En rénovant votre maison ou appartement voironnais, vous pouvez en premier lieu réduire vos factures d’énergie, mais aussi améliorer votre confort et contribuer à la transition écologique. Avec l’urgence climatique et la hausse des prix de l’énergie, la rénovation énergétique est devenue une priorité pour les propriétaires à Voiron. En revanche le coût des travaux peux rapidement devenir un obstacle. C’est pourquoi les aides nationales et locales sont là pour vous soutenir. Voici donc comment vous pouvez financer vos projets de rénovation énergétique à Voiron.
À retenir :
Des aides nationales et locales permettent de financer une partie de votre rénovation énergétique.
Des critères précis doivent être respectés pour être éligibles aux dispositifs d’aide.
Une rénovation bien pensée améliore le confort thermique, réduit les factures et valorise votre bien
Avant d’accéder aux aides, vous devez respecter plusieurs critères. Ils concernent la nature des travaux, votre statut et les démarches administratives.
Travaux éligibles
Réalisés par une entreprise RGE (Reconnu Garant de l’Environnement)
Respectant des performances énergétiques minimales
Utilisant des matériaux certifiés Acermi
Auto-rénovation non éligible
Statut du bénéficiaire
Logement achevé depuis plus de 2 ans
Propriétaire occupant ou bailleur
Démarches administratives
Demande de subvention avant le début des travaux
Aides cumulables sous conditions
Les 3 aides nationales disponibles
1. MaPrimeRenov
MaPrimeRénov’ est en effet l’une des principales aides publiques destinées à vous encourager dans la rénovation énergétique. Ainsi elle finance divers types de travaux, allant de l’isolation des combles à l’installation d’un nouveau système de chauffage plus performant.
2. Les CEE
Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) constituent une autre aide importante. Elle est sans condition de revenus de sorte qu’elle soit accessible à tous . Ce dispositif oblige donc les fournisseurs d’énergie à financer vos travaux de rénovation énergétique en contrepartie de certificats attestant des économies d’énergie réalisées.
3. Le prêt éco-PTZ
L’éco-PTZ vous permet de financer des travaux de rénovation énergétique via un prêt vous étant accordé sans intérêts.
Les critères qui divergent entre les dispositifs :
MaPrimeRénov’
Certificats d’Économie d’Énergie (CEE)
Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
Usage du logement
Le logement doit être une résidence principale
Résidence principale ou secondaire
Le logement doit être une résidence principale
Suivant les revenus
Selon quatre catégories de revenus : ▪️ très modestes, ▪️ modestes, ▪️ intermédiaires, ▪️ supérieurs
Les 4 aides locales à la rénovation énergétique à Voiron et dans le Pays Voironnais
Le plan Climat Air Energie Territorial offre différentes aides. Le Pays Voironnais peux ainsi vous permettre d’en bénéficier.
1. La conversion des chaudières fioul ou propane
Elle est destinée à remplacer les anciennes chaudières au fioul ou au gaz propane par des chaudières automatiques au bois. Cette initiative vise effectivement à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Pour plus de détails sur ce dispositif, consultez la page dédié à la conversion de chaudière du Pays Voironnais.
2. Les travaux d’isolation thermique avec des matériaux biosourcés
Le Pays Voironnais vous encourage également dans les projets de rénovation qui utilisent des matériaux d’isolation biosourcés. Ces matériaux, tels que la laine de bois ou le chanvre, sont en effet reconnus pour leur faible impact environnemental.
Le montant des plafonds dépend néanmoins de votre type de rénovation :
Rénovation globale
Rénovation partielle
Pour une rénovation globale à minima 3 postes de travaux. Vos travaux doivent concerner à minima : ▪️ 50 % des surfaces à isoler (toiture, murs, planchers ▪️ changement des fenêtres en bois massif ou bois alu), ▪️ diviser par 2 de la consommation d’énergie
1 poste de travaux d’isolation des parois opaques (changement de fenêtre exclu) avec plus de 50 % de la surface traitée sur la surface globale parmi toiture, murs ou planchers (dont travaux induits).
Pour plus de détails sur ce dispositif, vous pouvez consulter la page dédié à l’isolation du Pays Voironnais.
3. Fonds Air-Bois pour le remplacement des appareils de chauffage au bois
Le Fonds Air-Bois, mis en place avec le soutien de l’ADEME, vise à améliorer la qualité de l’air. Voilà pourquoi vous êtes incités à remplacer leurs anciens appareils de chauffage au bois ou au charbon, souvent très polluants, par des systèmes plus performants.
Pour plus de détails sur ce dispositif, consultez la page dédié au chauffage bois du Pays Voironnais.
4. Le dispositif Denormandie et les aides rénovation énergétique « Coeur de ville » à Voiron
Le dispositif Denormandie est un dispositif de défiscalisation dans le cadre d’un investissement locatif. Votre logement doit cependant être situé en zone labellisée Action Cœur de ville ou en zone Opération de revitalisation du territoire (ORT). Vous pouvez donc, en tant qu’investisseur, bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu s’ils achètent et réhabilitent un bien immobilier pour le mettre en location.
Les montants et les critères des aides locales à la rénovation énergétique dans le Pays Voironnais :
Vous devez posséder un logement situé dans l’une des 31 communes du Pays Voironnais.
Vous pouvez par ailleurs cumuler ces aides locales avec MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ et les CEE.
Aides locales
Montant de l’aide
Critères à respecter
Conversion des chaudières fioul ou propane
20 % du montant TTC des travaux, main d’œuvre comprise, plafonné à 3 000 €.
🔸 Chaudière à bois (granulés ou déchiquetés) labellisée Flamme Verte 7 étoiles 🔸 Niveau d’émission de poussières < 20 mg/Nm3
Isolation thermique avec des matériaux biosourcés
Réhabilitation partielle : 15 % du montant TTC des travaux, avec un plafond de 2 250 € pour des dépenses éligibles de 15 000 €.
Réhabilitation globale : 15 % du montant TTC des travaux, avec un plafond de 4 500 € pour des dépenses éligibles allant jusqu’à 30 000 €.
🔸 Isolation par l’intérieur : R > 3,7 m².K/W 🔸 Isolation par l’extérieur : R > 4,4 m².K/W 🔸 Isolation des toitures : R > 6 m².K/W 🔸 Combles perdus : R > 7 m².K/W 🔸 Isolation des planchers bas : R > 3 m².K/W 🔸 Fenêtres : Uw < 1,3 W/m².K et Sw > 0,3 🔸 Portes-fenêtres : Uw <1,7 W/m².K, et Sw > 0,36 🔸 Fenêtres de toit : Uw < 1,5 W/m².K, et Sw < 0,36
Fonds Air-Bois
🔸 600 € pour le remplacement d’un appareil de chauffage au bois non performant (insert, poêle, cuisinière) antérieur à 2005, avec une bonification de 400 € pour les ménages modestes. 🔸 À partir de 2024, une aide complémentaire de 500 € est prévue pour le remplacement d’un foyer ouvert, portant l’aide totale à 1 500 € sous condition de revenus*.
🔸 Matériel labellisé Flamme Verte 7 étoiles 🔸 Installateur signataire de la charte d’engagement des professionnels du chauffage au bois de la Métropole Grenobloise
Dispositif Denormandie
La réduction d’impôts entre 12 %, 18 % et 21 % du prix du bien, en fonction de la durée de location (6, 9 ou 12 ans).
🔸 Les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’acquisition du bien. 🔸 Les travaux éligibles sont ceux qui visent à améliorer la performance énergétique du logement. 🔸 Le bien doit être loué en tant que résidence principale dans les 12 mois suivant la fin des travaux et respecter des plafonds de loyers.
L’un des avantages les plus immédiats de la rénovation énergétique est la réduction significative de la consommation d’énergie. D’ailleurs, selon l’Agence de la transition écologique (ADEME), une bonne isolation peut réduire les dépenses énergétiques de 20 à 30 %. Ainsi, vous rentabilisez rapidement vos travaux d’efficacité énergétique.
Vous améliorez votre confort thermique
Puisque votre logement est bien isolé et équipé d’un système de chauffage moderne, il vous permet de maintenir une température agréable tout au long de l’année. En hiver, vous serez donc mieux protégé contre le froid, en revanche l’été, l’isolation contribuera à limiter la chaleur excessive.
De plus, vous améliorez la qualité de l’air intérieur, grâce aux systèmes de ventilation.
Vous valorisez votre bien immobilier
Les travaux de rénovation énergétique augmentent significativement la valeur de votre propriété. Un bien qui affiche de bonnes performances énergétiques, comme un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) classé A ou B, est en fin de compte bien plus attractif sur le marché immobilier. C’est donc un argument de poids si vous envisagez de vendre ou de louer votre bien à moyen ou long terme.
Etant donné que vous optez pour un chauffage au bois ou des matériaux biosourcés, vous contribuez à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). La rénovation énergétique fait partie intégrante de la lutte contre le réchauffement climatique. Elle aide en effet à diminuer l’empreinte carbone de votre logement. Enfin, moins de consommation d’énergie fossile signifie également une réduction de la pollution locale mais également l’utilisation des ressources naturelles.
Grenoble est une ville engagée dans la lutte contre le changement climatique. En effet la commune propose de nombreuses aides pour la rénovation énergétique à Grenoble. Pourtant, beaucoup d’habitants ignorent ces opportunités qui permettent de réduire le coût des projets de rénovation. Découvrez ici les aides disponibles pour rendre votre appartement ou maison plus économe en énergie.
Voici les 3 points clés à retenir :
De nombreuses aides existantes, mais elles sont méconnues
Des dispositifs nationaux et locaux se cumulent
Un accompagnement mis à disposition par la métropole de Grenoble
Les 3 aides nationales à la rénovation énergétique
La diversité des dispositifs peut sembler complexe. Obtenir un accompagnement pour y voir clair est souvent la première étape pour optimiser votre financement.
