternelle d’une antiquité qu’on restaure à l’infini.
Il s’adapte à la majorité des pièces, y compris le salon (si la couche d’usure est suffisante).
Notez enfin la distinction esthétique : il existe en « monolame » (aspect planche large classique) ou en « multifrise » (plusieurs petites lames assemblées sur une même planche), un détail qui change radicalement le rendu visuel de votre pièce.
Le stratifié et les revêtements hybrides : alternatives économiques
Quand le budget est serré ou que la résistance aux chocs prime sur l’authenticité, le stratifié et l’hybride s’imposent comme des solutions pertinentes. Mais attention aux abus de langage : techniquement, nous ne parlons plus ici de « parquet », mais de revêtements de sol.

Le sol stratifié : l’imitation ultra-résistante
Soyons transparents : le stratifié ne contient aucune essence de bois noble. C’est une image imprimée. Il se compose d’un panneau de particules (HDF) sur lequel on applique un papier décor (imitation bois) protégé par un film invisible et très résistant, l’overlay.
Les imitations actuelles sont bluffantes et reproduisent bien le veinage. Cependant, gardez en tête que contrairement au bois véritable qui est unique, le stratifié présente une répétition des motifs sur les lames. Sur une grande surface, l'œil averti repère cette régularité artificielle.
Pourquoi choisir le stratifié ?
- La Résistance : Sa surface est conçue pour encaisser. Elle résiste très bien aux chocs et à l’abrasion. Pour un usage domestique intense (salon, couloir), vérifiez toujours que le produit est classé 23 (norme AC3).
- La Pose : La pose flottante (clipsable) est simple et rapide. Elle permet de changer de sol sans gros travaux, ce qui en fait une solution idéale pour la rénovation légère.
Les limites à accepter :
- Le stratifié est un produit « jetable » à long terme. En cas de rayure profonde, de choc lourd ou de dégât des eaux, il ne se rénove pas. On ne peut ni le poncer, ni le réparer : il faut remplacer la lame ou le sol complet.
- De plus, son toucher reste plus froid que le bois et nécessite impérativement une sous-couche isolante pour le confort acoustique.
L’hybride (plaqué bois) : le toucher du bois à prix doux
Ce revêtement est un pont entre le stratifié et le contrecollé. Il possède une véritable couche de bois noble, mais celle-ci est très fine, comprise entre 0,6 mm et 1 mm.
C’est cette finesse qui l’empêche légalement de porter le nom de « parquet » (qui exige 2,5 mm minimum).
- L’avantage : Vous profitez du toucher chaleureux et de l’esthétique unique du vrai bois, tout en bénéficiant d’une pose flottante simplifiée.
- L’inconvénient : Comme le stratifié, il n’est pas ponçable. Sa couche d’usure est trop mince pour supporter une rénovation. Il faut donc le considérer comme un revêtement d’usure fin, à remplacer en cas de dommage.
En résumé : Authenticité ou Protection ?
Pour vous aider à situer ces produits face aux parquets traditionnels, voici la dichotomie essentielle à retenir :
- Le Parquet (Massif/Contrecollé) : Vous choisissez l’authenticité et la pérennité. C’est un sol capable de « renaître » par ponçage.
- Le Revêtement (Stratifié/Hybride) : Vous optez pour une solution « bouclier ». C’est un film protecteur très résistant que l’on installe pour une durée définie (jusqu’à 25 ans pour un bon stratifié) et que l’on remplace intégralement lorsque son « écran » est trop usé.
C’est une solution que nous conseillons vivement pour les biens locatifs (où le coût initial prime) ou les chambres d’enfants (où le risque de chocs est élevé).
Quel est le parquet idéal pour chaque pièce ?
Choisir un parquet, c’est comme choisir la bonne paire de chaussures pour une activité donnée : on ne porte pas les mêmes baskets pour un marathon que des bottes pour jardiner sous la pluie.
La sélection de votre sol doit être intrinsèquement liée aux contraintes techniques de chaque espace : l’intensité du passage, l’usage quotidien et, bien sûr, l’humidité. C’est une réflexion critique, surtout si votre projet consiste à aménager une pièce en sous-sol où la gestion de l’humidité et de la luminosité impose des choix de matériaux très spécifiques.
Adapter l’essence et la finition à la pièce
Une fois la contrainte identifiée, le choix du matériau devient logique.
- Les pièces de vie (Salon/Séjour) : C’est le cœur de la maison. Privilégiez un bois dur (Chêne) en massif ou contrecollé avec une couche d’usure épaisse (>3,5mm) pour permettre de futures rénovations.
- Les zones de passage (Entrée/Couloir) : Ici, la résistance est la priorité. Optez pour des bois très durs et une finition vitrifiée mate pour faciliter le nettoyage et masquer les micro-rayures.
- Les pièces d’eau (Cuisine/Bains) : La résistance à l’eau prime. Les bois exotiques (Teck, Ipé) ou les bois traités THT sont incontournables, idéalement avec une pose collée.
- Les espaces nuit (Chambres) : Faites place au confort et à l’économie. Des bois plus tendres ou des contrecollés plus fins conviennent parfaitement à cet usage doux.
Comment harmoniser les parquets dans tout le logement ?
C’est une question fréquente : faut-il mettre le même sol partout ? Harmoniser ne signifie pas uniformiser. Pour éviter l’effet « bloc » tout en gardant une cohérence :
- Conservez la même essence de bois (ex : Chêne) comme fil conducteur dans toute la maison.
