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Guide complet sur l’isolation thermique intérieure pour une maison énergétiquement efficace

Un mur mal isolé, c’est une porte ouverte aux déperditions de chaleur. Pour une maison non isolée, les murs peuvent représenter jusqu’à 25 % des pertes thermiques. C’est une part considérable de votre facture de chauffage qui s’échappe littéralement à travers les parois. L’isolation par l’intérieur est une étape clé de tout projet de rénovation énergétique.

L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) est la solution efficace pour y remédier. Elle consiste à poser un matériau isolant sur la face intérieure de vos murs pour créer une barrière contre le froid en hiver et la chaleur en été. Au-delà des économies d’énergie, c’est tout votre confort de vie qui s’en trouve amélioré, en supprimant l’effet de paroi froide et en favorisant l’isolation acoustique. Souvent plus abordable que l’isolation par l’extérieur, l’ITI est un investissement rentable pour valoriser votre bien.

Ce guide complet vous accompagne pas à pas. Découvrez les techniques, les matériaux et les précautions à prendre pour faire de votre projet d’ITI une véritable réussite.

Ce qu’il faut retenir sur l’ITI :

  • Un diagnostic complet du mur, notamment de son taux d’humidité, est indispensable avant de commencer les travaux.
  • En renforçant l’étanchéité, l’ITI rend l’installation d’une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) obligatoire pour garantir un air sain.
  • C’est une solution très performante, à condition que les ponts thermiques soient correctement traités par un professionnel qualifié RGE.

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L’isolation thermique par l’intérieur, ou ITI, renforce la performance de votre habitat en appliquant un isolant sur la face interne des murs. Elle s’applique aussi bien aux murs de façade qu’aux pignons, aux cloisons séparant un volume chauffé d’un garage ou d’une cave, et même aux sous-faces de charpentes. C’est une solution efficace en rénovation d’une maison comme en construction neuve.

Son but est multiple :

  • Éviter les infiltrations d’air et mieux réguler les températures intérieures.
  • Réduire l’inconfort lié aux parois froides en hiver et limiter la montée en température en été.
  • Augmenter la valeur patrimoniale de votre logement grâce à un meilleur DPE.


Pour isoler vos murs, deux grandes options existent : par l’intérieur (ITI) ou par l’extérieur (ITE). Le choix dépend de votre projet, de votre budget et des contraintes de votre logement. Pour y voir plus clair, voici leurs forces et faiblesses respectives.

L’Isolation Thermique par l’Intérieur (ITI)L’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE)
AvantagesBudget maîtrisé : Son coût est en moyenne inférieur à celui d’une ITE.

Façade préservée : Idéal pour les bâtiments au cachet patrimonial ou lorsque les règles d’urbanisme l’imposent.

Mise en œuvre simple et plus rapide, moins dépendante de la météo.
Excellente performance thermique : C’est la solution qui protège le mieux le bâti du froid et du gel.

Suppression des ponts thermiques des planchers et murs de refend.

Pas de perte de surface habitable.

Confort d’été optimal en conservant l’inertie du mur.

Travaux sans nuisance pour les occupants qui peuvent rester dans le logement.
InconvénientsPerte de surface habitable : Le doublage réduit la surface de 5 à 7%.

Ponts thermiques plus complexes à traiter au niveau des planchers et des murs de refend.

Confort d’été moins performant car l’inertie du mur, qui protège de la chaleur, est coupée par l’isolant.

Chantier plus contraignant en site occupé, rendant le logement temporairement inhabitable.
Coût plus élevé que l’ITI.

Modifie l’aspect extérieur de la façade, ce qui est souvent impossible sur un bâti de caractère.

Contraintes d’urbanisme qui peuvent l’interdire (trottoirs étroits, PLU).
Le conseil ANAKA : L'ITI est souvent la solution la plus pertinente si votre budget est un facteur clé, si la façade ne peut être modifiée ou si un ravalement n'est pas à l'ordre du jour. Dans tous les cas, il est toujours plus efficace de commencer par isoler la toiture ou les combles, car c'est là que les déperditions de chaleur sont les plus importantes.


Chacune répond à des besoins spécifiques et s’adapte à l’état de vos murs. Le choix de la technique de pose choisie par votre plaquiste est une étape clé de votre projet

L’isolation sous ossature métallique ou en bois

Cette technique est la plus polyvalente. On fixe d’abord une structure (des rails métalliques ou des montants en bois) au mur à isoler. L’isolant, en rouleaux ou en panneaux, vient ensuite se glisser entre ces montants. L’ensemble est finalement refermé par une plaque de plâtre.

  • Idéal pour : Les murs irréguliers ou abîmés. L’ossature permet de créer une surface parfaitement plane, quels que soient les défauts du support.
  • L’avantage majeur : On peut facilement ménager un vide technique entre l’isolant et la plaque de plâtre. Cet espace permet de faire passer vos gaines électriques et votre plomberie sans percer la membrane d’étanchéité à l’air de l’isolant, pour éviter les fuites de vapeur d’eau.

L’isolation par doublage collé

Cette méthode utilise des panneaux rigides « deux en un » qui combinent directement l’isolant et la plaque de plâtre. Ces complexes sont collés sur le mur avec un mortier adhésif.

  • Idéal pour : Les murs neufs, parfaitement plans et sains. C’est une solution rapide à mettre en œuvre.
Point de vigilance ANAKA : Nous déconseillons fortement cette technique en rénovation. Les documents techniques sont formels : le flux de vapeur d'eau se concentrera sur les inévitables défauts du doublage (bandes à joints, passages de prises, pieds et têtes de mur). Le risque de voir apparaître de la moisissure derrière l'isolant est très élevé. Un pare-vapeur non continu ne fait que concentrer le problème.
complexe isolation intérieure collé

La contre-cloison maçonnée

Il s’agit d’une technique plus traditionnelle et plus lourde, aujourd’hui très peu employée. Elle consiste à monter une seconde cloison (en briques plâtrières, par exemple) à quelques centimètres du mur existant. L’espace entre les deux parois est ensuite rempli avec un isolant, souvent en vrac.

  • Idéal pour : Rattraper de très gros défauts de planéité et ajouter de l’inertie thermique à la pièce.
  • Inconvénient : C’est la solution qui demande les travaux les plus importants et celle qui réduit le plus la surface habitable. Le sol doit pouvoir supporter son poids.

L’isolation projetée

Ici, l’isolant sous forme de mousse (polyuréthane) ou de flocons (ouate de cellulose) est directement projeté sur la surface du mur.

  • Idéal pour : Les murs présentant de nombreux défauts de surface. L’isolant projeté épouse parfaitement toutes les irrégularités.

La technique de la lame d’air

Cette méthode est particulièrement adaptée aux murs anciens qui doivent respirer. On fixe des tasseaux sur le mur, sur lesquels on vient visser les panneaux d’isolant rigide. Cela crée un vide d’air de 2 cm maximum entre le mur et l’isolant.

  • Point de vigilance : Cette lame d’air ne doit pas être ventilée. Un espace d’air en contact avec l’isolant doit être parfaitement immobile pour être efficace. Pour les cas extrêmes, comme des murs en pierre très durs et sensibles à la condensation, une lame d’air ventilée avec évacuation des condensats peut être envisagée, mais sa mise en œuvre est complexe et coûteuse.


Une isolation par l’intérieur modifie l’équilibre de votre maison. En rendant les murs plus froids côté extérieur, elle expose le bâti à un risque majeur : la condensation. La vapeur d’eau que nous produisons quotidiennement peut migrer dans l’isolant et se transformer en eau au contact du mur froid, entraînant moisissures et dégradations.

Pour maîtriser ce phénomène, deux éléments sont indissociables : le pare-vapeur et l’étanchéité à l’air.

Le principe fondamental : la perméabilité croissante

Pour qu’un mur reste sain, il doit respecter une règle d’or : être de plus en plus perméable à la vapeur d’eau de l’intérieur vers l’extérieur.

Imaginez un entonnoir : si vous versez de l’eau dans un grand entonnoir qui se déverse dans un plus petit, l’eau va déborder. C’est la même chose pour l’humidité dans un mur. La « taille » de l’entonnoir est mesurée par l’indice Sd. Un Sd faible signifie que le matériau est très « ouvert » (perméable), tandis qu’un Sd élevé indique qu’il est très « fermé ».

La membrane que vous choisirez à l’intérieur doit donc avoir un Sd plus élevé que les couches extérieures de votre mur, pour réguler le flux d’humidité et éviter qu’elle ne se retrouve piégée.

Le pare-vapeur : le gardien de vos murs

Le pare-vapeur (ou freine-vapeur) est cette membrane technique qui régule le passage de la vapeur d’eau. Son efficacité repose sur une pose parfaite et un choix judicieux.