1. MaPrimeRénov’
Accessible à tous les propriétaires, MaPrimeRénov’ finance divers travaux. Par exemple, font parti du dispositif : l’isolation, changement de chauffage mais aussi l’installation de ventilation. Le montant de l’aide varie donc selon les ressources du ménage et le gain énergétique des travaux.
2. Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
Le dispositif des CEE permet également de financer des travaux de rénovation. Les fournisseurs d’énergie incitent leurs clients à réaliser des économies d’énergie afin d’améliorer leur bilan carbone. Par conséquent, ils proposent des primes ou des réductions pour les travaux d’économie d’énergie. Il faut souligner que cette aide n’est pas soumise à des conditions de revenus, contrairement à MaPrimeRénov’.
3. L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)
Pour compléter ces aides, les ménages peuvent bénéficier de l’éco-PTZ, un prêt sans intérêt, destiné à financer les travaux de rénovation énergétique dans les résidences principales. Ce prêt, plafonné à 50 000 €, est disponible sans condition de ressources et peut être cumulé avec d’autres aides comme MaPrimeRénov’.
Les aides pour la rénovation énergétique de la Métropole de Grenoble
Les dispositifs s’appliquent :
uniquement aux résidences principales, que vous soyez propriétaire occupant ou bailleur,
le logement se situe dans l’une des 49 communes de Grenoble Alpes Métropole
les travaux sont réalisés par des entreprises RGE
l’ensemble des démarches pour ces aides doit être effectué avant de signer le moindre devis.
4. Le programme Mur Mur : Améliorer l’isolation des maisons individuelles
Grenoble-Alpes Métropole porte le programme Mur Mur pour réduire les pertes thermiques des maisons individuelles et des copropriétés en encourageant l’isolation des façades.
À qui s’adresse le programme Mur Mur ?
Ce programme cible les propriétaires de maisons individuelles situées dans la région de Grenoble Alpes Métropole. Il concerne uniquement les résidences principales construites il y a plus de 15 ans. Le programme vise la rénovation de maisons grenobloises les plus anciennes, souvent les plus mal isolées.
Accompagnement personnalisé :
En plus de l’aide financière, le programme propose un accompagnement technique. En effet le dispositif offre des conseils sur les solutions adaptées ainsi qu’une aide pour remplir les démarches administratives nécessaires à l’obtention des aides.
Pour plus de détails et pour accéder aux documents nécessaires, consultez le site dédié de la Métropole : Mur Mur – Maisons individuelles.
Montant des aides :
* Seulement pour les projets ayant signé la charte d’engagement Mur Mur avant le 1er janvier 2023 – Suite à la délibération du Conseil métropolitain du 16 décembre 2022.
De plus, une prime forfaitaire peut s’ajouter un bonus pour l’utilisation de matériaux isolants biosourcés, si la totalité du poste de travaux concerné est isolé par des matériaux biosourcés
** S’il y a plusieurs types de toiture (combles perdus et/ou rampants de toiture et/ou toitures-terrasses), tous isolés avec des matériaux biosourcés, la règle suivante s’applique : dans le cas où la surface de combles perdus est plus importante que la surface des rampants de toiture et des toitures-terrasses, le montant du bonus sera de 1 000 €. Dans le cas contraire, le montant du bonus sera de 1 500 €.
Performances et travaux éligibles au programme Mur Mur
Les systèmes de chauffage éligibles à la prime Travaux Mur Mur doivent respecter les mêmes critères techniques que ceux de MaPrimeRénov’.
Pour être éligible au programme Mur Mur, le projet de rénovation doit intégrer au moins trois postes de travaux parmi les suivants :
Travaux éligibles
Type de travaux
Performances
Recommandations
Isolation de la toiture
Isolation des combles perdus
🔸R ≥ 7 m².K/W, combles perdus 🔸Pare-vapeur (sauf dalle béton ou plafond suspendu).
🔸Trappe d’accès : rehausse, isolation, étanchéité à l’air. 🔸Protection incendie des conduits et éclairages. 🔸Création platelage pour accès aux équipements.
Isolation des rampants de combles
🔸R ≥ 6 m².K/W, 🔸Pare-vapeur.
Protection incendie des conduits et éclairages.
Isolation des toitures-terrasses
🔸R ≥ 4,5 m².K/W, 🔸Acrotère : R ≥ 2 m².K/W.
Utilisation d’un isolant rigide pour circuler sans endommager l’étanchéité.
Isolation des murs extérieurs
Isolation par l’extérieur
🔸R ≥ 3,7 m².K/W, 🔸Tableaux de fenêtres : R ≥ 0,8 m².K/W.
Traitement des points singuliers (grilles d’aération, descentes d’eaux pluviales).
Isolation par l’intérieur
🔸R ≥ 3,7 m².K/W, 🔸Pare-vapeur 🔸Tableaux de fenêtres : R ≥ 0,8 m².K/W.
Isolation des tableaux de fenêtres si les menuiseries ne sont pas positionnées au nu intérieur.
Isolation des planchers bas
Surfaces donnant sur des volumes non chauffés
🔸R ≥ 3 m².K/W, 🔸Pare-vapeur sauf dalle béton.
Assurer la continuité de l’isolant en cas de réseaux gênants.
Remplacement des ouvrants
Fenêtres/portes-fenêtres
🔸Uw ≤ 1,7 W/m².K et Sw ≥ 0,36 ou 🔸Uw ≤ 1,3 W/m².K et Sw ≥ 0,3.
Fenêtres de toit
Uw ≤ 1,5 W/m².K, Sw ≤ 0,36.
Dérogation pour menuiseries déjà remplacées avec caractéristiques proches.
Systèmes de chauffage
Chaudières gaz naturel
🔸Efficacité ≥ 92 %, 🔸Classe IV.
Appareils indépendants de chauffage au bois
Installation d’une arrivée d’air dédiée exclusivement au poêle.
En cas de poêle canalisable, isoler les gaines traversant des volumes non chauffés (passage sous l’isolant ou isolation des gaines).
Eau chaude sanitaire (ECS)
Chauffe-eau solaire
🔸Capteurs : Certifiés CSTBat, SolarKeymark ou équivalent. Efficacité énergétique saisonnière minimale : 🔸Si appoint électrique : 36 % à 40 % selon le profil de soutirage (de M à XXL). 🔸Si appoint autre que l’électrique : 95 % à 120 % selon le profil de soutirage (de M à XXL).
Chauffe-eau thermodynamique
🔸COP (Coefficient de Performance) : > 2,5 pour une installation sur air extrait, sinon > 2,4. 🔸Efficacité énergétique saisonnière : 95 % à 110 % selon le profil de soutirage.
Ventilation
Simple flux hygroréglable
🔸Caisson de ventilation : Classe d’efficacité énergétique B ou supérieure. 🔸Puissance électrique absorbée du caisson : ≤ 15 W-Th-C (pour une configuration T4 avec salle de bain et WC).
Respect des débits réglementaires (arrêté du 24 mars 1982).
Double flux
🔸Caisson de ventilation : Classe d’efficacité énergétique A ou supérieure. 🔸Efficacité énergétique de l’échangeur : > 85 %.
Respect des débits réglementaires (arrêté du 24 mars 1982).
5. La Prime Air Bois : Moderniser son système de chauffage au bois
Le chauffage au bois est une source d’énergie largement utilisée dans les régions froides comme Grenoble. Toutefois, les systèmes anciens peuvent être très polluants. C’est dans ce contexte que la Prime Air Bois a été lancée.
Objectif du programme :
Remplacer les équipements de chauffage au bois vétustes, comme les cheminées ouvertes ou les poêles à bois anciens, par des appareils plus performants et moins polluants (réduction des particiles fines).
Conditions pour bénéficier de la Prime Air Bois :
Il faut avant tout que l’appareil de chauffage actuel (poêle à bois, insert, cheminée) ait été installé avant 2002.
Le remplacement doit se faire avec un appareil labellisé Flamme Verte 7 étoiles,
Enfin, vous devez vous engager à détruire l’ancien appareil pour finaliser la transition.
Montant de l’aide et critères d’éligibilité
Vous trouverez plus d’informations sur ce programme et les démarches nécessaires sur le site : Prime Air Bois.
6. Aide Solaire Thermique : Soutien à l’installation de systèmes solaires à Grenoble
Grenoble Alpes Métropole propose une Aide Solaire Thermique dans le cadre de son Schéma Directeur des Énergies et de son Plan Air Énergie Climat. Cette aide vise à encourager l’installation de systèmes de chauffe-eau ou de chauffage solaire dans les maisons individuelles, en fournissant un accompagnement et un soutien financier aux propriétaires.
Objectifs de l’aide solaire thermique
L’aide a pour but de soutenir la transition énergétique en réduisant la dépendance aux énergies fossiles pour la production d’eau chaude sanitaire ou de chauffage. Le dispositif encourage l’installation de chauffe-eau solaires individuels (CESI) et de systèmes solaires combinés (SSC).
Conditions d’éligibilité générales
Le demandeur doit être une personne physique, propriétaire d’un bien destiné à l’habitation, couvrant au moins 75 % de la surface.
Enfin, le système solaire installé doit être certifié CSTBat, SolarKeymark, ou avoir une certification équivalente.
Parcours d’accompagnement
Avant de signer un devis pour les travaux, le propriétaire doit suivre un parcours d’accompagnement fourni par l’Agence Locale de l’Énergie et du Climat (ALEC), qui inclut :
Analyse du potentiel solaire de la maison.
Vérification des caractéristiques techniques du projet.
Conseil sur les scénarios de travaux et aide au montage du dossier.
Pour conclure par la validation du devis et l’accompagnement administratif jusqu’à l’obtention de l’aide.
Vous trouverez plus d’informations sur ce programme et les démarches nécessaires sur le site : Aide au solaire thermique
Montant de la subvention
Le montant de l’aide varie selon les revenus du ménage, en fonction des plafonds nationaux utilisés par MaPrimeRénov’ :
Ménages aux revenus très modestes et modestes : 2 000 €.
Ménages aux revenus intermédiaires : 1 200 €.