- Variez les finitions ou les teintes : Par exemple, un Chêne naturel dans le salon pour la chaleur, et le même Chêne en finition blanchie dans les chambres pour la luminosité.
- Jouez sur le format : Des lames larges dans le séjour pour le volume, et des lames plus fines ou une pose à bâtons rompus dans l’entrée pour marquer les espaces.
- Gérez les transitions : Utilisez des seuils de niveau ou changez le sens de pose des lames pour délimiter visuellement les pièces sans rompre la fluidité.
Tableau de synthèse : Le bon sol au bon endroit
| Pièce | Intensité (Classe) | Essence Recommandée | Type & Finition Idéale | Pourquoi ce choix ? |
| Salon / Séjour | Élevé (22/23) | Chêne (C) | Massif/Contrecollé (Vitrifié ou Huilé) | Résistance, Rénovabilité, Valeur patrimoniale |
| Cuisine | Élevé (23) | Exotique ou THT | Massif/Contrecollé (Huilé ou Vitrifié) | Résistance à l’eau et aux taches |
| Salle de Bains | Humide | Teck, Ipé, Wengé | Massif collé (« Pont de bateau ») | Imputrescibilité naturelle |
| Chambre | Modéré (21) | Bois Tendre (Pin) ou Dur | Contrecollé ou Stratifié | Confort, Budget maîtrisé |
| Couloir / Entrée | Intensif (23) | Bois Dur (Chêne, Hêtre) | Massif/Contrecollé (Vitrifié) | Résistance extrême à l’abrasion |
Notre conseil : Si vous avez des enfants ou des animaux et craignez les rayures, l’huile est plus indulgente car réparable « par petites touches ». Si vous voulez la tranquillité absolue au quotidien, le vitrifié est roi.
Salon et séjour : recherche de résistance et d’esthétique
Le salon est le théâtre de votre vie quotidienne. C’est une zone considérée comme à usage domestique élevé (Classe 22 ou 23). Pour ce « cœur de la maison », l’esthétique ne doit jamais sacrifier la performance.

Quelle essence de bois choisir ?
Ici, les bois tendres sont proscrits. Vous devez impérativement vous orienter vers des bois durs ou semi-durs (Classe C ou D) pour résister aux chocs et au piétinement fréquent.
- Le Chêne (Classe C) : C’est la référence absolue, choisie pour 80 % des parquets. Sa robustesse face aux poinçonnements et à l’usure est idéale pour une pièce de vie.
- L’alternative Anaka : Nous aimons proposer le Châtaignier (Classe C). C’est une option tout aussi durable, élégante, et qui offre souvent un rapport qualité-prix très intéressant pour ceux qui cherchent à se distinguer du classique chêne.
Massif ou Contrecollé : le match de la stabilité
Le parquet massif reste la valeur sûre. Il apporte une chaleur incomparable, une solidité à toute épreuve et une élégance naturelle. Sa longévité est exceptionnelle car il peut être rénové (poncé et vitrifié) de multiples fois.
Cependant, le contrecollé possède un atout technique majeur que beaucoup oublient : sa stabilité dimensionnelle.
Si votre séjour dispose de grandes baies vitrées créant de forts écarts de température, nous recommandons le contrecollé. Sa structure multicouche ne bouge pas, là où le massif pourrait se dilater ou se rétracter.
Si vous optez pour le contrecollé (pour le budget ou un sol chauffant), nous veillons à sélectionner une couche d’usure épaisse (idéalement 5 à 7 mm). C’est le seul moyen de garantir plusieurs rénovations futures et une résistance réelle au trafic.
Chambre à coucher : confort et douceur
La chambre est, par définition, le refuge de la maison. C’est une pièce à faible passage (Classe 21). Cette faible sollicitation vous offre un luxe : privilégier le rendu sensoriel et l’esthétique plutôt que la performance brute. C’est l’équivalent de choisir un sol chaud et doux pour le réveil, plutôt qu’une armure.

Quelle essence de bois choisir ?
Puisque les contraintes mécaniques sont minimes dans une chambre d’adulte ou d’ami, vous n’êtes pas obligé d’investir dans des bois très durs.
- L’opportunité économique : Vous pouvez installer sans risque des bois tendres (Classe A comme le Pin, l’Épicéa, le Sapin) ou mi-durs (Classe B comme le Châtaignier ou le Peuplier).
- Le conseil Anaka : Profitez de cette pièce pour utiliser des essences européennes plus abordables. Cela représente une économie substantielle que vous pourrez réinvestir dans le parquet de votre salon.
Attention aux chambres d'enfants : Ne sous-estimez pas l'impact des jeux et des objets qui tombent. Pour eux, nous recommandons une résistance accrue (Classe B ou C) afin d'encaisser les chocs sans marquer.
Le cas particulier de la Suite Parentale
Si votre chambre communique directement avec une salle de bain (ouvertures sans seuil), la règle change. La présence d’humidité impose des précautions techniques strictes :
- Le bois : Optez pour des essences naturellement imputrescibles (Bambou, Acacia, Teck) ou des bois européens traités spécifiquement.
- La protection : Le sol doit impérativement recevoir un traitement hydrofuge.
- La pose : Elle sera généralement collée en plein pour éviter que le bois ne bouge avec les variations d’hygrométrie.
Dans ces zones de transition, nous préconisons l'application d'un vitrificateur de qualité. C'est la solution la plus sûre pour imperméabiliser le bois et le rendre résistant aux projections d'eau quotidiennes.