  • Un pare-vapeur non continu ne sert à rien : Une étude de l’Institut für Bauphysik de Stuttgart pour le fabricant Pro Clima est formelle : une simple fente de 1 mm dans un pare-vapeur laisse passer 1600 fois plus de vapeur d’eau qu’une surface intacte. Cela représente près d’un litre d’eau par mètre carré et par jour qui s’infiltre dans votre isolant.
  • Oubliez les solutions de facilité : Le papier kraft intégré à certains isolants en rouleaux n’est pas un pare-vapeur efficace et ne résout en rien les problèmes de migration de vapeur. De même, les doublages collés sont à proscrire, car les défauts inévitables aux jonctions ou aux passages de prises concentrent l’humidité et provoquent des moisissures.
  • La bonne pratique : En ITI, on met en œuvre un pare-vapeur en lés indépendants, dont la continuité est assurée par des adhésifs spécifiques. L’idéal est de créer un vide technique entre cette membrane et le parement pour faire passer les réseaux sans la percer. Privilégiez un freine-vapeur hygrovariable : sa perméabilité intelligente s’adapte à l’humidité, protégeant le mur en hiver et favorisant son séchage en été.
schéma de pose d'un pare-vapeur avec une isolation par l'intérieure. Mise en évidence d

L’étanchéité à l’air : une barrière indispensable

En isolant vos murs, vous renforcez considérablement l’étanchéité à l’air de votre logement, ce qui est une excellente chose pour stopper les courants d’air.

Une très bonne étanchéité à l’air est indispensable au succès d’une rénovation performante. Cette barrière est généralement assurée par le pare-vapeur continu et le parement de finition (les plaques de plâtre). Une grande vigilance est donc requise lors de l’intervention des autres corps de métier. Chaque percement pour une prise, un interrupteur ou une canalisation doit être traité avec soin pour ne pas compromettre cette étanchéité.

Comment choisir la bonne membrane pour votre mur ?

Le choix de la membrane dépend directement de la nature de votre mur.

  • Mur « respirant » (Sd faible) : C’est le cas des briques pleines, des pierres tendres, du pisé ou du mâchefer. Un freine-vapeur hygrovariable est idéal. Il protège en hiver tout en maximisant la capacité du mur à sécher en été.
  • Mur « fermé » (Sd élevé) : Pour un mur en béton ou en pierre très dure (granit), qui ne respire pas, il faut être plus prudent. On utilise un freine-vapeur hygrovariable à fort Sd, capable de devenir très résistant en hiver (Sd > 18m). Cela évite que l’humidité ne se retrouve piégée entre la membrane et le mur étanche.

Le choix de l’isolant est déterminant pour la réussite de votre projet. Il doit être performant, durable et surtout, adapté à la nature de vos murs. Voici les clés pour faire le bon choix.

Les critères fondamentaux

Avant de comparer les matériaux, vous devez comprendre trois notions :

  1. La Résistance Thermique (R) : C’est la capacité de l’isolant à résister au froid et à la chaleur. Plus le R est élevé, plus l’isolation est performante. Pour bénéficier des aides de l’État, une résistance minimale de R = 3,7 m².K/W est requise pour les murs. Pour un confort optimal et anticiper les futures réglementations, nous recommandons de viser un R de 5 m².K/W.
  2. La Conductivité Thermique (Lambda λ) : Elle mesure la capacité d’un matériau à conduire la chaleur. Plus le λ est faible, plus le matériau est isolant. Les isolants courants ont un lambda entre 0,024 et 0,038 W/m.K.
  3. L’Épaisseur : Pour atteindre un R de 3,7, l’épaisseur moyenne d’un isolant pour mur intérieur se situe entre 12 et 18 cm.

Enfin, fiez-vous à la certification ACERMI. Elle garantit que les performances annoncées par le fabricant (R, λ) sont réelles et contrôlées.

Les grandes familles d’isolants

Les laines minérales (laine de verre, laine de roche)

Très polyvalentes, elles sont non capillaires et non hygroscopiques, ce qui signifie qu’elles ne stockent pas l’eau. Elles sont souvent une solution sûre pour les murs anciens, à condition d’être associées à un excellent pare-vapeur.

  • Idéal pour : La plupart des projets en neuf comme en rénovation, notamment pour les murs à pan de bois où elles sont souvent préconisées avec un pare-vapeur adapté.
  • Caractéristiques : Elles offrent de très bonnes performances thermiques et acoustiques pour un prix compétitif. Pour atteindre un R de 3.7 m².K/W, il faut environ 120 mm de laine de verre.

Les isolants biosourcés (fibre de bois, ouate de cellulose, chanvre, liège…)

Les isolants biosourcés sont écologiques et performants, ils sont de plus en plus plébiscités.

  • Points de vigilance : Ils peuvent nécessiter une plus grande épaisseur pour une même résistance thermique. Le liège, très performant acoustiquement, reste coûteux.
  • Caractéristiques : Leur grand atout est d’être « perspirants ». Ils régulent naturellement l’humidité ambiante, ce qui les rend particulièrement adaptés au bâti ancien. Ils offrent également un excellent confort d’été en ralentissant l’entrée de la chaleur. L’ouate de cellulose présente un excellent rapport performance/prix/environnement.
  • Capillarité et hygroscopie : Ces matériaux sont dits « capillaires » et « hygroscopiques », c’est-à-dire qu’ils peuvent absorber, stocker et restituer la vapeur d’eau, participant ainsi à la régulation de l’humidité ambiante.
  • Point de vigilance (l’effet « éponge ») : Cette capacité peut se retourner contre eux. Face à un mur très fermé à la vapeur (comme une pierre très dure ou une ossature bois), un isolant biosourcé peut se saturer en humidité sans pouvoir l’évacuer, un peu comme une éponge contre un film plastique. Le choix doit donc être fait après une analyse précise du mur.

Les isolants synthétiques (polystyrène, polyuréthane)

Ils sont issus de la pétrochimie et se présentent sous forme de panneaux rigides.

  • Inconvénients : Ils sont totalement imperméables à la vapeur d’eau (Sd très élevé), ce qui peut bloquer les transferts d’humidité dans les murs et créer des désordres. Ils ne sont pas les plus performants en isolation acoustique.
  • Caractéristiques : Très efficaces thermiquement, ils permettent d’obtenir une haute isolation avec une faible épaisseur.

Les isolants minces (PMR – Produits Minces Réflechissants)

Composés de plusieurs couches de films d’aluminium et de fines couches isolantes.

  • Point de vigilance ANAKA : En raison de leur très faible épaisseur, les isolants minces seuls ne permettent jamais d’atteindre les niveaux de performance thermique exigés par la réglementation pour les murs. Ils peuvent être considérés, au mieux, comme des compléments d’isolation.

Analyse des isolants et matériaux capillaires et/ou hygroscopiques

Les critères de compatibilité : comprendre vos murs

Pour le bâti ancien, deux propriétés sont fondamentales pour comprendre comment votre mur gère l’humidité.

  1. La Perméabilité à la Vapeur d’Eau (μ et Sd) Un mur doit pouvoir évacuer la vapeur d’eau qui migre naturellement de l’intérieur chaud vers l’extérieur froid en hiver.
    • Le coefficient µ (mu) mesure la résistance d’un matériau à la diffusion de vapeur. Plus il est élevé, plus le matériau est « fermé ».
    • L’indice Sd (en mètres) est plus parlant : il représente l’épaisseur d’une couche d’air qui aurait la même résistance à la vapeur. Un Sd faible (ex: < 2m) signifie que le mur respire bien ; un Sd très élevé (ex: > 40m pour 20cm de béton ) signifie qu’il est presque étanche à la vapeur.
  2. L’Absorption d’Eau (A) Ce coefficient mesure la capacité du mur à absorber l’eau de pluie.
    • Un coefficient A faible signifie que le mur est bien protégé de la pluie battante. Une pierre poreuse non protégée aura un A élevé, la rendant vulnérable aux infiltrations.

L’isolant adapté à chaque type de mur

Le choix de l’isolant ne peut se faire sans un diagnostic précis de votre mur. Une erreur de compatibilité peut entraîner des catastrophes (condensation, moisissures, dégradation du mur).