Ménages aux revenus supérieurs : 1 000 €.
Cumul avec d’autres aides
L’Aide Solaire Thermique est cumulable avec d’autres dispositifs comme MaPrimeRénov’ et les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
L’installation d’une climatisation gainable, également appelée clim gainable ou clim réversible, représente une solution innovante et efficace pour chauffer ou climatiser votre habitation ou votre entreprise lors d’une rénovation énergétique à Grenoble & Voiron. Contrairement aux systèmes de climatiseur réversible traditionnels ou split qui impliquent souvent des appareils visibles et encombrants, elle peut être dissimulée dans les murs ou plafonds. L’objectif de cet article est de vous fournir une vue d’ensemble complète de la climatisation gainable. Nous abordons ses avantages et inconvénients, le processus d’installation, ainsi que les coûts associés. Nous espérons répondre à toutes vos questions et vous guider dans la prise de décision concernant l’installation de ce système chez vous. Que vous cherchiez à améliorer le confort de votre domicile ou à optimiser l’efficacité énergétique de votre entreprise, faire installer votre climatisation gainable pourrait bien être la solution idéale.
Qu’est-ce qu’une installation de climatisation gainable ?
La climatisation gainable est un système réversible de chauffage et de climatisation utilisant une pompe à chaleur air/air qui utilise un réseau de gaines dissimulées pour distribuer l’air frais ou chaud à travers plusieurs pièces d’un bâtiment.
Fonctionnement de la climatisation gainable
La pompe à chaleur air/air comprend troix composants principaux : l’unité intérieure, l’unité extérieure et le réseau de gaines. Ces deux unités sont connectées par des tuyaux frigorifiques et des câbles électriques, permettant ainsi le transfert de réfrigérant et de données de contrôle.
L’unité extérieure : Elle se pose à l’extérieur du logement, sur un mur, un toit ou au sol. Cette unité est responsable de l’échange thermique avec l’environnement extérieur, ce qui permet de produire de l’air froid ou chaud. Elle contient un compresseur, un condenseur, et parfois un évaporateur dans le cas de systèmes réversibles qui peuvent également chauffer.
L’unité intérieure : Située dans un espace technique comme un faux plafond des combles ou un grenier, l’unité intérieure traite l’air qui circule à travers les gaines. Elle contient un évaporateur ou un condenseur, un ventilateur pour faire circuler l’air, et des filtres pour purifier l’air avant qu’il ne soit distribué dans les différentes pièces.
Système réversible : Il est possible de chauffer et de climatiser.
Réseaux de gaines : Soigneusement intégré dans les murs et les plafonds, assure une distribution homogène de l’air conditionné dans chaque pièce.
Le raccordement entre l’unité extérieure et l’unité intérieure
Les unités intérieures et extérieures sont reliées par :
Des tuyaux frigorifiques : Ces tuyaux transportent le fluide frigorigène entre l’unité extérieure, où il échange de la chaleur avec l’environnement, et l’unité intérieure, où il échange de la chaleur avec l’air ambiant.
Des câbles électriques : Ils assurent l’alimentation électrique de l’unité intérieure et permettent la communication entre les deux unités pour le contrôle de la température et des autres paramètres de fonctionnement.
Des tuyaux de condensat : Ils évacuent l’eau de condensation générée par le refroidissement de l’air.
Ce système permet une gestion centralisée de la température, avec un contrôle précis de chaque zone grâce aux thermostats individuels, ce qui optimise le confort et l’efficacité énergétique.
Différence avec les systèmes traditionnels
Les systèmes traditionnels, tels que les climatiseurs split ou les climatiseurs portables, ont souvent des appareils visibles et peuvent encombrer l’espace intérieur. De plus, ces systèmes nécessitent généralement une unité par pièce, ce qui peut augmenter les coûts d’installation et de maintenance. En résumé, la climatisation gainable se distingue par :
Son intégration discrète : les unités et les gains sont cachés, ne laissant que des grilles apparentes.
Son efficacité : un seul système peut réguler la température de plusieurs pièces.
Son confort : elle assure une répartition uniforme de la température et une régulation précise grâce aux thermostats individuels.
Les avantages d’une installation la climatisation gainable
La climatisation gainable offre de nombreux avantages qui en font une solution de choix pour ceux qui recherchent une méthode de climatisation efficace, discrète et flexible. Voici les principaux avantages de ce système :
Discrétion et esthétique
L’un des atouts majeurs de la climatisation gainable est sa capacité à s’intégrer de manière presque invisible dans l’architecture intérieure. Les unités intérieures sont dissimulées dans des faux plafonds, des combles ou des murs dans le cas d’une isolation thermique intérieure, ne laissant apparaître que de petites grilles de soufflage. Cela permet de conserver l’esthétique des espaces sans les encombrer de dispositifs apparents, ce qui est particulièrement apprécié dans les intérieurs modernes ou design.
Confort thermique uniforme
La climatisation gainable permet une répartition homogène de la température dans toutes les pièces, assurant ainsi un confort thermique optimal. Contrairement aux climatiseurs traditionnels qui peuvent créer des zones froides ou chaudes près des unités, la climatisation gainable diffuse l’air de manière équilibrée, entraînant les variations de température désagréables.
Efficacité énergétique
La climatisation gainable se distingue par son efficacité énergétique élevée, en grande partie grâce à son Coefficient de Performance (COP) élevé. Le COP est un indicateur clé qui mesure l’efficacité d’un système de climatisation ou de chauffage. Il représente le rapport entre l’énergie thermique produite et l’énergie électrique consommée. Les systèmes de climatisation gainable modernes ont généralement des COP supérieurs à 3, voire 4 ou plus, ce qui signifie qu’ils sont très efficaces pour convertir l’énergie électrique en énergie thermique utile et donc réaliser des économies.
Réduction du bruit
Les unités de climatisation gainables sont installées dans des espaces techniques éloignés des zones de vie, comme les combles ou les faux plafonds. Cela contribue à une réduction significative du bruit par rapport aux climatiseurs traditionnels, qui ont des unités intérieures souvent bruyantes. Les seules sources de bruit sont les petites grilles de soufflage, qui sont généralement très silencieuses.a
Valorisation de l’immobilier
L’installation d’un système de climatisation gainable peut valoriser votre bien immobilier. Les acheteurs ou locataires potentiels potentiels de plus en plus les solutions de climatisation discrètes et performantes, ce qui peut être un argument de vente important.
Entretien facile
Bien que la climatisation gainable nécessite un entretien régulier pour garantir son bon fonctionnement, l’accès aux composants principaux, souvent regroupés dans une zone technique, est relativement simple. Cela facilite les opérations de maintenance et réduit les coûts liés aux réparations ou à la vérification des unités.
Les inconvénients de la climatisation gainable
Bien que la climatisation gainable offre de nombreux avantages, elle présente également certains inconvénients qui peuvent être des points à considérer avant de décider d’installer ce type de système. Voici les principaux aspects à prendre en compte :
Coût initial
L’un des principaux inconvénients de la climatisation gainable est son coût d’installation initial, qui peut être comparable ou plus élevé que celui des systèmes de climatisation traditionnels avec split mural. Ce coût s’explique par plusieurs facteurs :
Équipement : Les unités intérieures et extérieures, ainsi que les gains, représentent un investissement plus important par rapport à des climatiseurs individuels.
Main-d’œuvre : L’installation nécessite l’intervention de professionnels qualifiés pour s’assurer que le système est correctement dimensionné et installé, ce qui augmente les frais de main-d’œuvre.
Travaux : Dans de nombreux cas, des travaux de construction ou de rénovation sont nécessaires pour intégrer les gaines dans les murs, les plafonds ou les sols, ce qui peut augmenter le coût total.
Complexe d’installation
L’installation d’un système de climatisation gainable est plus complexe que celle des systèmes avec split mural. Elle nécessite :
Une étude préalable : Une analyse approfondie du bâtiment est nécessaire pour déterminer la faisabilité du projet et planifier l’emplacement des gains et des unités.
Des travaux importants : L’installation des gains peut nécessiter des modifications structurelles, telles que la création de passages dans les murs ou les plafonds. Un constat d’huissier avant travaux est conseillé avant de faire intervenir les entreprises de travaux.
Coordination : La mise en place d’un tel système nécessite la coordination entre différents corps de métier, comme les électriciens, les plombiers et les spécialistes en chauffage, ventilation et climatisation (CVC). Une mission de maitrise d’œuvre d’exécution pourra résoudre ces problèmes.
Entretien régulier
La climatisation gainable demande un entretien régulier pour garantir son bon fonctionnement et sa longévité. Ce processus inclut :
Nettoyage des filtres : Les filtres doivent être nettoyés ou remplacés régulièrement pour éviter l’accumulation de poussière et de saletés qui peuvent affecter la qualité de l’air et l’efficacité du système.
Vérification des gains : Les gains doivent être inspectés périodiquement pour détecter et corriger tout dommage ou obstruction éventuel qui pourrait diminuer l’efficacité du système.
Contrôle des unités : Les unités intérieures et extérieures obligatoires des contrôles pour s’assurer qu’elles fonctionnent correctement et pour identifier tout problème potentiel, comme des fuites de réfrigérant ou des dysfonctionnements des composants mécaniques.
Impact en cas de panne
Une panne de la climatisation gainable peut avoir des conséquences plus graves que celles des systèmes traditionnels. En cas de problème, tout le système de climatisation peut être affecté, ce qui peut entraîner :
Une réparation complexe : La localisation et la réparation d’une panne peuvent être plus difficiles et coûteuses en raison de la complexité du système et de l’accès restreint aux composants.
Interruption totale : Contrairement à des unités individuelles, une panne dans un système gainable peut entraîner l’arrêt complet de la climatisation pour toutes les pièces desservies par le système.