Cuisine et salle de bains : gestion de l’humidité
La cuisine et la salle de bains sont les zones les plus techniques de la maison. Entre les projections d’eau, le risque de taches et le passage fréquent, le droit à l’erreur est nul. Si vous envisagez de refaire votre salle de bain ou votre cuisine, le choix du sol ne doit rien laisser au hasard.

Quel bois résiste vraiment à l’eau ?
Pour une salle de bain, la norme est stricte : le bois doit afficher une résistance à l’humidité de classe 3 minimum (norme NF EN 335-2).
Deux options s’offrent à vous :
- Les essences exotiques : Le Teck, l’Ipé, le Merbau ou le Bambou (Classe D) sont naturellement imputrescibles. C’est le choix historique et sécurisant.
- Les bois européens traités (THT) : Contrairement aux idées reçues, vous pouvez poser du Chêne en pièce humide. Il doit cependant avoir subi un Traitement Haute Température (THT) ou être imperméabilisé en usine pour acquérir les propriétés requises.
Pour garantir une étanchéité parfaite, nous appliquons la technique "pont de bateau". Le parquet est collé en plein et les lames sont jointoyées avec un cordon en mastic polymère noir. L'eau ne peut pas s'infiltrer.
Mise en garde sur le stratifié
Le stratifié est souvent vendu comme « compatible pièces humides ». Soyez vigilants. Ce n’est pas du bois noble.
- Le risque : Les stratifiés d’entrée de gamme gonflent rapidement au contact de l’eau.
- La durabilité : En cas d’usure ou de choc (fréquent dans une cuisine classée usage intensif 23), il est impossible de rénover. Il faut remplacer le sol.
Si votre budget est serré, optez uniquement pour un stratifié de haute qualité (classement AC élevé).
Entrée et couloirs : priorité à la robustesse
L’entrée et les couloirs ne sont pas de simples lieux de passage. Ce sont des zones de transition violentes entre l’extérieur et l’intérieur. Ils subissent le trafic le plus intense de la maison (piétinement, graviers sous les semelles) et les agressions directes (pluie, boue).
Ici, la priorité est absolue : il faut sécuriser la durabilité.

1. Le choix du bois : visez la dureté maximale
Ces espaces correspondent à la Classe 23 (usage domestique intensif). Oubliez les bois tendres qui marqueront au premier impact.
- Le minimum requis : Des bois durs de Classe C (Chêne, Hêtre).
- L’idéal pour l’entrée : Des bois très durs de Classe D (Ipé, Wengé, Cumaru), surtout s’il y a un accès direct vers l’extérieur.
L’entrée est la carte de visite de votre logement. Pour ces quelques mètres carrés, nous recommandons souvent le parquet massif. C’est un investissement qui valorise immédiatement le bien et encaisse les années sans broncher.
La pose collée est préférable ici. Elle verrouille le sol, empêche les lames de bouger sous le trafic et limite les grincements.
2. Finition : imperméabilité et entretien
L’ennemi n°1 de l’entrée, c’est l’eau des chaussures. Une protection hydrofuge est indispensable.
- La solution reine : Le vitrificateur (vernis). Il forme un film imperméable en surface qui bloque l’eau et les taches. L’entretien se résume à un lavage simple.
- L’alternative économique : Un stratifié de haute qualité. Attention, il doit impérativement être certifié Classe 23 ou AC3 minimum. En dessous, il s’usera prématurément.
Pour une entrée vitrifiée, choisissez un aspect mat. Contrairement au brillant ou au satiné, le mat « camoufle » les micro-rayures inévitables dues aux graviers, tout en gardant la facilité de nettoyage du vernis.
3. Épaisseur et Rénovation : pensez à long terme
La durée de vie de votre couloir dépendra directement de l’épaisseur de bois que vous pouvez poncer.
- Parquet Massif : Épaisseur totale de 14 à 27 mm. Rénovable à vie.
- Parquet Contrecollé : Soyez vigilants. Pour une entrée, ne descendez pas sous 5 mm de parement (idéalement jusqu’à 7 mm).
Comment sélectionner l’essence de bois et la classe de dureté ?
La Dureté du bois (Classe A à D) : la résistance intrinsèque
La nature du bois détermine sa capacité à résister aux chocs (talons, jouets) et au poinçonnement (pieds de meubles). On classe les essences de la plus tendre à la plus dure :
- Classe A (Bois tendres) : Épicéa, Pin, Sapin. Ils sont économiques mais marquent vite.
- Classe B (Bois mi-durs) : Châtaignier, Noyer, Teck.
- Classe C (Bois durs) : Chêne, Hêtre, Érable. C’est le standard de robustesse.
- Classe D (Bois très durs) : Essences exotiques comme l’Ipé ou le Wengé.
L’exception du Teck : Attention aux idées reçues. Le Teck est un bois de Classe B (mi-dur). Pourtant, il est cher et très prisé. Pourquoi ? Car sa valeur ne vient pas de sa dureté mécanique, mais de son imputrescibilité naturelle qui le rend parfait pour les salles de bains3.
La Classe d’Usage (21 à 23) : la réalité de votre pièce
Il ne faut pas confondre la dureté du matériau (A-D) avec la norme européenne EN 685 qui définit l’usage de la pièce. C’est elle qui valide si le parquet choisi est apte à subir le trafic de votre foyer :
- Classe 21 (Usage modéré) : Chambres, dressings.
- Classe 22 (Usage général) : Séjours, salles à manger.
- Classe 23 (Usage intensif) : Entrées, couloirs, cuisines.