  • Mur en béton : Le béton étant déjà un pare-vapeur, tous les types d’isolants sont possibles.
  • Mur en parpaing : Il est déconseillé d’utiliser des isolants synthétiques (polystyrène, polyuréthane) qui sont très fermés à la diffusion de vapeur.
  • Mur en briques pleines : Si la brique est poreuse, privilégiez un isolant ouvert à la diffusion de vapeur (laines minérales ou biosourcés) associé à un freine-vapeur hygrovariable. Si la brique est très exposée à la pluie, un traitement hydrofuge extérieur peut être nécessaire.
  • Mur en pierre : On les classe en trois groupes.
    • Groupe 1 (Pierres ouvertes et poreuses : tuffeau, calcaire tendre) : Elles respirent bien (Sd faible) mais absorbent beaucoup la pluie (A élevé). Une ITI est possible avec un isolant perspirant, à condition de protéger la façade extérieure de la pluie (enduit adapté ou hydrofuge).
    • Groupe 2 (Pierres peu ouvertes : calcaire dur) : Le mur est plus fermé à la vapeur. L’ITI demande un isolant non putrescible (laine minérale) et un freine-vapeur hygrovariable à fort Sd.
    • Groupe 3 (Pierres très fermées : granit, ardoise, schiste) : C’est le cas le plus délicat en ITI. Le mur étant quasi étanche à la vapeur, il y a un fort risque de condensation. La solution est d’appliquer un enduit de redistribution (à la chaux) sur la face intérieure du mur avant l’isolant. Cet enduit va « tamponner » l’humidité et la rediriger vers les joints du mur pour l’évacuer.
  • Mur en pisé : L’ITI est risquée. Le mur doit être parfaitement protégé des remontées capillaires et des infiltrations. Seuls les isolants ouverts à la diffusion de vapeur d’eau sont indiqués, avec un pare-vapeur parfaitement continu. L’enduit extérieur au ciment est proscrit.
  • Mur en béton de mâchefer : Ce matériau ancien est très poreux et ouvert à la diffusion de vapeur. Il faut donc impérativement utiliser un isolant fibreux (laine minérale, fibre de bois, ouate de cellulose) avec un freine-vapeur hygrovariable. Les doublages collés sont à proscrire. L’enduit extérieur doit être à la fois imperméable à la pluie et très ouvert à la vapeur pour permettre au mur de sécher.

Une isolation thermique par l’intérieur réussie est avant tout une rénovation bien préparée. Négliger le diagnostic de l’existant, c’est prendre le risque de voir apparaître des pathologies sévères (moisissures, dégradation du bâti) quelques années seulement après les travaux. Voici les points de contrôle.

Gestion de l’humidité : la priorité absolue

Isoler un mur déjà humide ne fera qu’emprisonmer l’eau et aggraver le problème. C’est la pire erreur à commettre en rénovation.

  • Savoir détecter l’humidité : Avant toute chose, inspectez vos murs. La présence de salpêtre, de moisissures, d’auréoles ou d’un enduit qui se dégrade sont des signes qui ne trompent pas.
  • Traiter la cause, pas seulement le symptôme : Toute pathologie liée à l’humidité doit être traitée à sa source avant d’isoler. Faites appel à un professionnel pour diagnostiquer l’origine (remontées capillaires, infiltrations, fuites) et y remédier durablement.
  • Préparer le support : Une fois le problème traité, le mur doit pouvoir sécher (au moins 6 mois sont recommandés). Préparez la surface en retirant tous les revêtements qui empêchent le mur de respirer : anciens papiers peints (surtout les vinyles), toiles de verre, peintures plastiques ou encore enduits au ciment.

La ventilation (VMC) : le poumon de votre maison

L’humidité d’un logement provient en grande partie de l’activité de ses occupants (douche, cuisine, respiration). En renforçant l’étanchéité à l’air, l’ITI réduit l’évacuation naturelle de cette humidité.

Une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) devient alors indispensable pour renouveler l’air, évacuer l’humidité et garantir un environnement sain. Sans VMC, condensation et moisissures sont garanties. La VMC double flux est la solution la plus performante, car elle récupère la chaleur de l’air extrait pour préchauffer l’air neuf, tout en assurant une qualité d’air optimale.

La chasse aux ponts thermiques

L’ITI traite plus difficilement les ponts thermiques que l’ITE. Ce sont les points faibles de l’isolation, situés aux jonctions entre les murs et les planchers ou les cloisons. Ils créent des zones froides où l’humidité peut condenser. Ils seront donc traiter avec soin, par exemple en prévoyant un retour d’isolant sur une partie des planchers, plafonds et murs de refend.

Les diagnostics légaux (Amiante, Plomb)

Pour tout bâtiment construit avant le 1er juillet 1997, un diagnostic amiante est obligatoire avant de commencer les travaux. Si des matériaux contenant de l’amiante ou du plomb sont détectés, leur retrait doit être confié à une entreprise qualifiée et certifiée.


Investir dans une isolation par l’intérieur est l’une des démarches les plus rentables pour valoriser votre logement et réduire vos dépenses énergétiques. Pour vous aider à concrétiser votre projet, l’État a mis en place de nombreuses aides financières.

Quel est le prix d’une ITI ?

En moyenne, le coût d’une isolation thermique par l’intérieur se situe entre 60 et 90 € par mètre carré, main-d’œuvre incluse. Pour une maison de 100 m² avec une surface de murs à isoler équivalente, le budget global peut donc varier de 6 000 à 10 000 €.

Ce prix dépend de plusieurs facteurs :

  • La surface totale des murs à isoler.
  • Le type d’isolant choisi (les matériaux biosourcés sont souvent un peu plus onéreux que les laines minérales).
  • La technique de pose (un doublage sur ossature est plus complexe qu’un doublage collé).

Cet investissement est rapidement rentabilisé. En réduisant les déperditions de vos murs, vous pouvez réaliser jusqu’à 25 % d’économies sur vos factures de chauffage chaque année.

Les aides financières pour votre projet en 2025

Pour alléger considérablement votre budget, vous pouvez bénéficier de plusieurs dispositifs d’aide. La condition indispensable : faire réaliser vos travaux par un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).

  • MaPrimeRénov’ : C’est la principale aide de l’État. Son montant, versé sous forme de prime, dépend de vos revenus et peut atteindre jusqu’à 25 €/m² pour l’isolation des murs.
  • Les Primes Énergie (CEE) : Financées par les fournisseurs d’énergie (comme EDF, TotalEnergies…), elles prennent la forme d’un chèque ou d’un bon d’achat. Le montant peut aller jusqu’à 12 €/m² et cette prime est cumulable avec MaPrimeRénov’.
  • La TVA à taux réduit de 5,5 % : Ce taux avantageux s’applique directement sur votre devis, pour le matériel comme pour la main-d’œuvre.
  • L’Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : Il vous permet d’emprunter jusqu’à 50 000 € pour financer un bouquet de travaux de rénovation, sans payer d’intérêts.
  • Les aides locales : N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie, de votre département ou de votre région, qui proposent souvent des aides complémentaires.

Pare-vapeur : rôle, pose, erreurs à éviter en construction et rénovation

Invisible, discret, et pourtant essentiel : le pare-vapeur joue un rôle clé dans la protection de votre maison. Il empêche l’humidité contenue dans l’air intérieur de traverser les parois, préservant ainsi l’efficacité de l’isolation et la santé du bâti.

Pour garantir une pose correcte et la performance de l’ensemble, faites appel à un plaquiste qualifié.

Mais faut-il en poser partout ? Est-il compatible avec tous les murs ? Faut-il le préférer à un frein vapeur ? Et surtout, que risque-t-on si on se trompe ?

Dans cet article, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le pare-vapeur, que vous soyez en construction neuve ou en pleine rénovation énergétique.
De son rôle à sa pose, en passant par les erreurs à éviter, on vous guide pour faire les bons choix techniques… et durables.

À retenir

  • Une bonne ventilation reste indispensable pour garantir un air sain et éviter les pathologies.
  • Le pare-vapeur protège l’isolant de la condensation, mais ne convient pas à tous les murs.
  • En rénovation, mieux vaut souvent opter pour un frein-vapeur hygrovariable.

Besoin d’un accompagnement sur-mesure pour votre rénovation ?

Nous sommes indépendants, non franchisé.

Véritable « clé en main », vous n’avez qu’un contrat global avec nous.

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Réception travaux 2024 : 14 clients satisfaits

Expérience dans le bâtiment : 20 ans

Diplôme d’ingénieur


Invisible mais essentiel, le pare-vapeur joue un rôle clé dans la bonne santé d’un bâtiment. Sa mission ? Empêcher la vapeur d’eau issue de l’air intérieur de traverser les parois isolées et d’y condenser.

Qu’est-ce qu’un pare-vapeur, exactement ?

Il s’agit d’un film mince, généralement en plastique (polyéthylène, aluminium, kraft bitumé…), que l’on place du côté chaud de l’isolant, c’est-à-dire côté intérieur de l’habitation.

Sa particularité ? Il est quasiment imperméable à la vapeur d’eau. Contrairement à d’autres membranes plus respirantes (comme le frein vapeur), le pare-vapeur bloque le passage de la vapeur, évitant ainsi qu’elle ne vienne se condenser dans l’isolant ou sur des matériaux sensibles comme le bois ou le plâtre.

pare vapeur

Pourquoi est-ce si important ?

L’air chaud transporte naturellement de la vapeur d’eau. S’il traverse un mur mal protégé et rencontre une paroi froide, l’humidité se transforme en gouttelettes. C’est la condensation, responsable de nombreux désordres.

Un pare-vapeur bien posé empêche ce phénomène en maintenant l’humidité du bon côté de la paroi. C’est une assurance longévité pour votre isolation comme pour votre structure.

À quoi ressemble-t-il ?