Les points de vigilance pour l’installation d’une climatisation gainable
L’installation d’une climatisation gainable est un projet complexe qui nécessite une attention particulière à plusieurs aspects techniques pour garantir son efficacité et sa durabilité. Voici les points de vigilance essentiels à considérer :
source : https://confort.mitsubishielectric.fr/
Dimensionnement de l’installation
La puissance de l’installation est capital pour assurer le bon fonctionnement du système de climatisation gainable. Un système sous-dimensionné ne pourra pas refroidir ou chauffer efficacement l’espace, tandis qu’un système surdimensionné entraînera une consommation d’énergie inutile et des cycles de fonctionnement trop courts, ce qui peut réduire la durée de vie des composants. Il peut être intéressant d’exploiter cette solution dans un DPE projeté pour améliorer la note énergétique. Il est essentiel de :
Calculer précisément les besoins en chauffage : Cela inclut la surface à couvrir, le volume des différentes pièces, et l’usage des espaces pour déterminer la capacité requise.
Faire le bilan de l’enveloppe de la maison : Prendre connaissance de l’isolation posée, de la date de construction, des dates des rénovations.
Bilan thermique de la maison
Le calcul thermique de la maison permet d’évaluer les pertes et gains de chaleur, ce qui est fondamental pour dimensionner correctement le système de climatisation pour une maison existante ou une rénovation globale. Ce bilan prend en compte :
L’isolation thermique : Évaluer l’efficacité de l’isolation des murs, des toits, et des fenêtres est crucial pour déterminer les besoins en climatisation.
L’exposition solaire : La position de la maison et l’exposition aux rayons du soleil affectent les besoins en refroidissement, surtout en été.
Un calcul thermique complet aide à identifier les mesures d’amélioration possibles pour l’isolation, ce qui peut réduire la charge de chauffage nécessaire et améliorer l’efficacité énergétique de l’ensemble du système.
Étanchéité et isolation des gaines
L’étanchéité et l’isolation des gaines sont des aspects déterminants pour maintenir l’efficacité du système de climatisation gainable. Des gaines mal isolées ou non étanches peuvent entraîner des pertes d’air, réduisant ainsi l’efficacité du système et augmentant les coûts énergétiques. Il est important de :
Utiliser des matériaux d’isolation de haute qualité : Assurer que les gaines sont bien isolées pour minimiser les pertes de chaleur ou de froid.
Vérifier l’étanchéité des raccords : Des raccords mal scellés peuvent entraîner des fuites d’air, ce qui réduit l’efficacité du système. Des tests d’étanchéité doivent être réalisés pour garantir que toutes les connexions sont bien scellées.
Inspecter régulièrement les gaines : Un entretien régulier permet de détecter et de réparer rapidement toute fuite ou dommage.
Équilibrage du système
L’équilibrage avant la mise en service du système est essentiel pour garantir une distribution uniforme de l’air dans toutes les pièces. Un mauvais équilibrage peut entraîner des différences de température significatives entre les pièces, rendant le système inefficace et inconfortable. Les points à considérer incluent :
Réglage des débits d’air : Chaque pièce doit recevoir une quantité d’air proportionnelle à ses besoins de chauffage ou de refroidissement. Cela peut nécessiter l’ajustement des registres de débit d’air pour chaque gaine.
Utilisation de régulateurs de débit : Des dispositifs comme les registres d’air à pression constante peuvent aider à maintenir un débit d’air équilibré dans tout le système.
Vérification de la pression : Assurer que la pression d’air dans les gaines est uniforme pour éviter les pertes de débit et garantir une distribution efficace de l’air conditionné.
Les prix de l’installation de climatisation gainable
Les prix d’installation d’un système de climatisation gainable varient en fonction de plusieurs facteurs, notamment la taille du bâtiment, la complexité de l’installation et les spécificités du système choisi. Voici les principaux postes de dépenses à prévoir :
Matériel : Les coûts pour les unités intérieures et extérieures, les gaines, les bouches de ventilation, et les thermostats peuvent varier considérablement en fonction des marques et des modèles choisis. En général, le matériel pour un système de climatisation gainable peut coûter entre 3 000 et 10 000 euros ou plus pour des installations complexes.
Main-d’œuvre : Les frais de main-d’œuvre pour l’installation sont un autre facteur significatif. Cela inclut l’installation des unités, le raccordement des gaines, et les ajustements nécessaires. Les coûts de main-d’œuvre peuvent se situer entre 2 000 et 5 000 euros, en fonction de la durée et de la complexité des travaux.
Travaux préparatoires : Des coûts supplémentaires peuvent être nécessaires pour les travaux de préparation, comme la création de passages pour les gaines, l’isolation des conduits, et la mise en place de supports pour les unités. Ces travaux peuvent ajouter entre 500 et 2 000 euros au budget total.
Frais supplémentaires : D’autres coûts peuvent inclure les frais de déplacement des techniciens, l’élimination des déchets de chantier, et les frais de maintenance initiale. Ces frais peuvent s’élever à plusieurs centaines d’euros.
En résumé, le prix total d’installation d’un système de climatisation gainable pour une maison de taille moyenne se situe généralement entre 15 000 et 25 000 euros, mais peut varier en fonction des spécificités du projet.
Les bâtiments en mâchefer font partie de notre patrimoine architectural. Nés de l’ère industrielle, ils témoignent d’une ingéniosité précoce en matière de réemploi de matériaux. Cependant, leur rénovation est un art qui ne s’improvise pas et nécessite de faire appel à des professionnels expérimentés et spécialisés dans le bâti ancien et respirant.
Une intervention inadaptée peut compromettre leurs qualités uniques, mais une rénovation énergétique respectueuse et bien menée permet non seulement de préserver leur caractère, mais aussi de les transformer en habitations confortables et très performantes. Chez Anaka, nous adoptons une approche holistique et sur-mesure, car nous savons que chaque bâtiment en mâchefer est unique.
Synthèse des points importants de l’article
Le matériaux présente des qualités intrinsèques intéressantes : résistance à l’eau, faible conductivité thermique, issue du réemploi.
Nécessite une approche globale et de définir la compatibilité des matériaux utilisés : enduits extérieur/intérieur, ventilation, traitement de la vapeur d’eau et de l’humidité.
Valorise un patrimoine architectural historique tout en limitant l’empreinte carbone.
Historique et utilisation du mâchefer dans la construction
Le mâchefer est un résidu solide issu de la combustion de la houille dans les hauts fourneaux. Dès le milieu du XIXe siècle, il a été utilisé comme matériau de construction grâce à l’ingéniosité de certains industriels qui ont vu en ce déchet une ressource exploitable. François Coignet, un pionnier en la matière, a été l’un des premiers à incorporer le mâchefer dans le béton, créant ainsi des blocs de construction robustes et économiques ou béton de mâchefer.
Initialement, le mâchefer était mélangé à de la chaux ou du ciment pour former un matériau composite utilisé dans les chantiers pour les murs, les fondations et même les routes. Cette méthode a permis le traitement des déchets industriels tout en offrant un matériau de construction bon marché et abondant. Il a ainsi été utilisé dans de nombreuses régions industrielles de France, notamment à Lyon, où il était courant dans les bâtiments résidentiels et industriels.
Avec l’essor du béton moderne au milieu du XXe siècle, son utilisation a progressivement décliné.
Types de mâchefer
Il est important de distinguer les différents types utilisés dans la construction, car leurs qualités et leurs utilisations peuvent varier considérablement.
Hauts Fourneaux
Le mâchefer de hauts fourneaux est le type le plus couramment utilisé dans la construction. Il est produit par la combustion de la houille dans les hauts fourneaux, où il se forme sous la forme de scories.
Ce type de mâchefer est mélangé à des liants comme la chaux ou le ciment pour créer des blocs de construction.
MIOM
Le mâchefer d’incinération des ordures ménagères, ou MIOM, est un autre type de mâchefer, résultant de la combustion des déchets municipaux.
Cependant, ce type de mâchefer est principalement utilisé dans les travaux publics, par exemple comme sous-couche routière, et est interdit dans le domaine du bâtiment en raison de sa composition chimique potentiellement toxique et de ses propriétés mécaniques inférieures.
Moderne
Dans certaines régions du monde où l’activité sidérurgique est encore très active, comme en Inde ou en Afrique subsaharienne, des recherches sont menées pour développer de nouveaux bétons de mâchefer.
Ces matériaux visent à améliorer les propriétés mécaniques et thermiques du mâchefer traditionnel tout en trouvant des applications modernes dans la construction.
Comment reconnaître un mur en mâchefer ?
Le mâchefer se présente généralement sous une couleur allant du gris foncé à plus clair, avec une texture qui peut être friable ou compacte. On le trouve sous deux formes principales :
en blocs agglomérés (ressemblant à des briques ou des parpaings)
en masse uniforme coulée sur place (« banchage »), reconnaissable à ses lits de coulage successifs d’environ 60 cm.
Attention, il peut parfois être confondu avec des briques de terre cuite, des parpaings classiques ou même de la pierre, surtout s'il est recouvert d'un vieil enduit.
Le mâchefer est-il dangereux pour la santé ? La réponse claire
C’est une préoccupation majeure pour de nombreux propriétaires, et nous tenons à être très clairs : le mâchefer utilisé dans la construction des maisons anciennes n’est absolument pas dangereux ni toxique pour la santé des occupants. Il est même réputé pour être un matériau inerte.
Pour bien comprendre, il est essentiel de ne pas confondre deux matériaux très différents :
Le mâchefer de hauts fourneaux : C’est celui qui compose les murs des bâtiments anciens. Il provient de l’industrie sidérurgique et sa composition ne présente pas de danger.
Le MIOM (Mâchefers d’Incinération d’Ordures Ménagères) : Ce matériau, issu de la combustion des déchets municipaux, est en effet potentiellement toxique. Pour cette raison, son usage est strictement interdit dans le bâtiment et il est principalement utilisé en sous-couche routière.
Les précautions à prendre pendant les travaux
Le seul risque à considérer concerne les chantiers de rénovation. Lors de travaux de démolition, de percement ou de saignées, des poussières peuvent être mises en suspension. Bien que des études sur la lixiviation (libération de composants au contact de l’eau) montrent que les taux de composants toxiques (Arsenic, Plomb, Nickel, etc.) sont inférieurs aux seuils de danger, la prudence reste de mise.