La classe d’usage (21, 22, 23) est le résultat d’une équation : Dureté du bois + Épaisseur du parement.
Même un bois très dur (Classe D) ne sera pas durable s’il est posé en couche trop fine. Pour les pièces de vie, nous visons toujours une résistance réelle qui combine une essence solide (C ou D) et une épaisseur suffisante pour permettre des rénovations futures.
Quelles finitions et quels aspects de surface privilégier ?
Choix de la finition : durabilité et entretien
La finition n’est pas qu’une question d’esthétique. C’est la ligne de défense de votre parquet contre le quotidien. Elle détermine sa résistance, mais surtout le temps que vous passerez à l’entretenir.
Voici les quatre options disponibles, analysées sans filtre.
1. La finition Vitrifiée (Vernis) : la protection maximale
C’est la solution la plus courante pour ceux qui cherchent la tranquillité. La vitrification consiste à appliquer un film transparent, solide et imperméable à la surface du bois.
- Le concept : On crée une barrière physique étanche.
- L’usage idéal : Les pièces humides (cuisine, salle de bain) ou à fort passage (entrée).
- L’entretien : C’est le « zéro contrainte ». Un simple nettoyage à l’eau suffit. Une rénovation complète (ponçage intégral + revernissage) n’est nécessaire que tous les 10 à 20 ans.
Ce qu’on ne vous dit pas toujours : Si le vitrificateur résiste bien, il a un point faible majeur. Une rayure profonde qui traverse le film protecteur est irréversible. Contrairement à l’huile, on ne peut pas faire de « retouche » locale. Il faut poncer toute la pièce pour réparer un seul accroc.
Pour atténuer ce risque, nous recommandons une finition mate. Contrairement au satiné ou au brillant, le mat camoufle bien mieux les micro-rayures accidentelles.
2. La finition Huilée : l’authenticité réparable
L’huile ne forme pas de film en surface. Elle imprègne les fibres du bois en profondeur. C’est une finition non filmogène qui préserve le contact charnel avec la matière brute.

- L’atout technique majeur : C’est la seule finition réparable localement. Une tache tenace ou une rayure ? Vous poncez légèrement la zone, vous appliquez un peu d’huile, et le bois absorbe le raccord. L’huile « fait corps » avec le bois.
- La contrainte : Cette liberté demande de la discipline. Pour rester saturé et protégé (eau, taches), le parquet doit recevoir une huile d’entretien 1 à 2 fois par an dans les pièces de vie.
L’avis Anaka : C’est notre choix de prédilection pour les pièces de vie (salon, cuisine). La capacité de réparer un accident ponctuel justifie largement l’entretien annuel nécessaire.
3. La finition Cirée : le charme exigeant
C’est la finition traditionnelle, aimée pour son odeur et sa patine inimitable. L’aspect est onctueux et très naturel.
- La réalité technique : C’est une finition fragile. Elle demande un entretien lourd (lustrage et cirage mensuel ou bimensuel).
- Le point critique : La cire craint l’eau. Elle ne résiste pas à l’humidité et tache immédiatement au contact d’un liquide.
Notre position : Nous réservons le parquet ciré aux chambres ou aux pièces peu fréquentées. Il est à bannir des zones où l’on marche avec des chaussures humides.
4. La finition Brute : la personnalisation totale
Acheter un parquet brut, c’est acheter un bois poncé mais « nu ». Il offre un aspect 100% naturel, mais il est vulnérable : sans protection, la moindre goutte d’eau le tachera définitivement.
- Le piège à éviter : Beaucoup sous-estiment la contrainte logistique et financière. Un parquet brut doit obligatoirement être traité sur site (huilé ou vitrifié) juste après la pose.
Synthèse : Quelle finition pour votre mode de vie ?
Pour vous aider à trancher, voici un comparatif rapide :
| Finition | Niveau de Protection | Facilité d’entretien | Réparabilité locale | Recommandation Anaka |
| Vitrifiée | ⭐⭐⭐⭐ (Maximale, imperméable) | ⭐⭐⭐⭐ (Très facile) | ❌ Nulle (Ponçage total requis) | Idéal pour la tranquillité (Entrée, SDB). Privilégiez le mat. |
| Huilée | ⭐⭐⭐ (Bonne, imprégnation) | ⭐⭐ (Régulier : 1-2 fois/an) | ✅ Excellente (Ponçage local) | Le meilleur choix pour le Salon/Cuisine (Authenticité + Réparation). |
| Cirée | ⭐ (Faible, craint l’eau) | ⭐ (Lourd : mensuel) | ✅ Bonne | À réserver aux chambres ou salons d’apparat. |
| Brute | ❌ Aucune (avant traitement) | N/A | N/A | Pour du sur-mesure. Traitement immédiat obligatoire. |
Effets de surface et tendances décoratives
Si la finition est le « maquillage » protecteur de votre sol, l’effet de surface est sa « tenue de soirée ». C’est ce travail de texture qui transforme une simple planche de bois en un élément de décoration affirmé.
Voici comment choisir l’aspect qui correspond à votre style de vie.
1. Lisse ou Poncé : la modernité épurée
La surface ne présente aucun relief. C’est le choix du minimalisme.
- L’atout déco : Il maximise la réflexion de la lumière, surtout associé à une teinte claire. C’est l’allié des intérieurs sobres et contemporains.
- La réalité du quotidien : Attention, l’aspect lisse est impitoyable. Contrairement aux surfaces texturées, il ne dissimule pas les marques. Les moindres micro-rayures ou défauts d’usage seront visibles.