Selon les besoins du chantier, il peut se présenter sous différentes formes :

  • Films simples : rouleaux en plastique translucide, souvent utilisés en construction classique.
  • Membranes multicouches : plus résistantes, parfois aluminisées pour réfléchir la chaleur.
  • Pare-vapeur hygrovariable : nouvelle génération, capable de s’adapter au taux d’humidité ambiant pour laisser respirer les murs en été et protéger en hiver.

Le choix du type de pare-vapeur se fait en fonction du type de mur et de l’isolant utilisé.


L’humidité, l’ennemie invisible de l’isolation

Lorsqu’elle traverse les parois, la vapeur d’eau peut se condenser à l’intérieur de l’isolant. Résultat :

  • L’isolant perd en performance.
  • L’humidité stagne dans la structure.
  • Des moisissures apparaissent, parfois invisibles au début.

Un simple film bien positionné peut empêcher ces désordres, à condition qu’il soit adapté au contexte du bâtiment.

Quand le pare-vapeur est indispensable

Il est fortement conseillé et recommandé par certains DTU lorsque :

  • L’isolation est posée par l’intérieur, notamment sur des murs anciens.
  • Le bâtiment est équipé d’une ossature bois.
  • Les combles ou rampants sont isolés sous toiture.
  • La région est froide et humide, avec de forts écarts de température.

Dans ces cas, la vapeur intérieure tend naturellement à migrer vers l’extérieur. Si elle rencontre une paroi froide, elle se condense. Le pare-vapeur bloque ce phénomène à la source.

Et quand ne faut-il pas en mettre ?

Un pare-vapeur mal placé peut faire plus de mal que de bien. Il est à éviter dans les situations suivantes :

  • Sur des murs anciens en pierre, en pisé ou en brique pleine, qui ont besoin de respirer naturellement.
  • En présence de matériaux perspirants (enduits chaux, liège, terre crue…).
  • Si une VMC performante est déjà en place, associée à un bon frein vapeur.

Dans ces cas, bloquer la vapeur à tout prix peut piéger l’humidité à l’intérieur des murs. Il vaut mieux opter pour un frein vapeur hygrovariable, plus tolérant.


Pare-vapeur, frein vapeur, pare-pluie : qui fait quoi ?

ProduitFonctionPerméabilité à la vapeurPosition dans la paroi
Pare-vapeurBloque presque totalement la vapeurTrès faible (Sd > 18 m)Côté intérieur du bâtiment
Frein vapeurRalentit le passage de la vapeurModérée (Sd ≈ 2 à 18 m)Côté intérieur également
Pare-pluieProtège des infiltrations d’eauTrès perméable (Sd < 0,5 m)Côté extérieur, sous le bardage ou la couverture

Ce qu’il faut retenir

  • Le pare-vapeur est utilisé quand on veut bloquer totalement la vapeur : idéal pour les combles aménagés ou les maisons très isolées.
  • Le frein vapeur est plus souple : il laisse passer un peu d’humidité. Il est souvent hygrovariable, ce qui lui permet de s’adapter selon les saisons.
  • Le pare-pluie ne gère pas la vapeur… mais l’eau de pluie ! Il protège l’isolant par l’extérieur tout en laissant sortir la vapeur d’eau intérieure.

La règle d’or : toujours vérifier le sens de pose, la nature des matériaux en présence et le type de membrane utilisée.


Où poser le pare-vapeur dans la maison ?

Toujours du côté intérieur, entre l’isolant et la pièce chauffée. Son rôle est d’arrêter la vapeur d’eau avant qu’elle n’atteigne la paroi froide.

Voici les zones stratégiques à protéger :

  • Combles aménagés et rampants de toiture : là où la condensation est la plus fréquente.
  • Isolation du planchers des combles non habitables.
  • Murs périphériques isolés par l’intérieur : particulièrement en rénovation.

En ossature bois, il est quasi systématique. En isolation par l’extérieur, il est inutilisé car l’humidité migre naturellement vers l’extérieur.

Comment poser un pare-vapeur correctement ?

Une bonne pose = une barrière continue sans aucune fuite.

Les règles à suivre :

  • Continuité absolue de la membrane, sans interruption.
  • Recouvrement des lés d’au moins 10 cm, toujours dans le bon sens.
  • Étanchéité parfaite avec des adhésifs spécifiques (scotch pare-vapeur, mastic d’étanchéité).
  • Soigner les points singuliers : prises, interrupteurs, gaines, poutres…
  • Fixation mécanique + adhésive pour une bonne tenue dans le temps.

Une membrane mal posée laisse passer l’humidité… et annule tous les efforts d’isolation.

pare vapeur

Les erreurs à éviter

  • Poser le pare-vapeur du mauvais côté (extérieur)
  • Percer la membrane sans la re-étanchéifier
  • Oublier les angles, les raccords, les passages de câbles
  • Utiliser un adhésif non prévu pour (type scotch de bureau…)

Que dit la RE2020 ?

La RE2020, en vigueur pour les constructions neuves, ne rend pas le pare-vapeur obligatoire en tant que tel.
Mais elle impose des objectifs stricts en matière de :

  • performance énergétique globale,
  • étanchéité à l’air,
  • qualité de l’enveloppe thermique.

Pour atteindre ces exigences, la pose d’un pare-vapeur devient quasi indispensable dans les parois isolées par l’intérieur.

Test d’étanchéité à l’air : un passage obligé

En construction neuve, un test d’infiltrométrie (Blower Door Test) est réalisé. Il mesure les fuites d’air non maîtrisées.

Un pare-vapeur bien posé :

  • limite les infiltrations parasites,
  • contribue à la réussite du test,
  • améliore le confort thermique et la consommation énergétique.

En rénovation, ce test n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé pour les projets ambitieux (BBC Rénovation, rénovation énergétique globale…).

Utilisation d’un pare-vapeur selon le DTU 45.10

En combles aménagés

Pour les combles aménagés, un pare-vapeur Sd > 18m est essentiel dans les conditions suivantes :

  • Zones très froides : Pour prévenir la condensation et assurer l’efficacité thermique.
  • Présence d’un écran de sous-toiture HPV (Hautement Perméable à la Vapeur) : Cet écran permet à l’humidité de s’échapper tout en empêchant l’eau de pénétrer.
  • Toiture neuve ou réfection Totale : Garantir une isolation continue et une protection contre l’humidité sur toute la surface de la toiture.
  • Rénovation : Excepté pour les couvertures à petits éléments ventilés sur toute leur longueur et respectant un ratio de ventilation de ≥ 1/250.
  • Maisons à ossature bois : Protéger la construction à ossature bois contre l’accumulation d’humidité qui pourrait compromettre sa durabilité.

En combles perdus

Pour les combles perdus, le DTU 45.10 stipule également l’utilisation d’un pare-vapeur Sd > 18m dans les cas suivants :

  • Zones très froides : Sauf lorsque le plancher est en béton, car le béton offre déjà une barrière suffisante.
  • Sous une couverture en bardeaux bitumés : Sauf en présence d’un plancher béton, pour empêcher l’humidité de pénétrer dans l’isolant.
  • Présence d’un plancher au-dessus de l’isolant : Garantir que l’humidité ne traverse pas le plancher et dégrade l’isolant.
  • Support discontinu : Tels que le lambris cloué ou vissé, où les discontinuités peuvent permettre le passage de l’humidité.
  • Plaque de plâtre type BA13 : Si l’épaisseur de l’isolation des combles est inférieure à 165 mm, pour éviter la condensation interne.
  • Maisons à ossature bois : Similaire aux combles aménagés, pour protéger la structure en bois contre l’humidité.

Combien coûte un pare-vapeur ?

Type de pare-vapeurPrix moyen au m²
Film polyéthylène simple1 à 2 €/m²
Membrane multicouche renforcée2 à 3 €/m²
Pare-vapeur hygrovariable3 à 5 €/m²

À cela s’ajoutent les accessoires indispensables :

  • Adhésifs spécifiques (0,50 à 1 €/ml)
  • Œillets, mastics, colles
  • Main-d’œuvre : 15 à 30 €/h selon la complexité

Quel produit choisir ?

Le bon pare-vapeur dépend de 3 critères :
Le type de paroi + l’altitude + le type d’isolant.

Quelques recommandations :

  • Film simple : suffisant pour une toiture ou un mur standard en construction neuve.
  • Membrane renforcée : idéale pour les parois sensibles (ossature bois, combles).
  • Hygrovariable : parfaite en rénovation, notamment sur murs anciens ou supports à inertie (pierre, brique), car elle laisse respirer en été et protège en hiver.

Que faire selon le type de mur ?