Par précaution, il est donc essentiel de porter un masque et des lunettes de protection lors de ces interventions, comme sur n'importe quel chantier.
Le mâchefer en tant que matériau de construction
Le matériau mâchefer présente une diversité immense pour de multiples raisons. Il a évolué au fil du temps pour s’adapter aux matières disponibles localement et aux besoins des projets. Le béton de mâchefer peut inclure divers pourcentages de granulats, de pouzzolane, de scories de houille, de ciment, de chaux, ou de terre.
Propriété
Description
Valeurs
Conductivité thermique
Conductivité thermique modeste mais excellente inertie thermique (capacité à stocker et restituer la chaleur), contribuant au confort d’été et d’hiver.
~2x plus isolant qu’un béton moderne
Masse volumique
800–1200 kg/m³
Porosité
Très poreux, ce qui lui permet de réguler la vapeur d’eau (« respirer »). Le rend cependant vulnérable à l’eau liquide (pluie, remontées capillaires), qui doit être gérée pour éviter les dégradations.
~32 %
Résistance à la compression
Offre une solidité suffisante pour de nombreuses applications structurelles, bien qu’il soit moins résistant que le béton moderne.
1,5–4,5 MPa
Résistance à la diffusion de la vapeur d’eau µ
C’est une matière ouverte à la vapeur d’eau.
µ compris entre 5 et 20
Deux modes constructifs principaux :
Le béton de mâchefer banché :
Mis en place comme le pisé : coulé dans un coffrage d’une épaisseur de 45 à 60 cm, puis pilonné.
Utilisé pour construire des murs dépassant trois étages, comme les HBM Marius Donjon à Lyon.
Plus tard, des méthodes sans pilonnage sont apparues, rendant la technique plus rapide.
Les blocs de béton maçonnés :
Formés en briques ou parpaings, parfois appelés moellons de mâchefer.
Utilisés comme murs porteurs (épaisseur de 25-30 cm) ou en remplissage de structures poteau/poutre.
Adaptés à des constructions allant jusqu’à trois étages.
Ce qu’il faut retenir :
Excellente inertie thermique, mais isolation modeste :
Le mâchefer a une conductivité thermique proche d’un parpaing creux ; il n’est donc pas un « isolant » au sens moderne.
En revanche, sa grande inertie lui permet de stocker la chaleur et de la restituer lentement, ce qui lisse les températures et améliore le confort d’été comme d’hiver.
Un mur de 50 cm de mâchefer a une résistance thermique équivalente à un mur en béton avec 6 cm de polystyrène.
Négliger cette propriété peut entraîner un surdimensionnement coûteux des équipements de chauffage.
Grande sensibilité à l’eau :
Le mâchefer a une forte capacité à absorber l’humidité. Il est donc crucial de le protéger de l’eau liquide (pluie, remontées capillaires) tout en lui permettant d’évacuer l’humidité sous forme de vapeur.
Si le mur se gorge d’eau, des dégradations peuvent survenir (effritement, salpêtre, pourrissement du bois en contact).
Structure autoportante mais robuste :
Les murs en mâchefer sont généralement autoportants (ils supportent leur propre poids) mais pas porteurs de charges verticales lourdes, ce qui explique pourquoi les bâtiments ne dépassent que rarement trois étages.
Malgré cela, sa résistance à la compression est très bonne, comparable au pisé.
Toute création d’ouverture nécessite un diagnostic structurel, car un mur peut être devenu partiellement porteur avec le temps.
Perméabilité à la vapeur :
C’est un matériau « respirant » qui participe à la bonne régulation hygrométrique du bâtiment, à condition de ne pas l’enfermer sous des enduits ou revêtements étanches.
Importance de bien rénover les bâtiments en mur en mâchefer
Impact environnemental et durabilité
Rénover des maisons anciennes en mâchefer s’inscrit pleinement dans une démarche de développement durable. En optant pour la réhabilitation plutôt que pour une construction neuve, on réduit considérablement l’empreinte carbone liée à la production de matériaux et à leur transport. Les structures en mâchefer, issues d’un recyclage précoce de matériaux industriels, incarnent une approche visionnaire qui reste pertinente dans nos enjeux environnementaux actuels.
Donner un nouveau souffle à ces habitations contribue à limiter les déchets de démolition et à préserver les ressources naturelles. Mieux encore, ces rénovations permettent d’améliorer leurs performances énergétiques, réduisant ainsi leur consommation en énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Ces interventions transforment une pratique historique en une solution moderne et durable.
Préservation du patrimoine architectural en mur en mâchefer
Les bâtiments en mâchefer font partie intégrante du patrimoine industriel et architectural de nombreuses régions, témoins d’une époque où l’innovation et l’économie circulaire allaient de pair. Ces murs, construits au XIXe siècle, racontent l’histoire des techniques de construction novatrices issues de l’industrialisation.
Rénover ces structures permet de préserver leur valeur esthétique et historique. Une restauration réussie combine le respect des matériaux d’origine et les normes actuelles de confort, une approche que l’on retrouve également dans la restauration des façades en pierre de la région.
Vous avez un projet de rénovation ?
Fissures dans les murs en mâchefer : Causes et solutions
Comprendre l’origine des fissures : 4 causes principales
Les fissures dans un mur en mâchefer peuvent provenir de plusieurs facteurs, souvent liés à l’histoire et à la nature même du bâtiment.
Défauts de construction d’origine : Le mâchefer est un matériau autoportant, mais il n’est pas armé avec des chaînages comme le béton moderne. Un appui insuffisant pour un linteau ou une charpente, ou encore des défauts de jonction, peuvent créer des points de tension qui se manifestent par des fissures au fil du temps.
Travaux modificatifs inadaptés : Des rénovations mal conduites, comme la création d’une ouverture sans les renforts nécessaires ou l’application d’un enduit ou d’une peinture non compatible, peuvent dégrader le mur et provoquer des fissures.
Mouvements naturels du matériau : Le mâchefer est sensible aux variations de température et d’humidité. Ces phénomènes de dilatation et de rétractation peuvent générer de petites fissures, souvent sans gravité.
Désordres sur d’autres parties du bâti : Une fissure dans un mur en mâchefer est parfois le symptôme d’un problème ailleurs. Une infiltration d’eau par la toiture, des remontées humides importantes ou une déformation de la charpente peuvent exercer des contraintes sur le mur et le faire fissurer.
Précautions et solutions : du diagnostic à la réparation
Toutes les fissures ne se traitent pas de la même manière. L’intervention doit être proportionnelle à la cause du désordre.
Le diagnostic : Avant toute chose, un diagnostic structurel approfondi par un expert est primordial. Il permet d’identifier la nature de la fissure (esthétique ou structurelle) et sa cause exacte. C’est seulement à partir de cette analyse que des solutions pérennes peuvent être envisagées.
Traiter les fissures esthétiques : Si le diagnostic confirme que la fissure est superficielle, un traitement local du défaut suivi d’une reprise des finitions est généralement suffisant.
Réparer les fissures structurelles : Ces fissures demandent une analyse technique méthodique et des actions ciblées. Le renforcement d’un linteau fissuré à l’aide de barres d’acier traversantes peut, par exemple, être une solution efficace.
Ajouter une extension : Si vous prévoyez d’ajouter une extension à votre maison, il est impératif de la désolidariser du bâtiment en mâchefer. La création d’un joint de dilatation permet d’anticiper les mouvements naturels de chaque structure et d’éviter l’apparition de nouvelles fissures.
Comment reboucher trous et saignées ? Pour les réparations locales, la méthode est précise :
Frotter la zone effritée avec une brosse métallique jusqu’à retrouver une surface saine et dure.
Laisser la zone sécher complètement.
Reboucher avec un enduit de rebouchage, du plâtre, ou de la colle MAP pour les trous plus importants. Pour les saignées plus larges, un mortier chaux/sable/chanvre/granules d’argile expansé est idéal car il reprend les contraintes mécaniques tout en limitant le poids.
Attention aux incompatibilités de matériaux Un point de vigilance important : la chaux hydraulique n'est pas compatible avec du plâtre existant. Ce mélange peut provoquer un gonflement et une dégradation très rapide de l'enduit.
Les prescriptions pour bien rénover un mur en mâchefer
Installation de VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée)
La ventilation est nécessaire dans les bâtiments en mâchefer, surtout en raison de la porosité du matériau, qui peut absorber l’humidité. Les bâtiments anciens étaient souvent ventilés naturellement par les imperfections d’étanchéité à l’air. Les rénovations modernes visent à améliorer l’étanchéité à l’air, ce qui peut emprisonner l’humidité et créer des problèmes de moisissures.
VMC simple flux : Ce système extrait l’air vicié des pièces humides (cuisine, salle de bains) et le rejette à l’extérieur, favorisant ainsi un renouvellement constant de l’air intérieur.
VMC double flux : Plus avancé, ce système non seulement extrait l’air vicié mais récupère également la chaleur de cet air pour préchauffer l’air entrant, améliorant ainsi l’efficacité énergétique tout en maintenant une bonne qualité de l’air intérieur.
Gestion du taux d’humidité des murs
Le mâchefer étant très poreux, il faut gérer l’humidité de manière efficace.
Traitement des remontées capillaires :
Retirer les matériaux imperméables des sols extérieurs et intérieurs (dalles béton, etc.).
Remplacer les enduits imperméables en pied de mur par des enduits à la chaux qui permettent l’évaporation.
Installer des barrières étanches au niveau des fondations pour bloquer la migration de l’humidité.
Placer des drains autour des fondations pour collecter et évacuer l’eau du sol.
En cas de persistance de l’humidité, des solutions techniques comme l’électro-osmose-phorèse peuvent être mises en œuvre. Ce procédé inverse la polarité électrique entre le mur et le sol pour bloquer activement les remontées capillaires.