Nous recommandons cette finition pour les pièces où l’on marche peu en chaussures ou pour les adeptes d’une esthétique chirurgicale, prêts à être soigneux.
2. Brossé ou Vieilli : l’assurance « anti-traces »
C’est la grande tendance actuelle, et pour une bonne raison technique.
- Le Brossé : On passe une brosse métallique pour retirer les parties tendres du bois et mettre en relief le veinage dur.
- Le Vieilli : Le bois subit des chocs mécaniques (martelage, éraflures) en usine pour imiter l’usure du temps.
Pourquoi on l’adore chez Anaka ?
Les concurrents oublient souvent de préciser l’avantage pratique : le relief camoufle l’usure. Pour une famille avec enfants ou une pièce à fort trafic (couloir, salon), c’est une assurance discrète. Un petit choc se fondra dans la texture du bois au lieu de sauter aux yeux.
3. Synthèse : Quel style pour quelle ambiance ?
Harmoniser l’aspect et la teinte est un art. Voici nos combinaisons gagnantes pour ne pas faire de faute de goût :
| Style Recherché | Aspect & Teinte Recommandés | L’avis de l’expert |
| Scandinave / Nordique | Bois Brut ou Blanchi, aspect Lisse ou légèrement Brossé. Finition Mate. | Apporte douceur et lumière. Idéal pour agrandir visuellement une petite pièce. |
| Industriel / Rustique | Bois Foncé ou Fumé, aspect Vieilli, Brossé ou Raboté. | Donne du caractère. Attention : les sols foncés « ressarent » l’espace, à réserver aux pièces lumineuses. |
| Luxe / Classique | Bois Noir ou Brun profond, pose en Point de Hongrie. | Crée un contraste élégant avec des murs blancs. Demande une décoration épurée. |
| Campagne Chic | Bois Naturel (Chêne doré), aspect Chanfreiné (GO4) et Brossé. | Le choix intemporel. Les chanfreins soulignent la largeur des lames pour un effet authentique. |
Quelle méthode de pose choisir pour son parquet ?
1. Les trois techniques de pose décryptées
- La pose flottante : C’est la plus simple et la plus rapide pour une rénovation. Les lames sont assemblées par clipsage ou emboîtement sans être fixées au sol.
- La pose collée : On fixe directement les lames sur le support (chape, carrelage, panneau) à l’aide d’une colle spécifique.
- La pose clouée : C’est la méthode traditionnelle. On fixe le parquet massif sur une structure de support en bois (les lambourdes).
Attention à la confusion fréquente. « Flottant » désigne une méthode de pose, tandis que « Contrecollé » désigne la composition de la lame (semi-massif). On pose souvent du contrecollé en flottant, mais on peut aussi le coller.
2. Quelle pose pour quel parquet ? (Compatibilité)
Le choix n’est pas seulement une question de goût, c’est une contrainte d’épaisseur et de matériau.
- Le Stratifié : Il est exclusivement adapté à la pose flottante.
- Le Parquet Contrecollé :
- Lames fines (< 17 mm) : Pose flottante ou collée.
- Lames épaisses (> 17 mm) : Pose clouée possible.
- Note technique : On ne cloue jamais un contrecollé fin, car cela fragiliserait l’assemblage des couches.
- Le Parquet Massif :
- Lames fines (< 17 mm) : Pose collée obligatoire.
- Lames épaisses (> 17 mm ou 20 mm) : Pose clouée traditionnelle ou collée.
3. Confort, Coût et Chauffage au sol : le comparatif
Chaque méthode a un impact direct sur votre budget et votre confort de vie.
| Méthode | Coût & Travaux | Performance Acoustique & Thermique | L’avis d’Anaka |
| Flottante | Économique. Rapide à mettre en œuvre. | Risque de résonance (bruit de pas). Isolation dépendante de la sous-couche. | Idéal pour rénovation rapide. Sous-couche de qualité obligatoire pour éviter l’effet « caisse de résonance ». |
| Collée | Moyen. Plus technique que le flottant. | Excellente isolation phonique (bruits d’impacts réduits). Transfert thermique optimal. | Notre recommandation n°1. Offre une stabilité maximale et supprime la sensation de « flottement » sous le pied. |
| Clouée | Élevé. Complexe et long (lambourdes + clouage). | Isolation phonique et thermique exceptionnelle (lames épaisses 14-30mm + vide d’air). | Réservé aux puristes du massif épais et aux rénovations de patrimoine. |
Règle d’or « Chauffage au sol » :
Si vous avez un chauffage au sol, la pose collée est fortement recommandée pour garantir le transfert de chaleur. Si vous avez un sol chauffant et rafraîchissant, la pose collée devient obligatoire pour assurer la stabilité du bois face aux écarts thermiques.
Les styles de pose : sculpter l’espace et l’esthétique
Le parquet n’est pas qu’une matière, c’est un dessin. Le sens dans lequel nous posons les lames change radicalement la perception des volumes et la signature architecturale de votre pièce.

Voici les trois grandes familles de motifs pour habiller vos sols.
1. La Pose à l’Anglaise (à joints perdus) : l’efficacité intemporelle
C’est le standard actuel. Les lames sont posées droites et parallèles. On utilise la chute de la dernière lame pour démarrer la rangée suivante, ce qui crée un décalage irrégulier et naturel des joints.
- Pourquoi on l’aime : C’est la pose la plus économique en matériau (très peu de pertes) et la plus rapide à réaliser.