Type de murPériodeComportement vapeurÀ privilégierÀ éviter
PierreAvant 1948Très variable, souvent perspirantIsolant ouvert à la vapeur (fibre de bois, ouate de cellulose)
Frein-vapeur hygrovariable
Enduits à la chaux
Pare-vapeur étanche
Complexes collés
Enduits/joints ciment
Béton1948 – 1975Très fermé à la vapeur (Sd élevé)Doublage sur ossature
Isolant perméable (laine minérale, biosourcés)
Frein-vapeur hygrovariable
Bonne ventilation
Complexes isolants collés
Pose sans traitement des ponts thermiques
Parpaing (blocs creux)1948 – 1975Assez ferméIsolation sur ossature
Isolant perspirant
Frein-vapeur hygrovariable
Vérification de l’enduit extérieur
Complexes collés
Ventilation insuffisante
Béton de mâcheferAvant 1948Très poreux, sensible à l’humiditéIsolant ouvert à la vapeur
Frein-vapeur hygrovariable à fort Sd
Étanchéité à l’air
Traitement des ponts thermiques
Enduits non adaptés
Mauvaise protection extérieure contre la pluie
PiséAncien (pré-1948)Très perméable à la vapeur, hygroscopique et capillaire. Gère naturellement l’humidité. Perd ses propriétés s’il est enfermé ou saturé d’eau
Frein-vapeur hygrovariable
Isolants fibreux et capillaires plaqués directement au mur.
Revêtement non perspirant (extérieur ou intérieur) qui emprisonne l’humidité.
Isolants non perméables à la vapeur ou non capillaires .
Création d’une lame d’air non ventilée

En résumé :

  • L’option la plus sûre reste souvent le frein-vapeur hygrovariable, couplé à un isolant perspirant.
  • Pas de règle unique en rénovation.
  • Toujours privilégier une approche différenciée selon la nature du mur.

On parle souvent d’isolation thermique, mais beaucoup moins de l’impact de la qualité de l’air intérieur sur la santé.

Un air trop humide = un air malsain

Si l’humidité est piégée dans les parois :

  • Des moisissures invisibles peuvent se développer derrière les cloisons.
  • Des composés organiques volatils (COV) issus des matériaux dégradés se diffusent dans l’air.
  • Cela peut provoquer : allergies, irritations, maux de tête, voire des maladies respiratoires à long terme.

La bonne combinaison : pare-vapeur + ventilation

Pour garantir un habitat sain, il faut :

  • Maîtriser la migration de la vapeur d’eau (pare-vapeur bien posé)
  • Assurer un renouvellement d’air efficace (VMC simple ou double flux)

❗️ Un logement étanche sans ventilation = bombe à retardement.

Le DPE Projeté : un outil pour anticiper, rénover et valoriser votre bien

Le DPE projeté est une boussole pour optimiser vos travaux de rénovation énergétique. Contrairement au DPE règlementaire, il anticipe les performances futures de votre logement après les améliorations envisagées. Cet outil stratégique aide à définir les scénarios de rénovation les plus adaptés, à maximiser les économies d’énergie et à évaluer le retour sur investissement.

Voici les trois points clés à retenir :

  • Le DPE projeté calcule la consommation future en énergie et les émissions de CO₂ après travaux, donc la classe énergétique du bien.
  • Il identifie les travaux les plus rentables en termes d’économies d’énergie.
  • Il aide à sortir un logement du statut de passoire thermique (classes F et G).

Besoin d’un accompagnement sur-mesure pour votre rénovation ?

Nous sommes indépendants, non franchisé.

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Réception travaux 2024 : 14 clients satisfaits

Expérience dans le bâtiment : 20 ans

Diplôme d’ingénieur


Le DPE projeté est un outil clé pour anticiper les performances énergétiques d’une rénovation, contrairement au DPE obligatoire, qui évalue l’état énergétique actuel d’un bien pour une vente ou une location.

Cette évaluation prospective offre une vision claire des bénéfices potentiels liés à une rénovation, notamment en matière de :

  • Travaux nécessaires pour améliorer la note énergétique,
  • Estimations de la consommation d’énergie,
  • Amélioration de la classe énergétique,
  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre.

En simulant l’impact des améliorations envisagées, comme une meilleure isolation ou le remplacement du système de chauffage, le DPE projeté permet de :

  • Définir un scenario de rénovation,
  • Quantifier les économies d’énergie réalisables,
  • Évaluer le retour sur investissement des travaux.

C’est un véritable levier de décision pour les propriétaires et futurs acquéreurs. Il leur offre une meilleure compréhension des impacts financiers, environnementaux et pratiques de leurs choix de rénovation, favorisant ainsi des décisions éclairées.

investissement locatif à Voiron

Un atout pour sécuriser vos financements

Les banques et organismes de crédit s’appuient de plus en plus sur le DPE, qu’il soit classique ou projeté, pour évaluer les risques liés à un prêt immobilier. Lorsqu’un bien, initialement classé comme passoire thermique, affiche une amélioration notable de ses performances énergétiques après rénovation – validée par un DPE projeté favorable –, il est perçu comme un investissement plus sûr.

Pourquoi ?

  • Une consommation énergétique réduite rassure sur les coûts à long terme pour l’emprunteur.
  • Une meilleure classe énergétique augmente la valeur marchande du bien, offrant une garantie pour l’établissement prêteur.

Résultat : un DPE projeté positif peut devenir un élément décisif dans l’obtention de votre financement, voire influencer les conditions de votre prêt.

Et pour le PTZ ?

Le DPE projeté est également indispensable pour accéder au Prêt à Taux Zéro (PTZ). En prouvant que les travaux de rénovation permettent une amélioration de la performance énergétique, il garantit le respect des critères d’éligibilité de ce dispositif.

Un atout pour l’investissement locatif

Lorsqu’un appartement destiné à la location est classé comme passoire énergétique (classes F ou G au DPE), le DPE projeté devient un outil stratégique pour les propriétaires-bailleurs. Les logements trop énergivores sont progressivement interdits à la location.

Grâce au DPE projeté, il est possible de :

  • Identifier les travaux prioritaires pour sortir rapidement le bien du statut de passoire thermique, en se concentrant sur les solutions les plus efficaces.
  • Simuler l’impact des rénovations sur la consommation d’énergie et la classe énergétique finale, pour s’assurer que le logement répondra aux seuils requis par la loi.
  • Optimiser les investissements en quantifiant précisément les économies potentielles sur les charges énergétiques, ce qui peut rendre le bien plus attractif pour les locataires et augmenter sa valeur locative.

Au-delà de la mise en conformité, la rénovation énergétique d’un bien locatif peut ouvrir droit à des dispositifs fiscaux incitatifs comme le Denormandie.

Un levier pour valoriser votre patrimoine

Au-delà des chiffres, le DPE projeté est une promesse d’avenir. Il permet de :

  • Valoriser votre bien immobilier sur un marché où les acheteurs sont de plus en plus sensibles à l’efficacité énergétique.
  • De vous inscrire dans les objectifs nationaux et européens de réduction des émissions de CO₂

Un diagnostic à faible coût

Avec un tarif moyen compris entre 150 € et 300 €, le DPE projeté se positionne comme une solution économique. Comparé à d’autres outils ou diagnostics, son rapport coût-utilité est imbattable.

  • Audit énergétique : Plus complet mais aussi plus coûteux (entre 500 € et 1 500 €), il est idéal pour des projets complexes, mais souvent surdimensionné pour des rénovations standard.
  • Études thermiques : Plus techniques, elles coûtent souvent plus de 1 000 €, mais sont rarement nécessaires pour des biens résidentiels classiques.

À l’inverse, le DPE projeté offre une analyse ciblée et immédiate, suffisante pour guider des travaux de rénovation énergétique et répondre aux exigences réglementaires.


Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) projeté est réalisé par un diagnostiqueur immobilier certifié.

Cette approche méthodologique débute par une collecte d’informations sur l’état actuel du bien immobilier, comprenant :

Caractéristiques du bâtiment
  • Date de construction : Pour connaître les normes en vigueur à l’époque de la construction.
  • Type de logement : Maison individuelle, appartement en copropriété, etc.
  • Surface habitable : Pour estimer la consommation énergétique par m².
  • Orientation du bâtiment : Impact sur les apports solaires
Isolation et enveloppe thermique
  • Murs : Nature des matériaux, épaisseur et type d’isolation.
  • Toiture et combles : Présence et qualité de l’isolation thermique.
  • Planchers bas : Isolation entre le sol et les espaces non chauffés (garage, sous-sol).
  • Menuiseries : Type de fenêtres (simple, double vitrage), matériaux des cadres (PVC, bois, aluminium)
Systèmes énergétiques
  • Chauffage : Type (chaudière, pompe à chaleur, chauffage électrique), énergie utilisée (gaz, électricité, fioul), performance de l’appareil.
  • Eau chaude sanitaire : Système et énergie utilisée (ballon électrique, chauffe-eau solaire, etc.).
  • Ventilation : Nature (ventilation naturelle, mécanique simple ou double flux) et état du système.
  • Climatisation : Présence d’un système et son impact énergétique.
Consommation énergétiques
  • Factures énergétiques : Historique de consommation pour valider les données collectées.
  • Équipements spécifiques : Présence d’appareils électroménagers ou domotiques pouvant influencer la consommation.
Énergies renouvelables (le cas échéant)
  • Systèmes installés : Panneaux solaires, éoliennes, chaudières biomasse.
  • Production estimée : Quantité d’énergie renouvelable produite pour compenser la consommation.
État général et défauts éventuels
  • Ponts thermiques : Zones de déperditions énergétiques importantes (coins, jonctions entre murs et planchers).
  • Étanchéité à l’air : Vérification des infiltrations d’air non contrôlées.