Attention, le retrait d'un vieil enduit ciment très épais peut parfois fragiliser un mur en mâchefer ; cette opération doit être menée avec précaution, en prévoyant si nécessaire un étayage temporaire.
Techniques d’isolation d’un mur en mâchefer
L’isolation d’un mur en mâchefer est une étape clé, mais elle doit impérativement respecter sa nature « respirante ». Voici les options, avec leurs spécificités.
Isolation Thermique par l’Intérieur (ITI)
L’isolation par l’intérieur (ITI) est une solution économique qui préserve l’aspect extérieur de la façade. Cependant, elle présente des risques de condensation dans le mur.
Pour la maîtriser, il est préférable d’utiliser un frein-vapeur hygrovariable plutôt qu’un pare-vapeur classique. Ce film intelligent adapte sa résistance pour permettre au mur de sécher vers l’intérieur en été. Il est aussi essentiel de poser l’isolant en continuité avec la maçonnerie, sans lame d’air, pour faciliter ce transfert de vapeur.
Notez que l’ITI consomme du volume habitable et, à l’exception du liège, les isolants biosourcés peuvent se dégrader en cas de mauvaise gestion de la condensation.
Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE)
L’isolation par l’extérieur (ITE) est souvent idéale car elle préserve l’inertie thermique et traite les ponts thermiques. Cependant, une prudence particulière est de mise avec le mâchefer.
L’ITE par panneaux rigides : Certains considèrent cette technique « non admise » sur le mâchefer, car la friabilité du support rend la fixation des panneaux délicate. Cependant, des solutions existent, comme le montre l’exemple de rénovation à Caluire-et-Cuire : l’utilisation de fibre de bois haute densité collée et chevillée avec des fixations très longues (35 cm, pénétrant de 20 cm dans le mur) peut être efficace. Une telle approche doit impérativement être validée par un diagnostic approfondi.
Les alternatives plus sûres pour l’ITE : Pour éviter tout risque, d’autres solutions sont parfaitement adaptées. L’enduit correcteur thermique chaux-liège est une excellente option, car il est perspirant et parfaitement solidaire de la façade. Un système d’isolation sous bardage ventilé avec une ossature bois est également une solution très performante.
Les isolants biosourcés à privilégier
Nous recommandons des isolants biosourcés ouverts à la diffusion de vapeur d’eau (avec un µ faible) et une bonne capacité à gérer l’humidité (hygroscopicité).
Isolant biosourcé
Conductivité thermique (λ)
Résistance à la diffusion de vapeur (µ)
Fibre de bois
0.038 – 0.048 W/m.K
3 – 5 (très perspirant)
Liège expansé
0.038 – 0.040 W/m.K
5 – 30 (perspirant)
Ouate de cellulose
0.038 – 0.042 W/m.K
1 – 2 (très perspirant)
Chènevotte (chanvre)
0.048 W/m.K
1 – 2 (très perspirant)
Utilisation d’enduits extérieurs appropriés
Le choix des enduits doit se faire en tenant compte de la perméabilité à la vapeur d’eau et de la compatibilité avec le mâchefer.
Enduits à la chaux :
Perméables à la vapeur d’eau, ces enduits permettent aux murs de respirer et d’éviter l’accumulation d’humidité. Ils sont également flexibles et moins susceptibles de fissurer, ce qui est important pour les murs en mâchefer qui peuvent subir des variations dimensionnelles dues aux changements d’humidité.
Utiliser un lait de chaux pour traiter l’effritement initial, suivi d’un gobetis de chaux pour améliorer l’adhérence, et enfin, appliquer un enduit de finition à base de chaux pour protéger la surface du mur.
Éviter les enduits au ciment :
Les enduits au ciment sont imperméables et peuvent piéger l’humidité dans les murs, entraînant des problèmes de dégradation. Ils ne sont pas recommandés pour les bâtiments en mâchefer.
Quel budget prévoir pour la rénovation d’un mur en mâchefer ?
Pour un ravalement de façade sur un mur en mâchefer, il faut prévoir une fourchette moyenne située entre 200 et 300 € par mètre carré, tous frais compris.
Il est important de noter que des coûts plus élevés sont à anticiper si les maçonneries sont déjà très abîmées et nécessitent des travaux de consolidation importants.
Une approche globale pour la rénovation
La rénovation des bâtiments en mâchefer doit adopter une approche holistique, intégrant à la fois les techniques traditionnelles et les solutions moderne.
Consultez notre notre guide complet pour connaitre les coûts de rénovation, ils dépendent des travaux à réaliser, de la taille du bâtiment et des matériaux utilisés
Inspecter l’état général des murs en mâchefer, identifier les zones de faiblesse et les dommages existants.
Mesurer la teneur en humidité des murs et les variations thermiques pour adapter les solutions de rénovation en conséquence.
Mise en œuvre de solutions adaptées :
Assurer que les artisans et les entrepreneurs possèdent les compétences nécessaires pour travailler avec des matériaux traditionnels comme le mâchefer.
Mettre en place des systèmes de surveillance pour contrôler l’humidité.
Intervenir sur un mur en mâchefer : les bons gestes
Équipement de protection : Portez systématiquement un masque et des lunettes de protection lors de toute intervention dégageant de la poussière.
Abattre une cloison : Pour limiter la poussière fine, privilégiez une scie à métaux à une masse. Travaillez du haut vers le bas, en découpant le mur mètre carré par mètre carré pour mieux maîtriser la démolition.
Exemple de rénovation : maison individuelle en blocs de béton de mâchefer, Caluire-et-Cuire (1931)
Isolation thermique par l’extérieur (ITE) :
Fibre de bois haute densité (140 mm d’épaisseur) collée et chevillée sur les murs en mâchefer.
Enduits à la chaux :
Application d’un enduit perspirant pour protéger les murs tout en permettant l’évacuation de l’humidité.
Système de ventilation :
VMC double flux pour améliorer la qualité de l’air intérieur tout en contrôlant les déperditions thermiques.
Amélioration de la ventilation naturelle :
Augmentation de la ventilation naturelle du vide sanitaire pour limiter l’humidité stagnante sous la maison.
Remplacement des enduits :
Piquage des enduits imperméables inadaptés sur les parties basses des murs pour laisser respirer le matériau.
Application d’un enduit à la chaux perspirant qui permet l’évacuation de l’humidité tout en protégeant la surface.
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un élément essentiel du processus de vente ou de location de maisons ou appartements en France métropolitaine. Il fournit une évaluation précise de la consommation d’énergie des bâtiments ainsi que leur impact en termes d’émission de gaz à effet de serre. La réalisation du DPE est devenue obligatoire et réalisé par des professionnels certifiés, influençant directement les décisions relatives aux ventes et locations immobilières. Il faut aussi l’objet d’une recrudescence de rénovation énergétique.
Qu’est-ce que le DPE ?
Le DPE est un document qui évalue la performance énergétique d’un bâtiment répondant aux éxigences de la loi climat. Il intègre plusieurs informations importantes :
La consommation d’énergie : Mesurée en kilowattheures par mètre carré par an (kWh/m².an).
Les émissions de gaz à effet de serre : Exprimées en kilogrammes équivalent CO₂ par mètre carré par an (kg CO₂/m².an).
Des recommandations pour améliorer l’efficacité énergétique du bien.
L’étiquette énergétique : logements sont classés de la note A à F et G pour les plus défavorables ou passoires énergétiques
La durée de validité du DPE
Un DPE a une durée de validité de dix ans à partir de sa date de réalisation. Passé ce délai, il faudra effectuer un nouveau diagnostic pour garantir l’actualisation des données énergétiques du bien en question. Cette mise à jour est cruciale lors des changements de propriétaire ou des aménagements importants dans les bâtiments.
Quand le DPE est-il une obligation ?
Cas des ventes de biens
En France métropolitaine, la réalisation du DPE est indispensable dans le cadre de vente d’un bien immobilier qu’il soit une passoire thermique ou non. Le vendeur doit fournir ce diagnostic dès le début du processus de vente dans l’annonce immobilière afin d’informer les potentiels acheteurs sur la performance énergétique du bien. Cela permet aux acquéreurs de mieux prévoir leurs futures dépenses liées à la consommation d’énergie.
Pour les locations
Le DPE est également obligatoire lors de la signature d’un contrat de location. Le bailleur doit remettre le diagnostic au locataire potentiel avant qu’il prenne sa décision. Ainsi, le locataire peut organiser ses finances en tenant compte des coûts énergétiques liés à son futur logement. Ce dispositif vise à encourager l’amélioration continue de l’efficacité énergétique des logements locatifs.
A l’achèvement des travaux necessitant un permis de construire
Les constructions neuves sont également soumises à la réglementation DPE. Avant de recevoir un permis de construire, il est nécessaire de réaliser des études thermiques pour s’assurer que le projet respecte les normes en vigueur. Ce diagnostic anticipatif aide à intégrer dès le départ des solutions durables et économes en énergie.
Pourquoi rendre le DPE obligatoire ?
Rendre le DPE obligatoire apporte plusieurs avantages majeurs :
Promotion de la transparence lors des transactions immobilières.
Encouragement à la rénovation énergétique des bâtiments existants.
Sensibilisation des citoyens quant à l’impact environnemental de leurs habitations.
Grâce au DPE, chaque acteur du marché immobilier se responsabilise face aux enjeux énergétiques et environnementaux actuels. En effectuant des rénovations et en optimisant les performances énergétiques de leurs propriétés, les propriétaires contribuent à la réduction des émissions de gaz à effet de serre tout en réalisant des économies significatives sur le long terme. Le DPE est aussi demandé dans le cadre d’un investissement immobilier du dispositif Denormandie.
Dans un processus de rénovation, on peux utiliser cet outil pour réaliser un DPE projeté qui permet d’identifier les meilleurs scenarii.
Comment se déroule la réalisation d’un DPE ?