- L’impact visuel : Elle allonge la pièce. C’est le choix idéal pour les petits espaces ou pour ceux qui cherchent une esthétique sobre et contemporaine.
Pour les grandes pièces ouvertes, nous jouons parfois avec des seuils de passage. Changer le sens de pose entre un salon et une salle à manger permet de délimiter les zones sans monter de cloison.
2. Point de Hongrie et Bâtons Rompus : l’élégance haussmannienne
Ces motifs signent les intérieurs de caractère. Attention à ne pas les confondre :
- Le Point de Hongrie (Chevrons) : Les lames sont coupées en biseau (45° ou 60°) et s’alignent face à face pour former une pointe de flèche parfaite.
- Le Bâtons Rompus : Les lames sont rectangulaires et s’emboîtent à angle droit (90°).
- L’impact visuel : C’est un sol qui « vibre ». La lumière joue différemment sur chaque lame, créant des nuances de teinte fascinantes.
- La contrainte : Ces motifs sont gourmands en espace. Ils nécessitent une surface d’au moins 20 m² pour que le dessin se déploie et soit apprécié à sa juste valeur.

Notre avis : Nous réservons ces poses techniques aux pièces de réception. C’est le moyen le plus sûr d’apporter une touche de luxe et de dynamisme à un grand salon.
3. Mosaïque et Versailles : le charme historique
La pose Mosaïque (Damier) alterne des carrés de petites lames horizontales et verticales. Le panneau Versailles, lui, est une œuvre d’art composée d’un encadrement et de diagonales entrelacées.
- L’impact visuel : Ces motifs évoquent immédiatement le charme des demeures historiques. Le Versailles est une affirmation de style classique chic très forte.
- La modernité : Aujourd’hui, ces motifs existent souvent sous forme de dalles pré-assemblées, ce qui rend leur installation plus accessible qu’autrefois.
Formats, dimensions et couleurs : quels choix pour harmoniser l’espace ?
Choisir l’essence de bois ne fait que la moitié du chemin. La sélection du format des lames et de la teinte est tout aussi déterminante : c’est elle qui sculpte les volumes, capte la lumière et définit l’ambiance de votre pièce.
Formats de lames : quels impacts sur le rendu ?
La taille de la lame modifie la perception de la surface. Il faut adapter l’échelle du parquet à l’échelle de la pièce.
Longueur et Largeur : la règle des proportions
- Pour les grandes pièces de vie : Les lames longues (180 à 220 cm) et larges (20 à 30 cm) sont idéales. Elles étirent les lignes de fuite et soulignent le volume sans le surcharger. Cela confère un look chic et résolument contemporain.
- Pour les espaces restreints (< 12 m²) : Privilégiez les lames courtes (30 à 120 cm). Une autre astuce efficace est le parquet multifrise (chaque lame imite l’assemblage de 2 ou 3 petites lames). Ce format crée un effet graphique qui donne l’illusion d’agrandir l’espace.
Le sens de pose
La règle d’or est simple : on pose le parquet dans le sens de la lumière principale. Cela accompagne le regard vers la fenêtre et optimise le rendu visuel.
Pour les très grandes surfaces (> 20 m²), les motifs comme le Point de Hongrie ou les Bâtons Rompus offrent un rendu spectaculaire, mais demandent de l’espace pour « respirer ».
Bien choisir la couleur du parquet
Le parquet est un fond de teint pour votre décoration. Il doit s’accorder avec vos murs et votre mobilier, sans les écraser.
Les parquets clairs : lumière et espace
Les teintes naturelles, blanchies, grisées ou miel sont les plus plébiscitées.

- L’effet : Elles apportent douceur et luminosité. C’est le choix technique pour compenser le manque de lumière dans une pièce sombre ou pour agrandir visuellement un petit volume.
- Le style : Parfait pour une ambiance scandinave, minimaliste ou « bord de mer » (effet bois flotté).
Les parquets foncés : caractère et intimité
Le brun foncé, le noir ou le gris profond inspirent le luxe.

- L’effet : Ils créent une atmosphère feutrée, « cocooning » ou très sophistiquée. Attention, ils absorbent la lumière et tendent à réduire visuellement l’espace.
- La condition : Réservez-les aux grandes surfaces naturellement très lumineuses.
- Le conseil déco : Jouez les contrastes. Un sol noir est sublime avec des murs blancs et un mobilier clair.
Les bois exotiques : l’originalité fonctionnelle
L’Acajou, le Merbau ou le Bambou offrent des nuances rouges ou orangées intenses.

- L’usage : Au-delà de l’originalité esthétique qui invite au voyage, nous utilisons ces essences (Classe D) pour leur imputrescibilité. C’est le moyen d’avoir un sol original qui ne craint pas l’eau dans une salle de bain.
Tableau de synthèse : Quelle couleur pour quel objectif ?
| Teinte | Effet Visuel | Style de Déco | Recommandation Anaka |
| Clair / Blanchi | Illumine et agrandit | Scandinave, Moderne | Idéal pour chambres et petites pièces. |
| Naturel / Miel | Chaleureux et intemporel | Classique, Vivant | Le Châtaignier : contraste bien avec tout mobilier. |
| Gris / Bois flotté | Doux et neutre | Contemporain, Bord de mer | Une base neutre qui s’adapte à toutes les couleurs murales. |
| Foncé / Noir | Rétrécit et ennoblit | Industriel, Luxe, Rustique | À utiliser en contraste fort dans des pièces lumineuses. |
| Exotique (Rouge) | Dépaysant | Ethnique, Original | Le choix technique et esthétique pour les pièces d’eau. |
Supports, sous-couches et préparation du sol : les étapes clés avant la pose
La préparation du sol est souvent invisible une fois les travaux finis, mais c’est la garantie silencieuse de la qualité et de la durabilité de votre parquet. Négliger le support, c’est comme construire un château sur du sable : peu importe la beauté des matériaux, la structure finira par s’affaisser.