Le diagnostiqueur immobilier certifié exploite ces informations à l’aide de logiciels spécialisés conformes au cadre réglementaire, notamment les articles


Bien que le DPE projeté soit un outil efficace pour anticiper les performances énergétiques après rénovation, certaines limites doivent être prises en compte :

  1. Dépendance à la qualité des données
    • L’exactitude des projections repose sur des informations précises sur le bâtiment et les travaux envisagés. Toute imprécision dans les données fournies peut fausser les résultats.
  2. Modèles de simulation imparfaits
    • Les projections s’appuient sur des outils de simulation. Bien qu’efficaces, ces modèles ne capturent pas toujours les spécificités uniques d’un bâtiment ou les habitudes de vie des occupants.
  3. Un coût modeste, mais non négligeable
    • Si le coût du DPE projeté reste abordable, il peut représenter un frein pour certains propriétaires, surtout lorsqu’il s’ajoute au budget global de rénovation.
  4. Réglementation en évolution constante
    • Les exigences légales liées au DPE projeté changent régulièrement, rendant parfois difficile le suivi des normes à jour. Cela peut nécessiter des mises à jour du diagnostic.
  5. Impact conditionné par la qualité des travaux
    • Les économies d’énergie et les améliorations prévues dans le DPE projeté dépendent directement de la qualité et de l’exécution des travaux réalisés.

Vous avez un projet de rénovation ?

Entreprise rénovation Voiron

Nous avons utilisé cet outil pour la rénovation d’un appartement de 70 m2 à Meylan.

  • rénovation appartement meylan

Cette copropriété, construite dans les années 1970, n’a jamais bénéficié d’un ravalement de façade ni d’une amélioration de son isolation thermique. Bien qu’une isolation thermique par l’extérieur (ITE) soit envisagée dans les prochaines années, il est essentiel, dès à présent, d’identifier les travaux prioritaires pour améliorer la performance énergétique du bien.

Objectifs du scénario de travaux

  • Sortir le logement du statut de passoire thermique.
  • Proposer des solutions économiquement viables, adaptées au budget du propriétaire.
  • Limiter la perte d’espace habitable due à une éventuelle isolation par l’intérieur.
  • Faciliter la mise en location et rendre le bien attractif sur le marché locatif.


Un scénario optimal en attendant l’isolation thermique par l’extérieur (ITE)

Dans l’attente de la mise en œuvre d’une éventuelle isolation thermique par l’extérieur (ITE), l’ajout de 4,5 cm d’isolation thermique par l’intérieur s’impose comme la solution la plus équilibrée.

  • Le logement ne sera pas concerné par les interdictions progressives de mise en location
  • Les économies annuelles réalisées allègent les charges des occupants tout en augmentant l’attractivité locative du bien.
  • L’isolation limitée à 4,5 cm minimise l’impact sur l’espace habitable.

Ce scénario reste abordable pour les propriétaires tout en garantissant un retour sur investissement à moyen terme.


Qu’est-ce qu’un audit énergétique ?

L’audit énergétique est une étude détaillée qui identifie précisément les opportunités d’amélioration des performances énergétiques d’un bâtiment. Contrairement au DPE projeté, il propose des solutions sur mesure et hiérarchise les travaux selon leur impact, leur coût et leur retour sur investissement.

Les différences techniques et pratiques entre le DPE projeté et l’audit énergétique

Rénover, c’est aussi profiter d’un coup de pouce financier

En choisissant le scénario optimal, vous vous assurez de respecter les exigences des principales subventions, comme :

  • Ma Prime Rénov’,
  • Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
  • Le Prêt à Taux Zéro (PTZ)

Qu’est ce qu’une qu’une passoire énergétique ?

Une passoire énergétique désigne un logement classé en F ou G dans le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ces bâtiments sont caractérisés par une forte consommation énergétique (chauffage, eau chaude, etc.) et des émissions de CO₂ élevées. Ils représentent une priorité dans la transition énergétique, car ils sont progressivement interdits à la location.

Pour découvrir toutes les solutions, consultez notre guide complet pour rénover une passoire énergétique

Comment lire un DPE ?

Le DPE se présente sous la forme d’une étiquette énergie (de A à G) et d’une étiquette climat. Les classes A (excellent) à G (très mauvais) permettent de visualiser rapidement les performances énergétiques d’un bien. Les recommandations de travaux, souvent incluses dans le rapport, permettent d’identifier des améliorations possibles.

  • Étiquette climat : Évalue les émissions de gaz à effet de serre (GES) en kg CO₂/m².an.
  • Étiquette énergie : Classe la consommation annuelle d’énergie du logement en kWh/m².an.

DPE projeté, simulateur DPE ou DPE réglementaire ?

Ces trois outils répondent à des besoins différents :

  • DPE réglementaire :
    • Obligatoire pour vendre ou louer un bien. Il évalue l’état énergétique actuel du logement.
  • DPE projeté :
    • Anticipe la performance énergétique après des travaux de rénovation. Il est utilisé pour planifier et prioriser les investissements.
  • Simulateur DPE :
    • Outil en ligne pour estimer approximativement la classe énergétique d’un bien. Non officiel, il ne remplace pas un diagnostic réalisé par un professionnel certifié.

En résumé :

  • Pour une estimation rapide, testez un simulateur, mais gardez à l’esprit qu’il reste indicatif.
  • Pour une transaction immobilière, utilisez le DPE réglementaire.
  • Pour anticiper vos rénovations, optez pour un DPE projeté.

Comprendre le Rapport du GIEC 2023

Implications et Appels à l’Action pour un Avenir Durable

Le rapport de synthèse 2023 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est une consolidation critique des recherches scientifiques sur le changement climatique. Ce document, résultat de l’analyse approfondie des contributions de milliers d’experts mondiaux, offre une perspective exhaustive sur les défis climatiques actuels et futurs. Il souligne l’urgence d’actions transformatrices pour limiter les effets dévastateurs du réchauffement planétaire et appelle à une coopération internationale renforcée pour un avenir durable.

Changement Climatique et Effets Actuels Développés :

Le rapport met en lumière les conséquences tangibles et parfois irréversibles du changement climatique, qui se manifestent déjà dans diverses régions. Les extrêmes météorologiques, tels que les vagues de chaleur, les inondations et les ouragans, deviennent plus fréquents et plus intenses. Ces phénomènes exacerbent les vulnérabilités des écosystèmes et des communautés, en particulier dans les régions déjà sujettes à des stress environnementaux​​.

Augmentation des Émissions de GES et Implications du Réchauffement :

Le rapport souligne une tendance alarmante à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, principalement dues à la combustion de combustibles fossiles et à la déforestation. Cette hausse des émissions accélère le rythme du réchauffement climatique, avec des implications graves pour la stabilité climatique mondiale. Le dépassement du seuil de 1,5°C pourrait entraîner des changements climatiques irréversibles, affectant la biodiversité, la sécurité alimentaire et hydrique, et augmentant les risques de catastrophes naturelles​​.

Limites d’Adaptation et Urgence d’Action :

L’adaptation aux effets du changement climatique est possible, mais ses limites sont rapidement atteintes dans certaines régions. Le rapport identifie des « limites dures » où les stratégies d’adaptation existantes ne suffisent plus à prévenir les dommages. Ces limites reflètent une urgence pour des actions préventives et proactives, notamment dans les régions les plus vulnérables, où les effets du changement climatique sont déjà une réalité quotidienne​​.

Solutions Disponibles et Appel à l’Action Rapide :

Le rapport reconnaît l’existence de solutions technologiques et politiques pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Il met en avant l’importance de la transition énergétique vers des sources renouvelables, l’efficacité énergétique, et l’électrification des transports. Ces solutions nécessitent une mise en œuvre rapide et à grande échelle pour être efficaces, ce qui implique un engagement politique et financier significatif au niveau mondial​​​​.

Rôle Essentiel de la Nature :

La nature offre des solutions puissantes pour atténuer le changement climatique. Le rapport insiste sur l’importance de la conservation et de la restauration des écosystèmes naturels, tels que les forêts, les tourbières, et les océans, pour leur capacité à absorber et stocker le carbone. Ces actions, en plus de préserver la biodiversité, peuvent jouer un rôle majeur dans la réduction des émissions globales de gaz à effet de serre​​.