La réalisation d’un dossier DPE suit un processus méthodique incluant plusieurs étapes clés :
Analyse des caractéristiques du bâtiment
Le diagnostiqueur énergétique commence par examiner les différentes caractéristiques du bien immobilier. Cela inclut la vérification de l’isolation thermique intérieure ou extérieure, des systèmes de chauffage, de ventilation et de production d’eau chaude sanitaire. Chaque détail est scrupuleusement évalué pour fournir un diagnostic complet et précis.
Calcul de la consommation d’énergie
Une fois les informations recueillies, le diagnostic passe aux calculs. L’expert utilise des logiciels spécifiques pour modéliser la consommation d’énergie du bien. Ces outils permettent de déterminer avec exactitude la quantité d’énergie consommée et les émissions de gaz à effet de serre générées. Les résultats sont alors comparés aux normes réglementaires afin d’attribuer une classe énergétique et environnementale au bâtiment.
Élaboration de recommandations
Enfin, sur la base des analyses effectuées, le diagnostiqueur propose des recommandations pour améliorer l’efficacité énergétique du bien. Ces suggestions peuvent aller de simples ajustements, tels que le remplacement de fenêtres ou l’amélioration de l’isolation, à des travaux de rénovation énergétiques plus poussés, comme l’installation de panneaux solaires ou de pompes à chaleur.
Quels sont les impacts financiers du DPE ?
Le Diagnostic de Performance Énergétique engendre des implications financières pour les vendeurs, les locataires et les propriétaires :
Pour les vendeurs
Les vendeurs doivent couvrir les frais de réalisation du DPE, un investissement qui oscille normalement entre 100 et 250 euros selon la taille et la complexité du bien immobilier. Bien que ce coût puisse sembler important, une bonne note énergétique peut accroître la prix du bien et faciliter sa vente grâce à une meilleure visibilité sur le marché.
Pour les locataires
Le DPE influe sur le budget des locataires en raison de son rôle informatif. Un logement classé mal isolé signalera aux locataires de potentielles dépenses élevées en chauffage, incitant à une négociation sur le loyer ou à chercher des logements mieux notés. Cela favorise une prise de décision éclairée, réduisant ainsi les mauvaises surprises financières après l’entrée dans les lieux.
Pour les propriétaires
Obtenir un bon score DPE encourage les propriétaires à entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer leur classement énergétique et participe à la transition environnementale. Ces investissements, souvent subventionnés par des aides gouvernementales, garantissent non seulement des réductions des factures énergétiques mais aussi une augmentation de la valeur globale de leur bien immobilier, rendant le coût initial des rénovations particulièrement rentable.
Vos factures d’énergie s’envolent ? Votre maison est une étuve en été et une glacière en hiver ? Si ces questions vous parlent, vous n’êtes pas seul. Face à ces défis, une solution puissante et durable se démarque : la rénovation globale.
Loin d’être une simple succession de petits travaux, cette approche ambitieuse traite toutes les faiblesses de votre logement en une seule fois. L’objectif est simple : transformer votre « passoire thermique » en un véritable cocon de confort, tout en allégeant durablement vos dépenses. C’est un projet structuré qui valorise votre patrimoine et améliore radicalement votre qualité de vie. Mieux encore, pour vous aider à franchir le pas, l’État a mis en place de nombreuses aides financières qui rendent votre projet plus accessible que jamais.
Ce guide complet vous explique tout ce qu’il faut savoir pour vous lancer sereinement.
Ce qu’il faut retenir de la rénovation globale :
Une approche complète pour un maximum de bénéfices : En traitant l’isolation, le chauffage et la ventilation en même temps, vous réalisez des économies d’énergie massives (jusqu’à 60%) et gagnez durablement en confort.
Des aides financières conséquentes pour alléger la facture : Avec MaPrimeRénov’, les CEE ou encore l’Éco-Prêt à Taux Zéro, une grande partie de votre investissement peut être prise en charge, ce qui facilite grandement le passage à l’action.
Un processus structuré et accompagné est la clé du succès : De l’audit énergétique initial au choix des artisans RGE, se faire guider par un expert comme Mon Accompagnateur Rénov’ garantit la qualité et la réussite de votre projet.
Une rénovation globale, que l’on nomme aussi rénovation d’ampleur, est un ensemble de travaux de rénovation énergétique menés de façon cohérente et coordonnée. L’idée est de traiter simultanément toutes les faiblesses d’un logement pour en améliorer la performance de manière significative. Pour certaines primes, l’objectif est de faire baisser la consommation d’énergie du bâtiment d’au moins 35 %.
Contrairement à une rénovation « par geste », l’approche globale est plus efficace et plus rapide. Elle traite toutes les sources de déperdition en même temps, ce qui évite que des travaux ponctuels soient rendus moins efficaces par d’autres défauts non corrigés.
Gagner en confort de vie : Profitez d’une température agréable été comme hiver, d’une meilleure qualité de l’air, d’une humidité régulée et de la fin des courants d’air.
La réglementation pousse d’ailleurs à agir. Des travaux sont obligatoires pour les passoires thermiques (logements classés F et G) en vue d’interdictions de location progressives à partir de 2025 (pour la classe G), 2028 (F), et 2034 (E). De plus, un audit énergétique est obligatoire pour la vente des logements F ou G depuis le 1er avril 2023, une mesure qui sera étendue à la classe E dès le 1er janvier 2025.
Quels travaux sont concernés par la rénovation globale ?
Une rénovation globale doit inclure au moins deux types de travaux issus de catégories différentes. Le but est de viser un gain énergétique mesurable, souvent d’au moins deux classes sur le DPE.
Voici les principaux postes de travaux, organisés par priorité.
L’isolation thermique : la priorité n°1
C’est le point de départ de tout projet efficace. Une bonne isolation garde la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.
Les parois opaques : Il s’agit des murs (par l’intérieur – ITI, ou par l’extérieur – ITE), ce qui peut inclure un ravalement de façade.
La toiture : Que vous ayez des combles perdus ou des combles aménagés.
Les planchers bas : On traite ici les sols, les caves, les garages ou le vide-sanitaire.
Le changement du système de chauffage et d’eau chaude sanitaire
Une fois le logement bien isolé, on peut installer un système de chauffage et de production d’eau chaude performant et écologique.
Équipements recommandés
Exclusions et règles à connaître
Pour le chauffage : • Pompe à chaleur (PAC) air-eau ou géothermique • Système solaire combiné • Poêle ou chaudière biomasse (à bois ou à granulés)
Sont exclus : • Les chaudières au fioul ou à gaz (sauf exception pour les chaudières à condensation si aucune autre option n’est viable).
Règles importantes : • Le raccordement à un réseau de chaleur est obligatoire si c’est techniquement et économiquement possible. • Depuis le 1er novembre 2024, si ce raccordement n’est pas possible, il est interdit d’installer une chaudière à gaz dont le taux de couverture est supérieur à 30 %.
Le remplacement des parois vitrées
Des fenêtres performantes complètent l’isolation.
Vitrages performants : Optez pour du double ou triple vitrage, adapté à la zone géographique et à l’exposition de vos façades.
Matériaux modernes : Le PVC ou l’aluminium à rupteurs de ponts thermiques sont d’excellents choix.
Porte d’entrée : N’oubliez pas de la changer pour un modèle isolant.
L’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée)
Isoler rend votre maison plus étanche. Il faut donc assurer un air sain avec une bonne ventilation.
La préconisation : La VMC double flux est la plus efficace. Elle préchauffe l’air neuf entrant avec la chaleur de l’air vicié sortant, ce qui réduit les déperditions d’énergie et ajuste le débit selon vos besoins.
L’intégration d’énergies renouvelables (en complément)
Pour aller plus loin, vous pouvez produire votre propre énergie.
Panneaux solaires photovoltaïques : Pour produire votre électricité.
Chauffe-eau solaire ou thermodynamique : Pour une eau chaude sanitaire plus écologique.
L’isolation thermique : C’est toujours la première étape (murs, toiture, planchers, fenêtres).
La ventilation : À installer une fois la maison étanche pour bien renouveler l’air.
Le système de chauffage : Il doit être dimensionné en dernier, une fois que les besoins réels en chauffage de la maison (maintenant isolée) sont précisément connus.
Quel est le coût d’une rénovation globale ?
Le coût d’une rénovation globale est un investissement important, et son montant varie beaucoup d’un projet à l’autre. Il n’y a pas de prix unique, mais une estimation qui dépend de votre situation.
Plusieurs facteurs influencent le budget final :
La superficie du logement.
L’état initial de la maison ou de l’appartement.
Les matériaux et équipements choisis.
La région où se situent les travaux.
Les revenus du ménage, qui vont déterminer le montant des aides financières et donc le reste à charge.
Pour donner un ordre d’idée, on observe des fourchettes de prix moyennes de 30 000 € à 70 000 € pour une maison de 100m². Les projets les plus ambitieux, visant une très haute performance, peuvent dépasser les 100 000 €.
Le coût de votre projet ne doit pas être une surprise. La comparaisson de plusieurs devis est inévitable. Assurez-vous qu’ils proviennent d’artisans certifiés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement), car c’est une condition indispensable pour obtenir la plupart des aides.
Les aides financières pour la rénovation globale en 2025
Heureusement, le coût important des travaux est largement atténué par de nombreux dispositifs. La plupart sont cumulables, ce qui rend votre projet beaucoup plus accessible.
Voici un aperçu des principales aides disponibles :
Nom de l’aide
Pour qui ?
Type d’aide
MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné
Tous les propriétaires
Subvention (jusqu’à 90% des travaux)
Coup de pouce CEE
Tous les propriétaires
Prime versée par les énergéticiens
Éco-Prêt à Taux Zéro (Éco-PTZ)
Tous les propriétaires
Prêt sans intérêts (jusqu’à 50 000 €)
TVA à 5,5%
Tous les propriétaires
Taux de TVA réduit sur les travaux
Prêt Avance Rénovation (PAR)
Tous les propriétaires
Prêt remboursable à la vente du bien
Aides locales & Chèque Énergie
Sous conditions de ressources
Subventions et chèques
MaPrimeRénov’ (Parcours Accompagné)
C’est l’aide centrale pour les rénovations d’ampleur.