Une mauvaise préparation entraîne des problèmes irréversibles : lames qui bougent, grincements intempestifs ou gonflement dû à l’humidité. Voici les trois étapes de contrôle que nous appliquons systématiquement.
1. Le diagnostic du support : Planéité et Propreté
Un parquet ne se pose que sur un sol sain, sec et plan. Avant de poser la première lame, nous vérifions trois critères :
- La planéité : C’est la règle d’or. La tolérance maximale est de 5 mm. Si le sol (carrelage ou ciment) présente des creux ou des bosses supérieurs à cette norme, la stabilité du parquet est compromise (décollement, fissures). Un ragréage devient alors nécessaire pour remettre le sol à niveau.
- La propreté : Pour une pose collée, l’adhérence est capitale. Si nous posons sur un ancien carrelage, celui-ci doit être soigneusement dégraissé et poncé pour que la colle prenne durablement.
- La vérification hygrométrique : Le support ne doit contenir aucune trace d’humidité résiduelle pour éviter que le bois ne travaille.
2. Faut-il retirer l’ancien sol ? (Moquette, Lino, PVC)
La tentation est grande de poser le nouveau parquet directement sur l’existant pour gagner du temps. C’est souvent une erreur technique.
- On retire impérativement : Les moquettes (pour des raisons techniques et d’hygiène liée aux acariens), les linos et les sols PVC souples. Ces matériaux ne peuvent pas servir de sous-couche.
- On peut conserver (parfois) : Un ancien carrelage, s’il est sain, plan et adhérent.
Tout retirer permet d’éviter les problèmes de surépaisseur (portes bloquées) et de vérifier la santé de la dalle.
3. Choisir la bonne sous-couche : l’isolation invisible
En pose flottante, la sous-couche est indispensable. Elle remplit deux fonctions distinctes souvent confondues :
- Lutter contre l’humidité : La membrane pare-vapeur est la solution technique pour bloquer les remontées capillaires (humidité du sol) qui feraient gonfler le bois.
- Améliorer l’acoustique : La sous-couche isophonique absorbe les bruits de pas et supprime l’effet de résonance ou de « flottement » désagréable à la marche.
Comparatif des matériaux :
Il existe des matériaux synthétiques (polystyrène, polyéthylène) efficaces pour l’isolation thermique et phonique. Cependant, le choix du matériau change l’empreinte écologique de votre rénovation.
| Type de Sous-couche | Fonction Principale | Avantage Clé |
| Membrane Pare-vapeur | Barrière anti-humidité | Bloque les remontées capillaires. Indispensable sur terre-plein. |
| Synthétique (Polystyrène/Polyéthylène) | Isolation Thermique/Phonique | Bon rapport performance/prix. |
| Liège | Isolation Thermique/Phonique | Matériau naturel, écologique et très performant. |
Labels, certifications et écoresponsabilité dans le choix du parquet
La question des labels est primordiale. Elle garantit l’origine éthique du bois et la qualité sanitaire de votre habitat. Choisir un parquet certifié, c’est comme choisir des fruits « bio » : vous payez pour un produit de qualité supérieure, mais aussi pour le respect de l’environnement et de votre santé.
1. Comprendre les labels : PEFC et FSC
Deux certifications dominent le marché pour garantir la traçabilité du bois. Elles ne sont pas de simples logos, mais l’assurance que le bois provient de forêts gérées durablement (renouvellement des ressources).
| Label | Signification | Ce qu’il garantit |
| PEFC | Programme de reconnaissance des certifications forestières | Certifie la gestion durable des forêts dans 55 pays. Assure l’équilibre forestier. |
| FSC | Forest Stewardship Council® | Garantit que le bois utilisé respecte des procédures de gestion responsable (sociale et écologique). |
2. Un impact environnemental positif
Le bois est un matériau vertueux. Sa transformation demande peu d’énergie et il possède une capacité unique : il stocke le CO2.
Choisir un parquet, c’est poser un acte écologique fort :
- Séquestration du carbone : Le bois retient le CO2 durablement.
- Renouvellement : Les fabricants certifiés s’engagent à replanter plusieurs arbres pour chaque arbre coupé.
3. Santé et Qualité de l’air intérieur (COV)
C’est un point de vigilance absolu, surtout pour les chambres où nous passons un tiers de notre temps. Le parquet massif est un matériau sain, anallergique et 100% naturel. Il ne contient aucun produit toxique.
Pour éviter les polluants intérieurs, fiez-vous à la marque « Parquets de France ». Elle garantit une quantité infime, voire nulle, de composés organiques volatils (COV) et des traitements sans formaldéhyde.
Privilégiez toujours le bois véritable (massif ou contrecollé) pour les espaces de nuit. Contrairement aux revêtements synthétiques à la composition parfois opaque, le bois garantit un air intérieur sain. C'est le choix de la sérénité pour votre foyer.
Alors finalement, combien coûte un parquet selon le type, l’essence et la pose ?