Financement et Politiques pour une Transition Climatique :

Le rapport du GIEC appelle à une augmentation substantielle des investissements dans les actions climatiques, soulignant un écart significatif entre les besoins de financement actuels et les ressources disponibles. Il critique également le financement continu des combustibles fossiles, plaidant pour un basculement vers des investissements dans les technologies renouvelables et durables. Une politique climatique efficace doit intégrer des mécanismes de financement innovants et équitables pour soutenir une transition juste et inclusive​​.

Le rapport du GIEC de 2023 n’est pas seulement un diagnostic du changement climatique ; c’est un appel pressant à l’action. Cela peut vous concerner individuellement, dans le cadre de la rénovation énergétique de votre logement à Grenoble. De plus, il met en évidence la nécessité de réponses immédiates et coordonnées à tous les niveaux de la société pour faire face à l’urgence climatique. Les actions prises aujourd’hui détermineront la qualité de vie des générations futures et la santé de notre planète. Ce rapport sert de feuille de route pour un avenir où les actions humaines et les politiques gouvernementales s’alignent pour atteindre un développement durable et résilient.

Rénover les passoires thermiques: guide pour une maison durable

Temps de lecture estimé : 13 minutes

Rénover pour préserver


La prise de conscience environnementale rend la rénovation énergétique essentielle. Les passoires thermiques, classées F ou G, nécessitent une attention particulière. Leur consommation excessive d’énergie alourdit les factures et nuit à l’environnement. Les réglementations européennes et françaises encouragent la rénovation de ces logements. Cela crée des défis et des opportunités pour tous.

Quelles sont les passoires thermiques


Les passoires thermiques sont des logements affichant une très faible performance énergétique. Ils sont classés F ou G sur l’échelle du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE).

Ces biens consomment une quantité excessive d’énergie pour le chauffage, la climatisation, et l’eau chaude sanitaire… Ainsi cela entraîne des factures énergétiques élevées pour leurs occupants. Typiquement, ces habitations souffrent d’une isolation insuffisante, de systèmes de chauffage obsolètes ou inefficaces, et de fenêtres peu étanches. Le contexte réglementaire actuel vise à réduire l’empreinte carbone des bâtiments. Ces propriétés deviennent d’avantage des cibles prioritaires pour la mise à niveau énergétique et un vrai enjeu dans le cadre d’une rénovation de maison.

Contexte réglementaire


Européen : Directive sur la Performance Énergétique des Bâtiments (EPBD)

Adoptée par l’UE, la Directive sur la Performance Énergétique des Bâtiments (EPBD) constitue un pilier central de la stratégie européenne pour la transition énergétique du secteur immobilier. Cette directive vise à améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments existants et neufs. Elle impose aux États membres de prendre des mesures concrètes pour la rénovation du parc immobilier privé.

L’objectif chiffré ambitieux fixé par l’UE est de réduire considérablement la consommation d’énergie des bâtiments

  • Première étape d‘ici 2030. En contribuant à l’objectif global de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% comparé aux niveaux de 1990.
  • Deuxième étape d’ici 2050. En transformant le bâtiment en un bâtiment à émissions nulles de gaz à effet de serre

Pour le parc privé, cela implique une accélération des rénovations énergétiques. L’objectif étant d’ améliorer au moins 3% du parc immobilier annuellement, pour atteindre une classification énergétique minimale. Cette classification est définie par chaque État membre, en concordance avec les critères de l’EPBD. De nombreux soutiens financiers accompagnés de plusieurs dispositifs incitatifs accompagnent cette volonté de rénovation. Dans la mesure ou les propriétaires sont encouragés à entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique de leurs biens, ils devraient plus facilement pouvoir contribuer à l’effort collectif européen pour un habitat plus durable et économe en énergie.

En France : la loi Climat et Résilience

La Loi Climat et Résilience représente un tournant majeur dans la lutte contre le changement climatique et la précarité énergétique. Cette mesure met un accent particulier sur la rénovation énergétique et l’adressage des passoires thermiques. Adoptée pour accélérer la transition vers une économie plus verte et durable, cette loi introduit des mesures ambitieuses visant à réduire significativement la consommation d’énergie des bâtiments et à améliorer leur performance énergétique.

Une des mesures importantes est l’interdiction progressive de location des logements énergivores. En France métropolitaine, pour être qualifié de « décent », un logement doit :

  • à partir du 1er janvier 2023, avoir une consommation d’énergie (chauffage, éclairage, eau chaude, ventilation, refroidissement, etc.), exprimée en énergie finale, inférieure à 450 kWhEF/m²/an. Cette consommation est estimée dans le DPE (attention, il s’agit de la consommation d’énergie finale et non d’énergie primaire), soit une partie de la classe énergie G du DPE ;
  • à partir du 1er janvier 2025, avoir au moins la classe F du DPE ;
  • à partir du 1er janvier 2028, avoir au moins la classe E du DPE ;
  • à partir du 1er janvier 2034, avoir au moins la classe D du DPE.

Pourquoi choisir une passoire thermique ?


L’achat d’une passoire thermique offre plusieurs avantages :

  • Financiers :
    • Prix d’achat réduit : Comparativement aux biens neufs ou rénovés, les passoires thermiques sont généralement disponibles à un coût inférieur, offrant un accès plus abordable à la propriété.
    • Plus-value lors de la revente : La rénovation peux générer une plus-value significative, par l’amélioration de la valeur verte.
    • Rentabilité économique de la rénovation énergétique : L’amélioration énergétique peut être assimilé à un investissement financier avec une rentabilité finale
    • Voici un article pour approfondir :

  • Personnalisation :
    • Rénover donne lieu à la personnalisation complète du logement et permet de l’adapter à vos goûts et besoins.
  • Emplacement :
    • Ces propriétés se situent souvent dans des emplacements privilégiés, là où peu de terrains libres sont disponibles.
    • Une fois rénovées, elles peuvent générer une plus-value significative.
  • Prêts et Aides Financières :
    • L’État propose divers prêts et subventions pour faciliter l’achat et la rénovation, comme le PTZ (Prêt à Taux Zéro) et le PAS (Prêt d’Accession Sociale).

Achat en résidence principale d’une passoire thermique


L’acquisition d’une résidence principale représente un projet de vie majeur. Cette initiative est, entre autre, soutenue par des dispositifs financiers avantageux. De plus la rénovation de passoires thermiques envoie à la perspective d’économies d’énergie significatives.

Achat en résidence principale d'une passoire energétique

PTZ (Prêt à Taux Zéro)

Le PTZ est destiné à favoriser l’achat de résidences principales, en offrant un coup de pouce financier sans intérêts. Il est particulièrement attractif pour les primo-accédants et peut financer une partie de l’achat d’un logement neuf ou, sous conditions, la rénovation d’un logement ancien pour améliorer sa performance énergétique. Le prêt à taux zéro et son montant dépend de plusieurs critères : les revenus de l’emprunteur et la composition de son foyer, la zone géographique du bien et de son efficacité énergétique.

PAS (Prêt d’Accession Sociale)

Le PAS est conçu pour faciliter l’acquisition d’une résidence principale, avec des conditions favorables en termes de taux d’intérêt et de durée de remboursement. Ce prêt peut couvrir l’achat d’un logement neuf ou ancien, accompagné des travaux de rénovation nécessaires. Cela afin d’atteindre une meilleure performance énergétique. Le PAS est accessible sous conditions de ressources. Il permet de prétendre à certaines aides de l’État, comme les Aides Personnalisées au Logement.

Économie d’Énergie

Il convient de noter qu’invertir dans une résidence principale classée comme passoire thermique donne lieu à un amortissement optimal des travaux de rénovation. Une consommation energétique basse est le résultat quotidien de ces économies.

Investissement locatif d’une passoire thermique


L’investissement locatif en France change, influencé par de nouvelles lois énergétiques. Ces évolutions créent des opportunités et défis pour les investisseurs.

Opportunité dans le cadre de l’interdiction de mise en location

L’interdiction progressive de mettre en location des logements classés comme passoires thermiques (DPE F ou G) crée une fenêtre d’opportunité pour les investisseurs immobiliers. Investir dans ces bien nécessitants des rénovations energétiques peux permettre de bénéficier d’une réduction significative du prix d’achat. De part leur meilleur performance energétique, la rénovation de ces biens les rends éligibles à la location et les propulsent comme des biens hautement désirables.

Investissement locatif d'une passoire energétique

Attirer de meilleurs locataires

La rénovation énergétique d’une propriété augmente sa valeur perçue sur le marché locatif. Des logements performants énergétiquement attirent des locataires plus soucieux de leur confort et de leur empreinte écologique, souvent prêts à s’engager sur des durées de location plus longues et à entretenir le bien avec soin. Cela réduit les risques de vacance locative et les coûts d’entretien à long terme pour le propriétaire.

Loyer plus élevé

Les logements rénovés et classés A ou B en termes de performance énergétique peuvent justifier des loyers plus élevés. L’augmentation des loyers provient de l’efficacité énergétique, réduisant les coûts en chauffage et électricité. Le rendement des investisseurs est boosté par l’attractivité des logements par le fait de l’amélioration de la qualité générale et leur respect de l’environnement.