Pour qui ? Les propriétaires occupants ou bailleurs, sans conditions de revenus strictes (le montant de l’aide est simplement adapté).
Conditions clés :
Le logement doit être une résidence principale construite depuis au moins 15 ans.
L’accompagnement par Mon Accompagnateur Rénov’ (MAR) est obligatoire.
Les travaux doivent permettre un gain d’au moins 2 classes énergétiques sur le DPE.
Le projet doit inclure au moins deux gestes d’isolation.
Il est impossible d’installer un chauffage fonctionnant majoritairement aux énergies fossiles.
Montant : L’aide peut couvrir jusqu’à 90% du coût des travaux HT pour les revenus les plus modestes. Un bonus « sortie de passoire » de 10% (plafonné à 7 000 €) et un bonus Bâtiment Basse Consommation (BBC) peuvent s’ajouter.
Actualité 2025 : Attention, le dispositif est suspendu durant l’été 2025 et devrait rouvrir en septembre. Anticipez vos démarches !
Le Coup de pouce « Rénovation performante » (CEE)
Cette prime est versée par les entreprises signataires de la charte Coup de pouce (fournisseurs d’énergie comme Hellio, Effy, etc.).
Pour qui ? Les syndicats de copropriétaires ou les propriétaires d’une maison individuelle.
Conditions clés :
La rénovation doit permettre une baisse d’au moins 35% de la consommation d’énergie.
Un audit énergétique doit être réalisé avant les travaux.
Tous les travaux doivent être effectués par un artisan RGE.
Montant : Il varie selon les revenus et l’économie d’énergie réalisée, pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros (jusqu’à 25 000€ chez certains opérateurs).
L’Éco-Prêt à Taux Zéro (Éco-PTZ)
Ce dispositif vous permet de financer votre reste à charge sans payer d’intérêts.
Pour qui ? Tous les propriétaires, sans conditions de revenus.
Conditions clés : Le logement doit être une résidence principale construite avant le 1er janvier 1990.
Montant : Vous pouvez emprunter jusqu’à 50 000 €, remboursables sur 20 ans.
La TVA réduite à 5,5%
Pour tous vos travaux de rénovation énergétique (fourniture et pose), vous bénéficiez d’un taux de TVA réduit à 5,5% au lieu de 20%, à condition de passer par un professionnel RGE.
Le Prêt Avance Rénovation (PAR)
Accessible à tous depuis janvier 2024, ce prêt est particulièrement intéressant pour les ménages ne souhaitant pas supporter de mensualités. C’est un prêt viager hypothécaire : le capital et les intérêts ne sont remboursés qu’au moment de la vente du bien ou de sa transmission.
Les aides locales et régionales
Ne les oubliez pas ! De nombreuses mairies, départements ou régions proposent des subventions complémentaires. Renseignez-vous directement auprès de votre collectivité.
Le Chèque Énergie
Destiné aux ménages modestes, son montant varie de 48 € à 277 € par an selon vos ressources et la composition de votre foyer. Il peut être utilisé pour payer une partie de vos factures ou de vos travaux.
Absolument. Un projet de cette ampleur ne s’improvise pas. Pour garantir l’efficacité et la sérénité, voici les étapes clés.
Le processus de la rénovation globale : étapes clés
1. Le Diagnostic initial : l’audit énergétique
C’est le point de départ de tout projet.
Il est obligatoire pour obtenir la plupart des aides et pour la vente des passoires thermiques.
Il évalue la consommation actuelle de votre logement, identifie précisément ses points faibles, et propose des scénarios de travaux personnalisés avec les économies d’énergie attendues.
Il doit être réalisé par un auditeur certifié COFRAC.
2. La définition des travaux à réaliser
Sur la base de l’audit, et avec l’aide d’un expert, vous pouvez planifier les travaux (isolation, chauffage, ventilation) qui répondront le mieux aux besoins de votre logement.
3. Le plan de financement et les demandes d’aides
C’est une étape qui se déroule en amont du chantier.
Vous devez constituer et déposer vos dossiers de demande d’aides avant de signer le moindre devis ou d’engager les travaux.
L’accompagnement par Mon Accompagnateur Rénov’ est ici fondamental, notamment pour le parcours d’ampleur de MaPrimeRénov’.
4. La réalisation des travaux par des professionnels RGE
Le choix des entreprises est déterminant.
Pour bénéficier des aides, vous devez obligatoirement faire appel à des professionnels labellisés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Selon l’ampleur du chantier, les travaux peuvent prendre plusieurs mois.
5. Le contrôle de la performance énergétique post-travaux
Une fois le chantier terminé, on vérifie que les objectifs sont atteints.
Un nouveau DPE ou un audit permet de mesurer les gains énergétiques réellement obtenus.
Sachez qu’un contrôle aléatoire des chantiers financés par les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) est également imposé pour s’assurer de la qualité des réalisations.
Cas concret : Le projet ANAKA à Grenoble – Une rénovation globale primée
Pour illustrer concrètement l’efficacité d’une rénovation d’ampleur, penchons-nous sur un projet récent et primé : la rénovation complète d’une maison des années 70 à Grenoble, réalisée par ANAKA. Ce projet a d’ailleurs été lauréat du Palmarès (Ré)HABITER 2025 de l’Anah, une belle reconnaissance de sa qualité.
À l’origine, cette maison de 130 m², typique de son époque, était une véritable passoire thermique. Classée E avec une consommation de 292 kWh/m²/an, elle souffrait de murs en blocs de béton creux, d’une isolation quasi inexistante et d’un chauffage électrique très coûteux.
Le défi a été de la transformer en un lieu de vie confortable, esthétique et très économe, en réalisant un saut de classe énergétique.
Grenoble - Episode 1 :🏡 Rénovation Complète d’une Maison – Visite du Chantier ! 🔨✨
Anaka03/02/2025 20:44
Ce qui rend ce projet exemplaire :
Une approche véritablement globale. Ce n’était pas une simple rénovation ponctuelle, mais une rénovation complète qui a traité toutes les faiblesses énergétiques et structurelles de la maison, bien au-delà de l’esthétique.
L’importance du diagnostic initial. Le projet a débuté par un « diagnostic global du bâti existant » et un « bilan thermique sans appel ». Cette étape fondamentale a permis d’identifier précisément les points faibles et de définir les travaux prioritaires.
Des travaux techniques performants. Une combinaison de solutions de pointe a été mise en œuvre :
Isolation haute performance : Doublage des murs et rampants avec 140 mm de laine de bois (R de 3,85 m².K/W), isolation des combles perdus par soufflage de 280 mm de ouate de cellulose (R > 7,00 m².°C/W) et pose d’une membrane pare-vapeur pour l’étanchéité.
Menuiseries modernes : Remplacement de toutes les fenêtres par des modèles PVC/Alu à double vitrage et ajout de fenêtres de toit Velux pour plus de lumière naturelle.
Chauffage de dernière génération : Installation d’une Pompe à Chaleur (PAC) air/air multi-split de type « hyper heating » (SCOP de 3,9), garantissant un confort optimal.
Ventilation et remise aux normes : Pose d’une VMC simple flux hygroréglable et refonte totale de l’électricité et de la plomberie.
Un accompagnement client exemplaire ANAKA a opéré en tant que contractant général, offrant un interlocuteur unique qui garantit le budget et les délais. Le succès du projet repose sur une « co-construction permanente avec les clients », incluant des ateliers participatifs pour définir précisément leurs besoins et leurs envies.
Un impact durable et réplicable. Le projet a eu un impact environnemental majeur (le saut de DPE) et un impact social fort (amélioration de la qualité de vie et de la santé des occupants). Faisant partie d’un lotissement de 150 maisons quasi-identiques, il sert aujourd’hui de « projet démonstrateur », encourageant d’autres propriétaires à s’engager.
Rénovation globale : un investissement stratégique à l’heure du changement énergétique
Plutôt que de subir vos factures, transformez-les en levier d’investissement.
Dans un contexte marqué par l’augmentation durable des prix de l’énergie, la contrainte réglementaire sur les passoires thermiques et l’évolution des dispositifs d’aides, la rénovation globale devient bien plus qu’un chantier. C’est un acte de gestion patrimoniale. Un placement réfléchi. Et, dans de nombreux cas, une alternative plus intelligente que l’épargne classique.
Levier du crédit vs. inflation énergétique : ce que les chiffres révèlent
L’un des avantages majeurs de la rénovation globale, c’est qu’elle est finançable. Le reste à charge, après aides, peut souvent être couvert par un prêt à taux fixe. Dans notre scénario :
Travaux : 60 000 € TTC
Aides (MaPrimeRénov’ + CEE) : 24 000 €
Reste à charge : 36 000 €
En parallèle, ce que l’énergie n’offre pas : Pas de taux fixe, pas de mensualité maîtrisée, pas de prêt pour la payer… juste une facture qui grimpe.
Comparaison : rénover, ne rien faire… ou placer son argent ?
Voici l’arbitrage simulé sur 20 ans, à partir d’un cas concret (maison de 100 m²) :
Scénario 1 : ne rien faire
Factures d’énergie : ~91 000 €, avec +6 %/an
Pas de confort, pas de valorisation
Scénario 2 : rénover avec aides
Reste à charge : 36 000 €
Factures post-rénovation : ~28 000 €
Coût total : ~64 000 €
+ un logement rénové, valorisé, conforme
Scénario 3 : placer les 36 000 € à 3 %
Capital final : ~63 000 €
Mais toujours 91 000 € de dépenses énergétiques
Solde net : -28 000 €
Au-delà de la logique financière, la rénovation globale :
crée de la valeur d’usage (confort, santé, qualité de vie),
protège la valeur de revente du bien immobilier,
vous inscrit dans une trajectoire réglementaire sécurisée,
et vous permet de geler une dépense avec un financement maîtrisé, face à une inflation énergétique non contrôlable.
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Grenoble - Episode 3 - Fin des travaux de maçonnerie
Anaka 06/05/2025 17:02