Parler prix sans parler qualité technique n’a aucun sens. Le coût d’un parquet se décompose en trois variables : le matériau, la durabilité (épaisseur) et la complexité de l’installation.
Voici les repères financiers pour construire votre budget à Grenoble.
1. Le coût du matériau : de l’économique au patrimonial
Les prix indiqués ci-dessous sont des moyennes constatées pour le matériau seul (hors pose).
Le Stratifié : l’option budget (15 € à 50 € / m²)
- Idéal pour une rénovation locative ou une chambre d’enfant, mais ne le considérez pas comme un investissement qui valorise votre patrimoine.
Le Contrecollé : le rapport qualité/prix (30 € à 60 € / m²)
- C’est notre solution préférée pour allier esthétique du bois véritable et budget maîtrisé.
Le Massif : l’investissement long terme (60 € à 150 € / m²)
- Le prix varie fortement selon l’essence (Chêne : 60-110 €/m², Exotiques : 75-150 €/m²).
2. Ce qui fait varier la facture (au-delà du type)
Pourquoi deux parquets en chêne peuvent-ils avoir des prix si différents ?
- Le Grade (l’aspect) : Un bois « Premier choix » (sans nœuds, couleur uniforme) coûte plus cher qu’un choix « Rustique » ou « Campagne » (avec nœuds et variations de teinte).Astuce budget : Accepter quelques nœuds (grade Rustique) permet de baisser la facture tout en apportant du caractère à la pièce.
- La Dimension des lames : Les lames larges et longues (180-220 cm) nécessitent des arbres plus grands et rares, donc plus chers. Pour les petites pièces, des lames courtes ou multifrises sont plus économiques.
- La Finition : Privilégiez une finition d’usine (vernis ou huilé). Acheter un parquet brut semble moins cher, mais le coût de la main-d’œuvre pour le traiter sur place (ponçage + finition) fait souvent grimper la note finale au-delà du pré-fini.
3. Le coût de la pose : l’impact de la technique
La méthode d’installation influence aussi le budget global de votre projet.
| Méthode | Budget | Avantages & Inconvénients |
| Pose Flottante | € (Économique) | Rapide. Attention, il faut ajouter le coût d’une sous-couche de qualité (indispensable pour l’acoustique). |
| Pose Collée | €€ (Intermédiaire) | Plus technique et plus chère en main-d’œuvre et colle. Mais offre une stabilité et un confort acoustique supérieurs. Obligatoire sur sol chauffant. |
| Pose Clouée | €€€ (Élevé) | La plus complexe et longue (création de lambourdes). Réservée aux massifs épais et aux projets de prestige. |
4. Les conseils d’Anaka pour optimiser votre budget
Comment réduire la facture sans sacrifier la qualité ? Voici notre stratégie :
- Misez sur l’épaisseur du parement : Préférez un contrecollé un peu plus cher avec 5 mm de bois noble plutôt qu’un modèle « premier prix » à 2,5 mm. Le premier pourra être rénové deux fois, doublant sa durée de vie. C’est un calcul rentable.
- Adaptez l’essence à la pièce : Mettez le budget sur du Chêne (Classe C) robuste pour le salon et l’entrée. Pour les chambres, basculez sur des essences mi-dures (Pin, Châtaignier) moins onéreuses.
- Jouez la carte du « Rustique » : Si vous aimez le style authentique, optez pour un bois avec des nœuds (Grade C/D). C’est moins cher que le « sans défaut » et souvent plus vivant esthétiquement.
- Pensez « Réparabilité » : Dans une pièce de vie, une finition huilée permet de réparer une rayure soi-même. Avec un vitrificateur, une grosse rayure oblige souvent à faire appel à un pro pour tout re-poncer (coût de rénovation élevé).
FAQ : tout savoir sur le choix du parquet
Quel parquet pour une pièce humide ?
Il faut impérativement choisir des essences naturellement imputrescibles comme le Teck, l’Ipé ou le Wengé, ou opter pour un bois européen traité THT. Pour garantir l’étanchéité, nous réalisons systématiquement une pose collée avec des joints spécifiques type « pont de bateau ».
Peut-on poser du parquet sur un chauffage au sol ?
Oui, le parquet contrecollé est idéal pour cet usage grâce à sa grande stabilité dimensionnelle face aux écarts de température. La pose doit être obligatoirement collée en plein pour assurer le transfert thermique et éviter tout risque de déformation.
Quelle durée de vie pour un parquet massif, contrecollé ou stratifié ?
Le massif est un investissement patrimonial qui dure « toute la vie » (80 ans et plus) car il se rénove indéfiniment. Le contrecollé tient environ 50 ans selon l’épaisseur de son parement, tandis que le stratifié a une durée de vie limitée (20-25 ans) car il ne peut pas être poncé.
Comment choisir entre bois clair et bois foncé ?
Les teintes claires (chêne naturel, blanchi) agrandissent l’espace et captent la lumière, ce qui est parfait pour les petites pièces. Les bois foncés apportent un cachet luxueux et « cocooning », mais ils demandent une pièce naturellement très lumineuse pour ne pas réduire visuellement le volume.
Quels sont les pièges à éviter lors de la rénovation d’un sol avec du parquet ?
L’erreur n°1 est de négliger la préparation du support (planéité, humidité), ce qui entraînera grincements et instabilité. Il faut aussi éviter de sous-estimer le trafic : poser un bois trop tendre dans une entrée ou un couloir l’usera prématurément.
Un projet de rénovation ?
Anaka vous propose une gestion complète de la conception à la réception des travaux.
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