Défiscalisation et dispositif Denormandie

Le dispositif Denormandie revitalise les centres-villes en offrant des incitations fiscales. Il encourage la rénovation de logements anciens pour dynamiser les zones urbaines. Les investisseurs peuvent obtenir des avantages fiscaux en améliorant l’énergie des propriétés. Les travaux doivent représenter 25% du coût total d’achat et de rénovation. Cette initiative peut réduire les impôts jusqu’à 21%, avec un plafond de 300 000 euros par an.

L’Opération de financement : un défi croissant auprès des banques


Dans le contexte actuel du marché immobilier français, notamment avec les enjeux liés à la performance énergétique des bâtiments, obtenir un financement pour l’achat ou la rénovation de biens immobiliers, en particulier les passoires thermiques, représente un défi de plus en plus ardu auprès des établissements bancaires. Cette complexité découle de plusieurs facteurs qui influent sur la décision des banques de prêter ou non.

Critères de prêt plus strictes

Les banques ont progressivement durci leurs critères d’octroi de prêts, en grande partie en réponse aux directives de régulation financière visant à limiter le surendettement des ménages et à renforcer la stabilité du système bancaire. Ces mesures incluent des vérifications approfondies de la capacité de remboursement des emprunteurs, des apports personnels souvent plus élevés exigés et une sensibilité accrue au profil de risque du projet immobilier.

La performance énergétique : un facteur décisif

Avec l’entrée en vigueur de la loi Climat et Résilience, la performance énergétique est devenue un critère de plus en plus déterminant dans l’évaluation des demandes de financement immobilier. Effectivement, les établissements de crédit sont désormais plus réticents à financer l’achat ou la rénovation de logements classés F ou G au DPE. Ils considèrent les coûts potentiels de mise en conformité et de la difficulté à revendre ou à louer ces propriétés à l’avenir.

Exigences de rénovation et valeur de revente

Les banques considèrent le potentiel de valeur ajoutée par les travaux de rénovation. Les coûts initiaux élevés et les incertitudes liées à l’ampleur des travaux peuvent constituer des obstacles. Néanmoins la rénovation énergétique peut significativement augmenter la valeur d’un bien immobilier. Les établissements financiers évaluent méticuleusement si la valeur post-rénovation justifie l’investissement et si le propriétaire dispose des moyens financiers pour mener à bien le projet.

L’importance d’un dossier solide

Dans ce contexte, il devient crucial pour les emprunteurs de présenter un dossier de financement solide, comprenant une étude détaillée de la faisabilité du projet, une estimation précise des coûts de rénovation et des prévisions de valeur post-travaux. Le dossier peut être renforcé par les devis de professionnels qualifiés et la démonstration s’une éventuelle éligibilité à des aides financières.

Ces défis, impose la patience et la persévérance des porteurs de projets immobiliers. Cela tout en explorant différentes options de financement, incluant les prêts réglementés, les subventions, et éventuellement les partenariats avec des acteurs spécialisés en rénovation énergétique. La préparation et la qualité du dossier de financement deviennent plus que jamais des éléments clés de succès dans la réalisation de projets immobiliers dans le paysage réglementaire et financier actuel.

Comment rénover une passoire thermique ?


La rénovation énergétique, comme celle d’une passoire thermique, nécessite une approche méthodique. Le but étant de maximiser l’efficacité énergétique et le confort du bâtiment. Voici comment identifier les principales sources de déperdition thermique et les étapes clés à suivre pour une rénovation réussie.

Comment rénover une passoire energétique

Identifier les sources de déperdition thermique

Avant de lancer des travaux de rénovation, il est essentiel de diagnostiquer les faiblesses énergétiques du logement. Les principales sources de déperdition thermique incluent :

  • Toiture et combles : Jusqu’à 30% des pertes de chaleur peuvent se produire à travers une toiture mal isolée.
  • Murs : Environ 25% de la chaleur peut s’échapper par des murs non isolés ou mal isolés.
  • Fenêtres et portes : Les ouvertures anciennes ou endommagées peuvent être responsables de 15% des pertes thermiques.
  • Sols et planchers : Environ 10% de la déperdition thermique peut avoir lieu par les sols. Sont concernés particulièrement ceux en contact avec des espaces non chauffés.
  • Ponts thermiques : Les liaisons entre différents éléments du bâtiment peuvent entraîner des fuites de chaleur.
  • Ventilation : Une mauvaise gestion de la ventilation peut causer des pertes énergétiques tout en dégradant la qualité de l’air intérieur.

Les étapes de la rénovation

Une fois les principales sources de déperdition identifiées, la rénovation peut se dérouler en plusieurs étapes :

  • Audit énergétique : C’est un diagnostic complet du bâtiment pour identifier les faiblesses et proposer des solutions adaptées.
  • Planification des travaux : Sur la base de l’audit, un plan de rénovation priorisant les interventions les plus efficaces est réalisé.
  • Isolation : Il convient de commencer par l’isolation de la toiture. L’isolation des murs, des sols et le remplacement des fenêtres par des modèles à haute performance énergétique viennent en accompagnement.
  • Systèmes de chauffage et de refroidissement : Remplacez les anciens systèmes par des solutions plus économes en énergie.
  • Production d’eau chaude sanitaire : Optez pour des systèmes économes tels que les chauffe-eau solaires ou thermodynamiques.
  • Contrôle et régulation : Installez des systèmes de gestion énergétique pour optimiser la consommation.
  • Validation des travaux : Un nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE) est réalisé pour mesurer les améliorations apportées.

Aides pour la rénovation des passoires thermiques


Voici les aides financières auxquelles vous pourriez être éligible :

  • Ma Prime Renov’ : pour financer les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou un audit énergétique. Un forfait de rénovation globale peut être particulièrement intéressant. Il couvre des travaux de 5 000 à 10 000 euros en fonction des revenus du foyer.
  • Ma Prime Renov’ Sérénité : accessible sous conditions pour les ménages modestes. Elle offre un avantage pour une économie énergétique d’au moins 35 %.
  • Les primes CEE (Certificats d’économie d’énergie) : cumulables avec Ma Prime Rénov’.
  • Des aides locales disponibles via des conseillers France Rénov.
  • Le chèque énergie.

Conclusion


L’urgence climatique change notre vision du logement. Repenser notre habitat devient essentiel pour le climat et l’économie. Rénover les passoires thermiques offre des avantages patrimoniaux et de vie et aide à réduire les émissions de gaz nocifs. Des aides financières, comme Denormandie, soutiennent cette transformation. La réussite demande l’effort de tous : propriétaires, locataires, et professionnels. Ensemble, nous rendons les maisons durables, confortables, et éco-responsables pour l’avenir.


Anaka

9 rue de la Chaumière 38500 Voiron
VOIRON 38500
Téléphone: +33 4 56 22 36 77
Téléphone 2: +33 6 65 27 25 52
E-mail: contact@atelier-anaka.fr

Maximiser les Aides Financières pour Votre Rénovation

Bienvenue dans le monde de la rénovation en 2024 ! Si vous envisagez de rénover votre maison ou rénover votre appartement cette année, il est crucial de comprendre comment maximiser les aides financières disponibles. En tant que contractant général expérimenté, je suis ici pour vous guider à travers les options et les meilleures pratiques pour tirer le meilleur parti de votre budget de rénovation.

2024 marque une année importante en termes de soutien financier pour la rénovation. Avec les mises à jour récentes des programmes d’aides de l’ANAH, il y a plus d’opportunités que jamais pour financer vos projets de rénovation, surtout dans le domaine de l’efficacité énergétique. Ces subventions peuvent réduire considérablement vos coûts initiaux et augmenter la valeur à long terme de votre propriété.

La clé pour une rénovation réussie réside dans le choix d’un contractant général compétent et expérimenté. Un bon contractant ne vous aidera pas seulement à planifier et à exécuter votre projet, mais il vous aidera également à naviguer dans les différentes aides financières disponibles, en s’assurant que votre projet respecte les critères requis pour recevoir ces subventions.

L’efficacité énergétique est plus qu’une tendance ; c’est une nécessité. En 2024, prioriser l’efficacité énergétique dans vos projets de rénovation n’est pas seulement bon pour l’environnement, mais c’est aussi un moyen intelligent de maximiser les aides financières disponibles. Des fenêtres à double vitrage aux systèmes de chauffage à haut rendement, découvrez comment ces améliorations peuvent bénéficier à votre maison et à votre portefeuille.

Planifier une rénovation en 2024 est une opportunité excitante pour améliorer votre maison tout en bénéficiant d’aides financières substantielles. En tant que contractant général, je suis là pour vous aider à chaque étape du chemin, de la planification initiale à la réalisation finale de votre projet de rêve.

Consultez le guide complet sur le site officiel : https://www.anah.gouv.fr/anatheque/le-guide-des-aides-financieres-2024